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PROBLEME PARISIEN

15 Avril 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

Et problème de région parisienne essentiellement.

Tout le monde a entendu la dernière foucade du sinistre du logement qui veut vider les "plus aisés" des HLM.

De fait, sur 5 300 000 logements, 8 % qui dépassent les plafonds, ce n'est pas énorme, et loin de répondre au nombre de demandes officielles, soit environ 1 800 000.

Mais quelle est la réalité ? Personnellement, j'ai habité uniquement dans des régions "détendues", au niveau logement, j'ai déposé jusqu'à 4 demandes dans des offices HLM. Bien que, et j'insiste, la situation du logement n'y est plus préoccupante depuis 1968, j'ai vu à l'oeuvre une bureaucratie totalement déconnectée du terrain. Des mois d'attente avant d'avoir une réponse, quelquefois 18 mois, alors que les logements vides étaient foison, je me suis tourné vers un privé, pas plus cher, tellement la situation était détendue. En fait, le privé est souvent dans ces zones qui ne sont pas sous tension, un logement social de fait.

Sans doute mes 3, 4 ou 5 demandes ont elles étaient comptabilisées longtemps, et sans doute, la fausse équité qui voulait qu'on  pèse et soupèse chaque demande, qu'un comité théodule donne son avis pour voir si on avait vraiment tout soupesé, était elle plus ravageuse qu'un manque supposé de logements, qui, chez moi, n'existait pas.

J'imagine donc, les ravages que cela peut poser dans les endroits où la situation est tendue. Si, je me rappelle avoir eu des réponses immédiates de certains, c'étaient -déjà- les endroits où la réputation était déjà telle qu'on demandait si c'était une plaisanterie.

Il existe une autre forme de problème, peu souvent citée, celle des locataires qui cherchent plus petit, on leur trouve, mais plus cher. Chose, dont, bien entendu et logiquement, ils ne veulent pas. Ils avaient un 4 ou 5 pièces, la famille est partie, le conjoint est mort, mais pas moyen d'avoir l'équation "plus petit, moins cher".

De fait, les HLM n'ont jamais été construits pour les pauvres. La situation actuelle, 92 % sous les barèmes est nouvelle. A l'origine, la mixité sociale n'y existait pas, ne rentraient que les meilleurs dossiers. Les HLM sont des sociétés commerciales, et à ce titre, sensées faire des bénéfices, même s'ils ne les distribuent pas, au moins pour entretenir, et pour construire de nouveaux logements. Le pauvre, à l'origine, ne relève pas de lui, mais du "logement très social", et du "logement social de fait", ou secteur privé dégradé ou très dégradé.

C'est seulement quand cette clientèle solvable est partie, que l'existence du parc existant a vu se développer un changement : le remplissage de moins en moins de qualité de signature. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des pauvres, et des immigrés, en général, des immigrés pauvres. Pas idéal pour l'équilibre financier des ces organismes.
De fait les aides au logement ne sont pas des aides pour les locataires, in fine, mais des aides aux bailleurs sociaux, qui les reçoivent désormais directement. D'ailleurs, la politique de fait, est d'exclure les bailleurs privés de l'aide au logement, pour les concentrer sur les bailleurs sociaux.

De fait aussi, ce genre de mesure ferait passer la totalité du secteur des hlm, dans le "logement très social". Le nombre de logements "très social", lui, est très peu cité, et quasiment secret d'état.

On a donc un amusement de galerie. Une mise en scène dont le gouvernement n'est pas avare. Pour vider un peu plus de 500 000 locataires, cela prendra un temps fou, si cela est possible, d'ailleurs.

Pour rappel, un autre amusement de galerie, qu'on a tous vécu, "lépidémidecovid19" : « Moins dangereux qu’une grippe », « mise en scène »… Le coup de tonnerre des RKI Files!

Dans le meilleur des cas, cela ne réduira pas d'une seule unité le nombre de demandes HLM. Le problème, c'est le niveau des loyers, causés par la colique bancaire de crédits distribués à tire-larigo.

