LE GRAND BALANCEMENT
Des prix du pétrole. Et des quantités produites.
La falaise de Sénèque, donc, se met en place. Ou plutôt, se confirme. L'acte final.
La production de pétrole a été réduite fin 2018, avec des effets inattendus. Les prix du pétrole ont légèrement augmenté, puis se sont repliés, et avec eux, l'activité.
Les rebonds des prix sont de moins en moins haut, et de plus en plus brefs, preuve que la machinerie économique ne les supporte même plus, même pour une brève période.
"Les pics moyens mensuels ont débuté à 132,72 $ en juillet 2008. Plus récemment, les pics ont été les suivants:
- Pic de 125,25 $ pour le mois de mars 2012
- Pic de 109,54 $ pour mai 2014.
- Prix moyen du mois bas de 30,70 $ en Janvier 2016.
- Le point culminant le plus récent était de 81,03 $ pour le mois d'octobre 2018."
Peut être est ce cette tentative de rebond qui a crée la dépression, qui n'attendait que l'élément déclencheur du maelstrom.
Contrairement à ce que l'on dit, les salaires depuis 2008 ont, soit beaucoup baissé, se sont simplement maintenus ou ont peu augmentés, sauf pour une petite et étroite minorité.
La réduction des taux d'intérêts a été le "remède", mais, à l'égal des médecins de Molière, un remède digne de la saignée.
Erreur aussi de diagnostic à Ryad et à Moscou. Dans les 2 cas, on ne voit que l'intérêt immédiat, faire remonter les prix, pour dans le cas de Ryad, rééquilibrer les finances et continuer à nourrir un peuple qui, globalement, ne fout rien, mais pourrait devenir vindicatif, et dans le cas de Moscou, on juge à l'aulne de la situation russe. A savoir que l'économie ne saurait manquer d'énergie.
Là aussi, méconnaissance de leur propre histoire, et du fait que l'URSS a été emporté par le pic pétrolier. Sans doute, l'idéologie qui règne en Russie, le libéralisme économique, mais tempéré par l'action de l'état dans le sens des intérêts russes, est moins pire, mais pas franchement satisfaisant.
En gros, Poutine se trompe énormément, mais pas où on le dit, et comme on le dit, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
Quelqu'un avait fait remarquer que "l'expérience" nipponne de planche à billets, de grands travaux, durait depuis 30 ans. peut être. Mais le Japon était quand même soutenu par l'extérieur. Massivement excédentaire, il n'arrivait pas à rallumer ses feux intérieurs, noyés par la bulle immobilière. Mais expérience sans doute non reproductible, quand 80 % ou plus de la planète semble sombrer, de concert, dans la dépression/effondrement.
"Aussi étrange que cela puisse paraître, les pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient sont parmi les plus vulnérables aux problèmes liés à la poursuite des bas prix du pétrole. La raison pour laquelle ces pays sont si vulnérables est que toutes leurs économies sont orientées vers la production de pétrole et de gaz. Leur population est souvent nombreuse et leur revenu est insuffisant, à moins que le gouvernement ne leur fournisse de la documentation ou des programmes offrant des emplois. Si ces gouvernements doivent trop réduire leurs dépenses, ils risquent fort d'être renversés. En fait, la population peut se décomposer en factions en guerre. La production de pétrole peut s'arrêter en raison de troubles internes."
"Nous considérons cela comme une récession, mais cela peut également revêtir d'autres formes:
- Dépression
- Guerres
- Épidémies
- Les dettes en souffrance; baisse des prix des actifs
- Gouvernements défaillants et organisations intergouvernementales
- Effondrement du gouvernement central de l'Union soviétique en 1991
- La décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne
- Conflit croissant entre les partis politiques et entre les pays
- Une réduction de la mondialisation
- En fin de compte, l'effondrement d'une civilisation"
Pendant 250 ans, l'intendance, à savoir la production d'énergie bon marché avait suivi. A tel point, qu'on avait décorrélé l'économie de la physique. Mais là, on un brusque retour à la réalité.
je pense que l'économie globale va sombrer, pour se reformer dans des sous ensembles plus petit et moins tributaires des transports.
Braudel, en 1979 disait que le plafond s'était reconstitué sur nos têtes. En 1979 la dette publique US ne dépassait pas 1000 milliards de $, contre 22 000 aujourd'hui, dont la plupart a été contracté sous le golfeur célèbre, Obama pour 9000 milliards.
Les banques centrales veulent distribuer de l'argent directement. Là aussi, une simple variante, de "encore un instant, monsieur le bourreau." Bien entendu, les dirigeants allemands sont contre. Ils sont toujours partisans du pire. Sans doute, cette solution n'en est pas une. Mais semble, là aussi, la moins pire à court terme. Il n'y a, simplement, pas de long terme.