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Entre baisse de consommation d'électricité et fin de démocratie...

29 Janvier 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

En 1997, le prince de Gröland, devant le résultat des élections anticipées, "resolvait" la chambre.

L'allusion à la dissolution Chirac est évidente. Et si l'affaire des comptes truqués Balladur-Chirac n'apparaît que maintenant, c'est parce qu'à cette occasion quelqu'un s'est vanté d'avoir "sauvé" la démocratie récemment.

Ce qui se savait sous le manteau, est aujourd'hui public. Nous avons été gouverné par un droit commun, blanchi par un autre droit commun. Annuler l'élection de Chirac n'aurait pas entraîné des "conséquences terribles", mais aurait été, au contraire, un signe de démocratie. Nul n'est au dessus des lois.

Il se vante d'avoir sauvé la démocratie ? Il est de ceux qui ont contribué à l'achever. En Suède, on "resolve", le parlement, parce que les résultats s'avéreraient catastrophiques. Pour qui ??? On annule les élections anticipées. De quel droit ??? Le droit, les puissants s'assoient dessus. La BCE rachète de la dette publique ? Là aussi, de quel droit ???

Nous avons actuellement un régime qui a la colique des droits formels, et la constipation pour les droits réels, et mieux, une politique clairement assumée de réduction des droits réels. C'est donc une dictature. Mais je rappellerais l'histoire antique. Le Tyran, avec grand T, c'était le bienfaiteur et protecteur du peuple. Contre les riches. Ils font, avec leur politique pro-riche, le lit du Tyran, qui saura bien, lui, donner quelques douceurs aux peuples, au besoin, comme les empereurs romains en vidant le sénat.

Ils viennent, en Suède, seulement de "gagner du temps". Pourquoi faire ? Comme en Grèce ? Assurer une victoire totale et complète à l'opposition. L'alternance finie toujours par arriver. Surtout en cas d'échec économique patent. Et surtout quand l'union sacrée prend un parti, en particulier, comme cible.

L'échec économique, il se lit dans la consommation d'électricité européenne, qui dévisse. En France, de 6 %. On nous dit que c'est à cause de l'hiver doux. Possible. Mais les hivers doux, jusqu'à maintenant, ne créaient pas de baisse de consommation.

On se rassure comme on peut, en se disant que c'est "provisoire", que la normalité va redevenir la normalité.

30 TWh en moins, plus que 465 TWh au lieu de 495 l'an dernier, et le pic de 2010 s'éloigne toujours un peu plus. Mais la langue de bois ne cesse pas, avec le "corrigé de l'aléa climatique" (ou consommation-qui-se-serait-passée-si tout-avait-été-comme-normal).

Mais; s'est on posé la question réelle ? Et si la population paupérisée n'arrivait, tout simplement, plus à se chauffer ??? Chez moi, les forestiers constatent une diminution des quantités commandées. C'est quasiment toujours inférieur désormais, à 5 stères. 5 X 60 = 300 roros semble une limite indépassable.

Un petit mot semble dire la vérité : ""Cette légère diminution de la consommation d'électricité française reflète une activité économique ralentie -paupérisation- mais également l'effet des mesures d'économie d'énergie déployées en France depuis plusieurs années" "

Autre point à signaler, le renouvelable, hors hydraulique, dépasse le thermique, et la conséquence logique ne va pas tarder : le nucléaire sera prié de laisser la place, comme en Allemagne. 29.5 contre 27, charbon et fioul sont dans leur agonie finale.

Pour ce qui est de la consommation européenne d'électricité, elle est, globalement, à la baisse. Enfin, dernière remarque, la France est le pays le plus thermo- sensible d'Europe. C'est évidemment la rançon du chauffage électrique, mais un chauffage électrique qui semble avoir vécu ses belles années, et amorce un déclin.
Désormais, seules 35 % des maisons neuves sont équipées de radiateurs électriques, contre 70 % aux beaux temps de la bulle immobilière. Il reste aussi que l'ablation de ce système de chauffage est souvent objet de travaux dans l'ancien, et que pour ne pas reculer, le taux d'équipement en chauffage électrique à effet-joule doit être constamment approvisionné en couillons-accédants ou locataires.

Cet aparté sur l'électricité et la démocratie met en relief une évidence ; toutes les tentatives pour empêcher l'alternance se briseront sur le mur de la régression économique.

