Certains disent que le système va perdurer, que le recul du parti du président n'est pas suffisant, que le décervelage ambiant est trop prégnant et qu'en se situant au centre du jeu, la haine, de l'extrême gauche surtout pour le RN est suffisamment polarisante pour que le "parti bascule", à la Mitterrand se maintienne au pouvoir.
C'est une possibilité, mais il faut envisager les scénarios différents. Dans la législative partielle, en Ariège, le parti présidentiel a été rayé de la carte. Il arrive derrière tout le monde.
Reste le sortant invalidé LFI. De manière générale, un invalidé bénéficie toujours de l'invalidation. Ensuite, le socialiste, 26,42 % contre 31.18 %. Le dit PS, où tout le monde est devenu complétement bredin, appelle au désistement de son candidat qualifié. Comme tous les autres ont été éliminés, on se demande pourquoi...

B. Taurine (LFI-NUPES, sortante) 31,2%, -1,9 

M. Frogier (PS diss.) 26,4%, +8,3 

J.-M. Garnier (RN) 24,8%, +4,9 

A.-S. Tribout (LREM) 10,7%, -9,3 

F.-X. Jossinet (Rec) 2,8%, -0,8

De fait, avec les institutions de la V° république, le parti présidentiel peut être, lui aussi, totalement laminé. Kermitterrand, pour éviter de se retrouver à poil en 1986, avait opté pour la proportionnelle. Et Chirac, totalement stupide avait réintroduit le scrutin majoritaire.

Il n'y a plus que 28 % de décérébrés, en général vieux et retraités pour le soutenir (bien qu'evidemment, tous les retraités ne le soutienne ni lui, ni sa retraite à 64 ans). Pourquoi ? Parce que tous les non retraités se ramassent ça dans les dents... Si on aime bien, en général, punir les autres parce qu'ils travaillent pas, pas assez, ou pour tout autres motifs, se faire mettre au piquet, c'est douloureux.

LREM ou renaissance, peuvent très bien se retrouver "radicaliser" (dans le sens radical-socialiste), tomber à 15-20 députés, après avoir, pendant des décennies être le parti dominant. Il rejoindra dans la tombe les partis mourrus, socialistes, communistes, et ceux en train de se rancifier, LR.

Il ne restera donc qu'un affrontement LFI /RN.

Il est vrai que les guerres, provoquent un ralliement légitimiste. Mais celui-ci ne dure guère. C'est l'épreuve de vérité pour l'économie d'un pays. Pendant la guerre civile américaine, le nord se renforçait économiquement, le sud tombait en quenouille, après avoir été boosté aux stéroïdes, une année. Dans tous les affrontements longs, c'est l'effondrement intérieur qui joue, et celui-ci se traduit par des effondrements politiques.

Une dégradation lente, c'était jouable, avec la propagande. Mais là, on a le mélange, Guerre + inflation + pénuries + lois injustes. C'est beaucoup, même pour le plus imbécile des téléphages, surtout si l'électricité fait défaut et qu'il n'a plus la voix de son maitre...

Pour le bwana de l'Elysée, celui-ci confond entêtement et détermination. Certains doivent penser que la bordelisation progressive du continent européen, c'est le voeux des maitres du monde. Et qu'il ne fait que leur obéir. Mais qui sont ils ?

Plus vraisemblablement, la réalité virtuelle de nos bwanas, est devenue, à leurs yeux, la vérité. Si le pouvoir de persuasion des médias peut fonctionner sur le téléphage de base, il peut aussi fonctionner sur le pouvoir politique. Ils se sont mis à croire en leurs mensonges.