Retour de l'esclavage ou mobilisation générale ???
Dernière connerie en date du gouvernement britannique, qui ne semble pas en manque d'inspiration ces temps-ci, échanger "bénévolat" contre allocation chômage, à quasiment 1,50 euro de l'heure.
Bien entendu, les conventions internationales interdisent le travail forcé, mais les états totalitaires s'en balancent.
Reste à voir que cette "bonne idée" est une connerie intégrale de premier gabarit.
Vu l'étendue du chômage, en effet, c'est 1914 ou 1939. 5 millions de chômeurs en France et autant en grande Bretagne - au bas mot - ça dépasse largement la capacité d'absorption de n'importe quelle machinerie étatique.
Les grands travaux roosveltiens ont été accomplis par des armées de chômeurs, mais ce n'est pas comparable avec la situation actuelle.
En effet, les dépenses envisagées par l'administration Obama pour les infrastructures US qui tombent en ruine, se montent à 50 milliards. Contre pas loin de 4 000 milliards dépensés pour sauver les banques...
En outre, l'effet d'éviction ferait s'envoler le chômage. Pourquoi employer des salariés, si on peut avoir des employés gratuits ?
En outre, faut il le rappeler, échanger du travail contre une rémunération, ça s'appelle le salariat. Les tories viennent donc de s'apercevoir que pour régler le problème du chômage, il fallait de l'emploi.
On peut rappeler les célèbres propos d'un directeur de l'Anpe qui coulât ultérieurement France Telecom (et fit flamber nos abonnements) sur la contrepartie à demander aux chômeurs en échange de leurs indemnités.
La contrepartie, ça s'appelle la cotisation chômage.
Dernière bêtise en date aussi : il paraitrait que les chômeurs refuseraient des emplois...
Pas d'inquiétude : vue l'étendue du chômage, si ce dernier cas se produisait, à mon avis cas d'école, un autre prendrait immédiatement la place.
Le motif le plus fréquent de refus de postuler, est plus souvent une question d'invalidité ou d'inaptitude physique.
Là, on, peut noter la montée en charge des invalidités, causée par la pénibilité et le port de charges lourdes. Longtemps aux alentours de 500 000, le nombre d'invalides atteint désormais 900 000.
On souffre plus au travail, et les équipes, plus réduites, ne permettent plus de faire certaines tâches à plusieurs personnes.
En réalité, le problème, comme disait Villepin, c'est Sarkozy, auquel au peut rajouter l'UMP, et c'est général dans le monde.
Pourquoi ? Le problème, ce sont les gouvernants. Complètement à côté de la plaque, ils sont justement sanctionné lors des élections.
On a dit qu'Obama n'était pas responsable de la crise. SI. Au pouvoir depuis janvier 2009, il est entièrement responsable de la continuation de la crise.
TOUS, ont un trait commun : ils ne veulent pas modifier les relations de pouvoirs. Ils l'ont donné aux banquiers, et ne veulent pas le reprendre.
En attendant, messieurs, "travaillez" au tarif chinois...Il y a une constante dans l'histoire anglaise, c'est la chasse aux pauvres, et les lois les concernants n'ont jamais manquées depuis le 16° siècle, toutes aussi abjectes les unes que les autres, et toutes aussi inefficaces, idéologiques et à côté de la plaques.
La tradition est donc respectée...
La remise en ordre ne se fera pas avec des mesures idiotes, symbole d'une lutte des classes dont on voit désormais journellement les stigmates, mais par la fin de la mondialisation et le recentrage occidentale sur une économie productrice, et non pas impériale.
En France, nous ne sommes pas en reste, d'ailleurs. La journée de solidarité, ça s'appelle la corvée (abolie en 1789).
Bien entendu, le coup de tabac sera rude, en occident, comme ailleurs, vu leurs dépendances aux exportations dans les pays de l'OCDE.
Faut il le rappeler, il faudra 50 ans à la Chine au rythme actuel pour arriver à 70 % du PIB destiné à la consommation intérieure.
On retrouve là le trait chinois montré par Braudel : la Chine est nombreuse, et le chinois peu coûteux. Il est inutile et nuisible de vouloir s'aligner sur lui, l'occident ne fonctionne pas de la même manière.
D'ailleurs, c'est aussi la raison pour laquelle la Chine a toujours été un géant aux pieds d'argile, empêtré dans une structure sociale trop inégalitaire qui neutralisait complètement son avance technique.