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Le Rebond (Deuxième).

2 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Pour rebondir, ça rebondit nettement, mais alors vraiment très nettement :
- 4 Février : - 522 000,
- 4 Mars    :  - 697 000,
- 1 Avril     :   -742 000. A noter, les blagues du premier avril n'existent pas aux USA.

Les destructions d'emplois deviennent massives. Pour parvenir aux 3 millions d'emplois promis en 2009 par le président, celui-ci va devoir cravacher dur.
Il faut noter aussi qu'avec une toute petite fraction de l'argent dépensé en soutien aux parasites,  c'est effectivement des millions d'emplois qui auraient pu être générés.

La destruction des emplois industriels continue à vive allure, ralentissant à peine, malgré la "reprise" des indices d'activités.
Ces "indices" sont d'ailleurs eux-mêmes curieusement réalisés. Ils ne renseignent en vérité, que sur pas grand chose.
Pour ce qui est du coeur de l'activité, l'industrie automobile, le "la" vient des constructeurs US, au creux de la vague.
Ils se félicitent d'un léger "mieux", tout relatif d'ailleurs : ils sont contents d'atteindre les - 39 et - 45 % de diffusion, alors que pour GM, la régression de production atteint 58 %, comparativement à l'année dernière.
Les modèles en rebond, sont les modèles classiques, lourds, gros, et dévoreurs d'essence. Mais il faut dire que les constructeurs US n'en ont pas d'autres.
Les constructeurs ont consentis de gros rabais, fait des prêts à des personnes peu solvables (ayant perdus leur emploi...), pour liquider des modèles stockés souvent sur des aéroports.
On a la réponse classique de stimulation, effort commercial, rabais, prêts, sans guère d'effets.
Donc, pour résumer, on est en train d'aller rapidement vers la plus grande dépression jamais connue, du moins répertoriée depuis que les statistiques économiques existent.
Cette dépression semble atteindre 50 %. Pour le marché immobilier, c'est pire, là, la chute à attendre est phénomènale, et je maintiens le chiffre de 80 à 90 % de baisse possible. Pour le volume, visiblement on a déjà atteint les 50 %.
Le caractère immobilier, d'investissement long, ne se marie guère avec une conjoncture fortement déprimée.
Le modèle de crise serait celle de 1873, et non celle de 1929. là aussi, les prix fonciers avaient fortement chûté malgré un lien fort avec l'immobilier et une société encore très rurale.
Bien entendu, aussi, un élément est à signaler : pour faire repartir les choses, il faudrait un moteur. Si techniquement, il existe (une nouvelle révolution industrielle axée sur les économies d'énergies), aucun pays ou groupe de pays ne semble devoir ou pouvoir l'activer. Et encore moins, aucun ne possèdent, à l'heure actuelle, la politique pouvant le démarrer.
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C
"A noter, les blagues du premier avril n'existent pas aux USA"<br /> <br /> Pour info, si si cela existe !! <br /> On appelle cela April Fools' Day
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P
<br /> Mea culpa donc. J'ai dit une énormité...<br /> <br /> <br />
I
C'est une crise magistrale !!!
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