Le marché, l'énergie, la politique...
29 Juin 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Dans "le vent d'une autre époque", j'ai amené certains à se découvrir.
Pour leur parler du "vieux temps".
Il n'y a pas des siècles, mais simplement dans la décennie 1940-1950, soit, suivant notre âge, une période qu'ont connus nos parents et grands-parents, voire, pour les plus anciens, que l'on a connu soit même, on travaillait d'une manière bizarre, suivant nos critères, s'entend.
De la présence, certes, mais le travail lui-même, était aléatoire, faute d'énergie.
La disponibilité de l'énergie, c'est pour la décennie suivante.
Et des tas de générations ont vécus ainsi. Alors, pendant ce laps de temps mort, on s'occupe. On fait autre chose, souvent de la maintenance, et puis, tout repart.
Mais, cela est encore vrai dans beaucoup d'endroits.
Bonne manière de dire, que nous vivons une bulle et une escroquerie, la bulle énergétique. C'est la plus importante.
Certains ne conçoivent même pas que l'énergie ne soit pas instantané et abondante.
Car, que nous disent les plus grands ancêtres ? " Quelques milliers d’années, gouttes dans l’océan du temps, épuiseront les mines de charbon de l’Europe, si, dans cet intervalle, on n’a recours à l’assistance du soleil ."
Car, si les grands anciens ont bien prévu l'extinction des ressources fossiles, ou du moins, des ressources fossiles aisément et exploitable à bas coût, ils ont bien prévus son remplacement, par le solaire.
Car le solaire, l'éolien, le renouvelable en général, souffre d'une grosse "tare". Il ne coûte rien; vous ne faites pas appel au marché et à sa "bienfaisance naturelle", vous n'échangez rien.
Tare ultime : vous ne pouvez même pas payer d'impôt, cette dîme des temps moderne sur l'énergie.
Une économie ; ça ne consomme pas.
Vous faites une coûteuse dépense d'investissement, et comme tous ce genre de dépense, souvent rentable à la deuxième voire troisième génération, mais qui évite de payer, à vous et surtout vos héritiers, 4 fois le prix de la maison que vous venez d'acquérir en un siècle.
"Quand les provisions accumulées dans le passé seront épuisées, nous serons bien obligés de nous contenter bon gré mal gré de ce que le soleil nous fournira au jour le jour. "
C'est, précisément ce stade que nous atteignons.
L'AIE, agence internationale de l'énergie, bien propre sur elle, bien politiquement correcte, très au fait de ce qui se pense en haut lieu, prévoit une "baisse de l'augmentation de la demande", de pétrole. On passera, de 2008 à 2014, de 85.76 millions de barils/jour, à 89. Soit, peanuts.
Une vraie révolution pour cet organisme.
On produira 93.6 Millions de baril/jour, contre 89.4 en 2008.
La capacité de production n'augmenterait que de 4 millions, contre 5 prévus il y a un an.
En réalité, ce à quoi nous assistons est quasi remarquable. C'est l'évaporation d'un lobby.
Le lobby énergétique faisait un deal avec gouvernements et populations : vous consommez, nous approvisionnons, à un coût relativement bas, assez pour décourager toute alternative.
La population économise sur l'investissement, le gouvernement taxe, les énergéticiens appliquent une simple recette comptable : volume X prix = Chiffre d'affaire. En constante hausse depuis 1945.
Seulement voilà, il faut que le prix soit relativement bas et sage, que la quantité disponible soit abondante.
On est dans la période 1970 pour les WC. Pour ceux qui n'ont pas connu cette période, c'est le moment, qui débute en trombe en 1970, où le confort des fesses se généralise.
Car, finalement, un WC, c'est une grosse dépense comparé au pot de chambre. C'est un confort qui a changé la vie des gens, quand on était obligé de passer du grand ensemble, où le tout confort était la règle, aux visites familiales, où les conditions de vie étaient anciennes, c'était horrible.
C'est, pour la plupart des gens, un aspect oublié de cette période. Le confort de vie, c'est des petites choses énormes.
Il est sans doute bien barbare de payer plein pot des notes de gaz, d'électricité, de fioul, de bois, même, alors que nous pouvons les réduire à un montant symbolique.
Mais la barbarie est naturelle au barbare : gaz, électricité, fioul, nucléaire...
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