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RENTABILITE EN CHUTE LIBRE...

12 Novembre 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

La rentabilité du charbon est en chute libre, que ce soit à la production, ou à l'utilisation, dans les centrales thermiques. Comme les centrales thermiques, c'est 90 % de l'utilisation d'un mauvais charbon. Le reste, 10 %, c'est un charbon d'une meilleure qualité, utilisé en sidérurgie.

Le charbon sidérurgique est d'un bien meilleur rapport financier que le charbon thermique.

Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'au delà de la concurrence du gaz, de l'éolien, du solaire, il existe un autre paramètre qui n'est jamais pris en compte. C'est celui du plafonnement/baisse de la demande. Les entreprises, si aptes à demander de la flexibilité à leurs salariés, ne sont pas du tout, elles, flexibles. Dans aucun secteur économique, les entreprises ne sont aptes à digérer une baisse du chiffre d'affaire.

"pour Carbon Tracker, les Etats européens doivent sortir du charbon d’ici à 2030. « Sans subvention, cette industrie ne survivra pas ».

Pour ceux qui n'ont pas de stratégie de sortie, Espagne ou république Tchèque, vu les productions locales de charbon, basses ou insignifiantes, elles ne sont guère à craindre. Les productions nationales, en pleine décrépitude, sont de 20 millions de tonnes pour l'un, et de moins d'un million pour l'autre. Comme le charbon est une denrée qui voyage mal on peut penser avec justesse que le problème se réglera tout seul.

Autre contrée ayant des problèmes d'expédition de charbon, le Wyoming. Le dit Wyoming est une mine de charbon, énorme, mais le problème principal du bouzin, c'est que son charbon est un charbon thermique, et que le Wyoming, c'est le trou du cul du monde. En effet, les centrales thermiques sont principalement à l'est, ce qui implique de lourds frais de transports, quasiment équivalent au prix du charbon.

Le déclin des industries charbonnières, et leur arrêt, est quasi indépendant des décisions politiques, avec une nuance, c'est qu'elle est accélérée, notamment, en grande Bretagne, lors du moment Thatcher, pour la bonne raison qu'il fallait écouler le gaz de mer du nord. Pour le moment Obama, c'est qu'il fallait bien écouler le gaz de schiste. Or, dix ans, ou quinze, c'est le temps de régler bien des problèmes sociaux, simplement par la mise à la retraite de bien des salariés. Thatcher, elle, a fait des mise en invalidité (99 %).

Là aussi, le déconditionnement des centrales thermiques, vieilles et obsolètes, tue la demande.

Bref, entre les pics charbonniers, chinois, les mines et les centrales vieilles et non rentables, on peut objectivement croire que le problème du charbon se résoudra par les mécanismes classiques de l'économie de marché...

 

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V
Patrick, que pensez-vous du pétrole abiotique ? J'avais partagé un commentaire avec des liens et en reprenant votre source.<br /> <br /> Je conseille vivement le web-journal de ce quebecois. <br /> EPSTEIN: Les médias complices!<br /> https://www.youtube.com/watch?v=-ibhewPhVe0
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D
au cas ou le petrole abiotique existe,il faudrait connaitre sa vitesse de regeneration..<br /> si elle se mesure en millions d'années ça ne changerait pas grand chose au probleme.