On mesure donc la portée et l'impact de la propagande. Mais là, notre gouvernement tire aussi sur une clientèle électorale "de gôche".

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L
À Paris ! En 4 ans il ont refait le même boulevard 4 fois.<br /> Et se n'est peut être pas la dernière.<br /> Qui est aux commandes ?
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A
Sur un des sujets de prédilection du taulier<br /> <br /> Extrait<br /> <br /> Boaz Levy reconnaît qu'un tel bouclier antimissile revient cher : « chaque pays qui veut se défendre doit se demander si les dommages potentiels évités ne sont pas supérieurs au coût de revient d'un tel équipement ». Selon une estimation de l'armée israélienne, l'ardoise de l'opération contre les missiles et les drones iraniens, qui n'a duré que quelques heures, s'élève déjà à plus d'un milliard d'euros.<br /> <br /> https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/pourquoi-israel-hesite-a-lancer-des-represailles-contre-liran-2088964
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H
J'ai habité dans un logement social au début des années 80, dans une résidence de banlieue parisienne où il n'y avait que des policiers, ce qui m'arrangeait bien (jamais un seul cambriolage, et des voisins auxquels on pouvait faire confiance a priori même si on ne les connaissait pas). <br /> <br /> À l'époque, pour avoir un logement, il ne suffisait pas de faire une demande au service du logement de la Préfecture de Police. Il fallait aussi se déplacer au service du logement, et insister : « J'ai absolument besoin de me loger... », sinon la demande restait dans un tiroir. Le service du logement considérait que quelqu'un qui se contentait de remplir un formulaire n'était pas vraiment motivé pour se loger. Ce n'était pas une politique aussi absurde qu'elle en a l'air, car les collègues qui entre-temps avait souvent trouvé à se loger par eux-mêmes oubliaient généralement d'en aviser le service du logement. <br /> <br /> Un collègue à moi qui était à la fois beau gosse et très doué pour l'exagération théâtrale a obtenu en un temps record un logement à Paris même (ce qui était très difficile à obtenir) après quelques visites auprès des dames du service du logement.<br /> <br /> Donc, cher Monsieur Reymond, je suspecte que vos 3, 4 ou 5 demandes étaient nécessaires pour avoir un logement dans votre région, mais certainement pas suffisantes. Sans doute auriez-vous dû vous déplacer sur place pour plaider votre cause, de préférence après avoir pris quelques cours d'art dramatique... Et si vous aviez, à l'époque, une ressemblance, même vague, avec Alain Delon jeune, cela pouvait aider aussi, le personnel de ce genre de service étant la plupart du temps majoritairement féminin.<br /> <br /> C'était l'époque où la ville de Paris, dont le maire était Chirac, se débarrassait de ses indésirables en leur attribuant des logements dans des cités HLM aussi éloignées que possible de Paris (parfois même hors des limites administratives de la Région Parisienne) et dont elle avait fait l'acquisition. Des villes moyennes autrefois agréables se sont ainsi dotées de zones de non-droit. J'ai appris par des amis américains que pendant longtemps la ville de Chicago a mené la même politique.<br /> <br /> Tout le monde sait ce que demandait Darmanin en échange d'un logement dans sa bonne ville de Tourcoing. J'ai bien peur que partout en France l'attribution des logements sociaux soit trop souvent influencée par des critères inavouables : copinage, favoritisme familial, ethnique ou politique...
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P
Effectivement, à l'époque, on se déplaçait. Je n'étais pas fonctionnaire (ils avaient des appartements dédiés), et faire des visites se perdaient dans un dédale administratif évident. En appliquant la même technique avec des agences, je n'ai pas eu à souffrir de manque de logement. Chez moi, les prix hlm et privé étaient, au pire kif/kif, au mieux, plus intéressant dans le privé. J'ai même eu un propriétaire qui ne m'a jamais appliqué de hausse...
A
Si la plupart des demandeurs introduisent plusieurs demandes, le total réel est bien en-dessous du 1,8Mio
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