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B
Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France.<br /> <br /> « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », affirme notamment le président de la Commission européenne.<br /> <br /> Intraitable. Dans un entretien au Figaro (29 janvier, édition abonnés), le président de la Commission européenne adresse une fin de non-recevoir au gouvernement grec conduit par Alexis Tsipras. Sur l’annulation de la dette, Jean-Claude Juncker oppose à la Grèce un « non » catégorique :<br /> « Athènes a accepté deux plans d’ajustement (de redressement, NDLR), elle doit s’y sentir tenue. Il n’est pas question de supprimer la dette grecque. Les autres pays européens ne l’accepteront pas. »<br /> On a connu le président de la Commission plus conciliant quand, Premier ministre du Luxembourg, il autorisait des dizaines de multinationales à s’affranchir des législations fiscales des pays membres de l’UE.<br /> <br /> Les élections ne changent rien, affirme en substance le président de la Commission européenne. Sans prendre beaucoup de gants :<br /> « Dire qu’un monde nouveau a vu le jour après le scrutin de dimanche n’est pas vrai. Nous respectons le suffrage universel en Grèce, mais la Grèce doit aussi respecter les autres, les opinions publiques et les parlementaires du reste de l’Europe. Des arrangements sont possibles, mais ils n’altèreront pas fondamentalement ce qui est en place. »<br /> Vous n’êtes pas certain d’avoir compris ? « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités », ajoute encore Jean-Claude Juncker, qui lâche une phrase terrible, qui résume toutes les limites de la démocratie dans l’Union européenne :<br /> « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »<br /> <br /> http://www.politis.fr/Juncker-dit-non-a-la-Grece-et,29890.html<br /> <br /> La construction européenne est anti-sociale.<br /> La construction européenne est anti-populaire.<br /> La construction européenne est anti-démocratique.<br /> Elle doit être détruite.
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P
En parlant de démocratie : Juncker dit : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »<br /> Moi qui croyait que ces les peuples qui décident de leur destinée et qui réalisent et modifient les traités. L'EU est vraiment comme l'URSS : une belle idée transformée en bureaucratie qui ne sait plus pourquoi elle est là. L'EU tombera si elle ne se préoccupe pas des peuples et de démocratie réelle.<br /> Si j'étais grec, je préfèrerai manger et vendre mes légumes à la Russie plutôt que de crever de faim avec des euros dans les banques allemandes mais rien dans la poche. <br /> <br /> http://www.les-crises.fr/juncker-il-ne-peut-y-avoir-de-choix-democratique-contre-les-traites-europeens/
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M
Juncker: « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » <br /> http://www.politis.fr/Juncker-dit-non-a-la-Grece-et,29890.html
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L
Si ce n'est qu'une question d'alternance visant un parti bien précis, oui, les murs économiques peuvent la provoquer. Mais alternance de quoi au fait ? Vous avez reconnu vous-mêmes que l'on pouvait se poser la question avec Siryza, de même qu'avec le FN du reste -ce parti de centre gauche qu'aurait pu construire Mélenchon avec un peu plus de jugeote et la même nature d'eau à mettre dans son vin.<br /> Le problème se pose quand l'idée d'alternance en soi déchaîne l'aversion et pas seulement dans le domaine politique mais dans tous les autres. Ici nous sommes dans un autre cas de figure qui devient tout simplement celui de la loi du plus fort, mur économique ou pas. Ce n'est pas à proprement parler l'alternance qui a chassé Pinochet ou Franco du pouvoir mais leur décrépitude physiologique.<br /> Je crains d'ailleurs que cette raison là ne soit en train de se mettre en place -avec des aspects inédits-dans ce qui constitue l'un des ventricules du cœur de l'Europe : ici, en France.<br /> Bon... (une gorgée de verveine, vous avez de la chance ce soir).<br /> Vous avez soutenu un jour que dans le rapprochement de la Chine et de la Russie, le dégât collatéral de l'absorption de la Sibérie par la première était à prendre au sérieux. Ci-après un point de vue -argumenté- contraire (au fait, un nouveau Saker francophone est apparu, apparemment lesté de certains de ses anciens poids lourds, très lourds).<br /> http://lesakerfrancophone.net/le-mythe-de-la-prise-de-controle-de-la-siberie-par-la-chine/
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