Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

POMPIER PYROMANE...

16 Janvier 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Economie, #Immobilier

La Banque de France vient de commencer à s'inquiéter de la colique de prêts immobiliers accordés par les banques.
Plusieurs décennies, bien sûr, après avoir abandonné toute prudence en la matière.

C'est dire si la situation est sérieuse. En un mot, ce que j'ai toujours dit vient d'arriver, il n'y a pas de marché immobilier, mais un marché bancaire. Sans banques, l'immobilier est régulé par les apports personnels, les prêts amicaux, les prêts vendeurs, à un niveau très bas, permettant à beaucoup de gens de se loger par cher (quelle horreur !).

Dans les successions des temps jadis, on voyait des empilements incroyables de dettes et de créances qu'on portait pendant longtemps. Souvent, on disait "on ne manquait de rien, sauf d'argent". La rareté monétaire n'a fini qu'au XIX° siècle, avec les progrès de l'industrie minière, et la multiplication par 100 des stocks de métaux précieux.

L'économie du troc n'a jamais existé, mais l'économie a toujours été régulée par le crédit, et le crédit bancaire est une chose récente. Le déclencheur de la révolution américaine a été la mise sous tutelle de l'économie des colonies sous l'autorité de la banque d'Angleterre, alors que dans les 13 colonies, la monnaie était une chose dont quasiment beaucoup de monde s'occupait et émettait, notamment les commerçants. Tout le monde acceptait leur monnaie papier, parce qu'en fait, ils étaient créditeurs sur tout le monde. Dans les séries, notamment, Docteur Quinn, on voit à un moment les mineurs être payés en billets émis sur le magasin de Loren Bray.

En 1709, le redressement français durant la guerre de succession d'Espagne, doit beaucoup au retour de la flotte d'argent de marchands malouins, qui rapportent 40 millions en espèces. C'est très peu, comparé à la population du royaume (20 millions en général, mais seulement 17 en 1709), mais sans doute la circulation de cette monnaie a permis d'éteindre plusieurs milliards de créances. Voire plusieurs dizaines de milliards.

Le troc, lui, ne répparait pas, mais en cas d'effondrement, les unités anciennes continuent souvent d'être utilisées, des dizaines d'années, des centaines d'années, voir, comme constaté en Haute Loire avec l'atelier de frappe de Monedeyres, un millénaire. Et encore, dans ce cas là, 300 ans de  chicane royale n'en venant pas à bout, le roi le racheta...

Le plus souvent, d'ailleurs, la continuation de l'existence de la monnaie est seulement sous forme d'unité de compte. La vraie monnaie est une monnaie physique, la cigarette dans l'Allemagne d'après guerre, le tabac en Virginie, le sucre à Saint Domingue.

La dette mondiale envers les banques est ingérable. Et n'est pas remboursable. Comme dit Sannat et où il a juste, le PEBC (plan d'épargne en boites de conserves), est préférable au fond de pension.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article