Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LE PROGRESSISME FACON CLINTON... ET GAUCHE FRANCAISE... DEUXIEME...

23 Juin 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Chronique Agora, par dessus le marché. La Chronique agora nous dit que la liberté c'est bien, et le socialisme, pas du tout. ça ne mène qu'à la ruine. A un moment, ils ont pris l'exemple de la Virginie, qui végétait sous le "socialisme", des premières installations, et qui s'est développé avec la liberté.
Si on mourrait étouffé par ses propres bêtises, il y a longtemps qu'ils seraient morts.  

La Virginie a pu se développer, d'abord parce que justement, il y a eu un contrôle étatique, qui s'appelle construction des fortifications, pour résister aux contre-attaques Powhatans qui détruisirent quelques postes avancés. Ensuite, si beaucoup de britanniques moururent, c'est de maladies. Il fallait s'y attendre, en s'installant en pleins marécages (Jamestown). Si beaucoup moururent, c'est aussi qu'il faut du temps pour cultiver, que beaucoup n'étaient pas habitués au travail de la terre, et que cette terre, justement, ils ne savaient pas la cultiver. De plus, navires sur navires arrivaient, apportant peu de provisions, mais beaucoup d'émigrants...

Ces émigrants, blancs, n'avaient pas les moyens de payer, pour la plupart, leur voyage. Ils s'endettaient donc, et devaient rembourser leur voyage par leur travail.
Le développement n'eût pas lieu par la liberté, mais par le développement de grandes plantations, elles mêmes assises sur le travail servile, d'abord, blanc, puis blanc/noir, enfin noir exclusivement + prisonniers.

Les britanniques vidangeaient leurs iles de rebelles, voleurs, insoumis, etc, qui chez eux étaient promis aux gibets, vendus pour un esclavage à temps aux colonies, et affranchis, quand par bonheur, ils avaient survécus (cas rares)...

Seul l'importance du déversement a fait que malgré une mortalité effroyable, les colonies britanniques ont pu se développer. Le pauvre, c'était de toute façon, destiné à mourir, de faim, de maladie, ou pendu. Au moins, le type qui ne valait rien, faisait faire un beau bénéfice à celui qui payait son voyage, et à celui qui le rachetait.

Vous voyez la liberté là dessous ? Moi pas. La Virginie, après les guerres anglo-powhatans a connu des troubles. Visiblement, les pauvres y étaient pas trop contents, ils incendièrent Jamestown. Mais il y avait aussi une grosse différence avec la Grande Bretagne. Là, les pauvres, ils étaient armés jusqu'aux dents... C'était même, semble t'il, une obligation.

Pourquoi les indigènes furent ils massacrés ? Ils étaient peu nombreux, clairsemés, décimés par les nouvelles épidémies. Est ce parce qu'ils refusaient de se laisser rouler dans la "nouvelle économie", de l'époque, le tabac...

De plus, la "révolte de Nathaniel bacon", pendant laquelle Jamestown est détruite se fait dans un contexte de "crise agricole et de misère ". Réunion des blancs pauvres, des serviteurs, et des noirs, contre l'aristocratie des planteurs.

La Virginie, contrairement à ce que l'on dit, n'a vécu sur la liberté, mais sur l'esclavage jusqu'en 1861. D'abord en produisant notamment du tabac. Puis, quand les prix eurent baissé, en produisant, des esclaves, destinés aux états cotonniers. D'ailleurs, les USA n'ont cessé de s'appuyer sur la main d'oeuvre servile qu'au XIX° siècle, où c'est plus sa marginalisation qui fait cesser l'esclavage, que des mesures d'abolition. L'esclavage a simplement, pendant un siècle, été remplacé par l'endettement, avant que cet état de fait ne se généralise aux USA, tout entier...

De plus, il faut se rappeler, que ce qui a intéressé l'Europe, ce n'est pas la liberté des USA, mais leurs produits coloniaux, et souvent, tropicaux. Le tabac, l'indigo, le sucre, le coton. Tous ces produits, qui furent, à un moment ou à un autre, des rois.

C'est une succession de "syndromes venezueliens" qui fait que ce qui vous rend riche à un moment, fait de vous un gueux plus tard.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Très exactement comme le silphium de Cyrène.
Répondre
R
Patrick ! Pouvez vous nous rafraichir la mémoire sur le cout mensuel d'un migrant irlandais crevant de faim à new york en 1850 et son equivalent noir sur le marché aux esclaves de .....!<br /> <br /> Si on remplace migrant par proletaire et esclaves par robot I.A. qu'est qu'on a le plus de " chances " de voir dans les années qui viennent ??
Répondre
P
une servante irlandaise coûtait 5 $ par mois en 1860. Un esclave avait un coût dans les plantations de 3 à 5 $ par jour.
E
Le progressisme c'est ça<br /> http://www.zerohedge.com/news/2017-06-23/mcdonalds-replacing-2500-human-cashiers-digital-kiosks-here-its-math<br /> <br /> remplacer des boulots sous payés pour vendre de la m... par des robots.<br /> Comme tous les "commerces" de ce type vont faire pareil, cela va faire un paquet de gens sans travail. Hors c'est ce type de travail qui permet un peu de survivre à de plus en plus d'Américains.<br /> y aurait-il du harakiri inconscient, aveuglés que sont les financiers par leur ROI et autres métriques de nazes ?<br /> <br /> Bon pour se donner bonne conscience il prendront bien 2 ou 3 pov migrants pardon réfugiés
Répondre
J
Je reprends la phrase "L'esclavage a simplement, pendant un siècle, été remplacé par l'endettement, avant que cet état de fait ne se généralise aux USA, tout entier..."<br /> C'est finalement ce qu'y attend l'occident. Comme dit San Giorgio : La dette c'est une créance sur du travail futur. Lorsque la dette est infinie, c'est de l'esclavage.
Répondre
E
Jupiter se fait des amis....ou pas <br /> http://www.lefigaro.fr/politique/2017/06/23/01002-20170623ARTFIG00009-macron-laisse-les-francs-macons-sur-la-touche.php
Répondre