TOUT EST DANS LA MANIERE DE VOIR...
22 Juin 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Economie
On nous parle de terrorisme,
On nous parle de 74 morts au Venezuela dans les troubles anti-gouvernementaux. Ouh-là-là que c'est vilain.
Mais je rappellerais un autre événement qui a fait des dizaines de morts, des dizaines d'invalides, et des centaines de blessés, le mondial de foot 1998.
Les voitures fonçant dans la foule ont été légions. Les morts dans les bagarres, les accidents de la route, etc, nombreux, mais aucun bilan n'a été fait, parce qu'il aurait été corsé.
Pas grave, on a balayé morts et blessés sous le tapis. Oublié le bénéfice de l'UEFA, et oublié le coût du bazar, parce "qu'oooonnnn essstttt lessssss chaaammmpioooonnns"....
Le bénéfice ? Aucun, on a là un bon exemple de dépenses somptuaires, coûtant beaucoup, rapportant rien (un clou chasse l'autre), car les dépenses supplémentaires là, ont été compensées par des baisses de recettes ici... Mais il a fallu attendre 2016 pour qu'on parle gros sous, et voir le désastre.
Mais, pour faire passer ce bilan, rien de tel qu'une bonne campagne médiatique, et un bon laxisme étatique.
Parce que si on appliquait les lois proprement, plus aucune rencontre "sportive", footballistique n'aurait lieu, les incidents y étant quasiment permanents.
N'ayez crainte, si Paris emporte les JO 2024, ça coûtera encore plus cher, et rapportera encore moins.
On a donc là un symptôme, encore, de dislocation, où la gloriole prend le pas sur l'investissement productif.
Notre "cher", ministre de l'intérieur a pris amplement part à la spéculation immobilière qui a eu lieu à Lyon, pour la construction du grand stade de Lyon, qui, rappelons le, est une opération très lucrative pour certains, mais dont le bénéfice pour la collectivité, n'existe pas, et est même négatif.
" Les économistes Roger G. Noll, de la Stanford University et de la Brookings Institution, et Andrew Zimbalist, du Smith College, ont étudié les retombées économiques des stades sportifs : ils n’ont trouvé qu’un « extrêmement faible effet sur l’activité économique et l’emploi ». Les emplois créés par les stades ne compensent pas les emplois perdus à cause des expropriations et des nouveaux impôts. De même, les économistes Robert Baade, du Lake Forest College, et Allen Sanderson, de l’University of Chicago, ont examiné l’expérience des 10 plus grandes villes de 1958 à 2000 et ont conclu qu’ajouter un stade n’a aucune incidence positive sur l’emploi. "
"aucune incidence positive sur l’emploi".
" Cependant, nous sommes tombés dans l’excès exactement inverse, i.e. un monde où on peut prendre n’importe quelle propriété à Pierre pour la donner à Paul pour son usage privé. "
Le stade de Gerland, qu'il remplace, d'ailleurs, n'a jamais été plein...
Le monde du fouteballe, en un siècle a évolué, d'un sport qui ne coûtait presque rien, à un déluge monétaire sans égal.
Juste un peu de patience, ce délire cessera avec le pétrole. Pour se marrer, certains font des prévisions à 2050... Une belle bande de vainqueurs et de bredins...
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