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LE BURUNDI FAIT CONNAISSANCE...

20 Mai 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Energie

Avec l'économie post pétrole. C'est la débandade financière, celle que n'ont pas prévu nos ingénieurs, qui propulse ce pays précocement dans l'ère post pétrole.

Comme plus rien ne fonctionne sans pétrole, même au trou du cul du monde, la crise s'annonce carabinée. Le prix de la nourriture flambe, plus rien ne se transporte, et le problème ne devrait pas tarder à s'aggraver. S'il se résout ce sera une surprise.
La pénurie technique, n'est pas encore là, mais la pénurie financière, elle, frappe fort.

Cette crise, comme les crises mexicaines et vénézuéliennes, permet de mieux comprendre les incrémentations de la crise.

Le pays devient déficitaire, dans le cas du Mexique, parce qu'il produit moins de pétrole, que le prix de celui-ci baisse, et que le reste de son activité économique ne permet pas de compenser. Il y a beau temps qu'on peux constater que les maquiladoras, c'est du pipeau complet, en terme de performances économiques. L'agriculture mexicaine a disparu, pour cause de libre échange, 40 % des terres cultivables ne le sont pas, l'industrie locale a périclité, mais les usines le long du rio bravo permettent d'aligner de gros chiffre, mais un résultat parfaitement insignifiant.

L'usine importe les intrants, exporte le produit fini, et son fonctionnement ne laisse sur place qu'une partie insignifiante du chiffre d'affaire, en gros, les salaires, à un niveau très bas.

Le Burundi, lui, n'a pas grand chose à exporter, sa balance commerciale est une caricature, et elle ne fonctionne qu'à coups de crédits ; qui visiblement, n'ont aucune chance, de près ou de loin, d'être remboursés, ou même simplement, voir leurs intérêts payés sans nouveaux crédits.

Il n'est simplement pas trop déficitaire au niveau agricole, mais pas positif, le reste, c'est démentiel.

On nous dit scientifiquement que le Burundi a connu une croissance débridée de 2010 à 2014.

La comparaison entre balance commerciale et croissance doit nous amener à voir le problème en face : la croissance de 2005 à 2015 a été totalement bidonnée, et ne révèle qu'une croissance, à crédit, des importations. Le Burundi est atteint par la crise pétrolière, parce qu'il n'a aucune ressource.

Il n'y a même pas moyen de "purger", le bousin. Parce qu'il n'y a rien à purger. En dehors de son agriculture, il n'y a même pas d'économie burundaise. Il est donc temps que le Burundi retourne à une technologie adaptée à son économie et qu'ils se mettent à élever des ânes, s'ils veulent se déplacer.
Là où je rejoindrais un internaute qui voit de la croissance démographique partout, même là où il n'y en a pas, le problème du Burundi, c'est sa population. S'il y a eu des massacres dantesques au Rwanda, c'est bien le problème de surpopulation qui l'a crée.

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L
Tout comme le Venezuela serait en crise socialisme ou pas, les États-Unis, Trump ou pas, l'industrie ne se redressera pas. Les circonstances exceptionnelles de 1945-2007 ne reviendront plus. La rust belt continue donc de rouiller.<br /> <br /> Etats-Unis: les géants de Detroit suppriment des emplois<br /> <br /> https://www.romandie.com/news/Etats-Unis-les-geants-de-Detroit-suppriment-des-emplois_RP/797750.rom<br /> <br /> Pendant ce temps la, la Suisse ne construira pas de nouveaux réacteurs nucléaires alors EDF restera-elle a contre courant?<br /> <br /> https://www.romandie.com/news/Les-Suisses-tournent-le-dos-au-nucleaire_RP/797881.rom
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D
Lorsque cela pointera son nez chez nous, il sera intéressant de voir dans ce contexte de pénurie ce que va devenir cette forme de guérilla urbaine qui ne dit pas son nom mais qui, bien réelle, est en route depuis déjà quelques décennies . Un passage en parle chez G. Faye, entre autres .. (vidéo GF du 10 mai)<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?time_continue=2042&v=4E6EGDZl-yU
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Y
Techniquement un pays qui se développe peut pendant un temps avoir un déficit commercial. Quand vous construisez des usines et des sites de production, vous vous retrouver à importer des biens d'équipements. Ce qu'il faut regarder c'est le taux d'investissement industriel, notamment pour voir s'il y a une base qui se construit qui permettra ensuite de rembourser les investissements. Mais je crains effectivement que dans le cas du Burundi ce ne soit qu'un mirage. Il en va de même pour des pays comme la Turquie qui risque d'imploser rapidement. Au regard de l'importance du pays, une crise à la grecque en Turquie pourrait sérieusement faire des dégâts. <br /> <br /> Sur la question énergétique, je crois que vous exagérez le poids de cette question à l'heure actuelle. C'est bien plus les choix stupides de libre-échange et du globalisme qui sont responsables de la crise. À cela s'ajoute le fait que le centre économique réel du monde est maintenant en Asie, la Chine étant la vraie superpuissance mondiale. Alors que l'ancien empire déclinant n'a pas encore passé officiellement le flambeau. S'ensuivent des crises à répétition et une monnaie globale, le dollar qui n'est plus gagé sur rien du tout. <br /> <br /> Quant à la démographie, le problème n'est pas tant la densité d'habitant, l'Afrique est relativement peu peuplée. C'est bien plus une question de rythme la population augmentée de façon naturelle
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M
LOL ! Très bonne la photo d'illustration ! Jerry ... Et tellement à propos. Et oui, à force de charger la barque, elle chavire (A prendre au premier degré pour les migrants). Aujourd'hui c'est ce que l'humanité fait à tout bout de champ, elle charge la mule, et celle-ci n'a plus les pieds sur terre. Il n'y a guère que les japonais qui ont fini par comprendre le sens de la vie, les autres forniquent comme des malades et construisent à coup sûr leur futur enfer.
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