Difficultés de payer le loyer...

Il parait qu'en RII, il est difficile de payer le loyer, et donc, que le régime va s'effondrer.

(Stricte application du principe, j'ai une besace de devant pour les défauts des autres, et une besace de derrière pour mes propres défauts...)

En France, le placement "sans risque", de l'immobilier, n'est pas tellement sans risques : "Près de la moitié des locataires rencontrent des difficultés pour payer leur loyer".

Et la situation des propriétaires est, soi-disant, meilleure.

Cela reste à voir, car la moitié des propriétaires n'est pas endettée (ce sont les "vrais propriétaires"), et le taux de propriétaires jugeant leurs charges excessives, (23 %), est à ramener à ce 50 %. On arrive alors, à près de 50 %, et encore, la notion de propriétaire endettée dépend aussi du stock de dettes.

En effet, quel rapport entre le propriétaire de dettes, qui se coltine 150 000 ou 200 000 euros à rembourser, et celui à qui il ne reste qu'une dette résiduelle de 4000, 5000 ou 10 000 ? Pas grand chose à voir (ça c'est un "presque propriétaire"). Celui qui est un "vieil emprunteur", est loin d'être dans la même situation.

Si on prend la notion "d'emprunteur récent"(- 7 ans), on arrive sans doute à 1/3 des "propriétaires", et c'est sans doute à cette proportion qu'il faut comparer les 23 %. 

Et 23/33, ça donne 70 % de propriétaires en coquetterie.

Et cela, ça s'appelle un "propriétaire... de dettes"...

En réalité, la bulle immobilière globale, concernant propriétaires et locataires entraine des prix sans rapports avec les moyens financiers de la population, et le soufflet a besoin d'être dégonflé, et ce besoin devient impératif, de manière dirigée, ou sauvage.

Comments

[Sébastien]

Je peux vous parler de ma situation. J'envisage de déménager prochainement et je cherche un nouvel appartement à louer sur Avignon: refus de toutes les agences sous un prétexte ou un autre,
l'hypocrisie et l'escroquerie sont reines du côté de la FNAIM autant que celui des proprio. Il faut gagner 3 fois le montant du loyer minimum, les assurances refusent en dessous, même avec des
garants c'est mission impossible. Les 2/3 de la population vivent dans des logements sociaux, le reste ne peut pas se loger.
Les appartements sont de l'époque du célèbre pont, je vous laisse imaginer l'état et la configuration de ceux-ci (un coup de peinture et on appelle çà "rénové", infiltration d'eau, logements sans
porte ou qui ne ferment pas, dernier étage en colimaçon sans ascenseur avec vue sur les toilettes de l'escalier) sans compter le chauffage éléctrique façon grilles-pain pour chauffer les murs en
pierre avec hauteur sous plafond de 4m et des prix exorbitants. Je pourrais m'acheter une voiture par an à la place.
Si je ne trouve pas de logement d'ici septembre (heureusement que je m'y prend tôt mais est-ce suffisant?), je devrais purement et simplement abandonner ma reconversion (formation payée par mes
soins, ne rêvons pas) ou dormir dans la voiture. Le pied.
Evidemment, je suis demandeur d'emploi, ceci expliquant cela. Même indemnisé et couvert, donc solvable, NO PASARAN. Mais je continue à payer des impôts! Aucune chance d'avoir de l'APL avant 2014,
et encore: 37,89 euros. C'est pas avec ça que je vais bouffer ou creuser leur déficit en tout cas.
C'est Noël tous les jours en France, j'ai les boules.
Quant aux demandes de logement sociaux... Il reste peut-être quelques places au zoo. Sinon, il paraît que les tentes Quechua sont sympa.
Bien entendu, j'ai pu constaté de visu que certains ne dormiraient pas dehors même en ne touchant pas un kopeck. Bienvenue en Frankistan.
A suivre...

[Helios]

Il a raison ce président de la Banco Popular, mais pour une autre raison : si on efface les dettes des endettés de l'immobilier, il faut faire un cadeau équivalent à ceux qui ne sont pas endettés.

[Feelgood]

Monsieur Reymond,le président de la Banque Espagnole Banco Popular s'érige contre votre pensée unique :

"Leffacement de la dette augmenterait la fracture sociale et l'immobilier est la solution avec 83% d'espagnols propriétaires !!!!"

http://www.romandie.com/news/n/_Immobilier_l_effacement_de_la_dette_augmenterait_la_fracture_sociale__RP_220420131837-23-350048.asp

[Youpla]

Personne n'est réellement propriétaire puisque, même si vous n'avez pas de crédit, il reste toujours les impôts et taxes sur cette propriété. Et si vous ne les payez pas, adieu le patrimoine. Sans
parler des expropriations pour intérêt public.

[Helios]

Dans un cite habituellement très pro-immo

http://www.universimmo.com/actu/uniactu00x.asp?Article_Code=657#.UXURs6rT26h

Le changement d'attitude est énorme et rapide. Les titres de l'article :

"Un marché immobilier bloqué par une crise de la demande"

"La fin d'une prospérité immobilière financée à crédit"

"Une seule issue : une baisse générale des prix"

[Patrick (Breton)]

On est bien d'accord ! Tant que le crédit court on est propriétaire d'un crédit et pas encore du bien immobilier.

Et au rythme où vont les choses, il n'est pas sûr que les actuels "propriétaires" puis honorer toutes les échéances à venir.