Le temps du crétinisme aïgu...
Le degré d'intelligence des zélites est tombé en dessous de zéro dans la décennie 2000-2010.
On peut dresser une liste non-exhaustive, bien sûr, la crétinerie étant si bien partagée :
- pour le magazine "science et vie" (1122 de mars 2011), "la Chine n'a pas volé ses terres rares". C'est vrai. Mais les "décideurs" du "reste du monde" sont une floppée d'idiots pour avoir laissé s'installer un monopole de 97 %.
Pourtant, les "terres rares", ne le sont pas tant que ça. Russie, USA, Canada, Viet Nam et Australie disposent de gisements importants.
Mais il faut 7 à 15 ans pour développer un gisement, et en attendant, les chinois ont réduits les exportations de 35 %. Pour les prix, je n'en parle même pas. Ceux-ci sont capables aussi de réduire à zéro les exportations, et ainsi de se trouver en monopole de production pour toute une gamme de produits.
- Le gouverneur Walker (Wisconsin) a réduit les impôts des entreprises, augmentant un déficit important, qu'il veut refiler aux fonctionnaires, et s'ils ne sont pas d'accord, les mater.
Il faudrait lui rappeler que les derniers qui ont tentés ça (Ben ali, Moubarak), ça ne leur a pas porté particulièrement chance, et que pour Kadhafi, le succès n'a pas l'air trop au rendez vous. Si certains obéissent, d'autres désertent ou rejoignent l'insurrection.
Il faudrait lui rappeler le principe de Machiavel en la matière : on sait quand on commence une guerre, jamais et dans quel état on la finit.
Le bloody Sunday n'a pas du tout maté les irlandais catholiques, mais leur a donné des martyrs, et un flot de volontaire a rejoint l'IRA.
Il est probable qu'en cas de "solution forte" sanglante, le gouverneur Walker doivent passer le reste de sa vie sous bonne garde, sans l'empêcher de finir avec une balle dans la tête.
- Certains me disent que ce sont les fonctionnaires qui sont touchés au Wisconsin, donc la classe moyenne, pas les classes populaires. Justement.
Le propre d'un processus révolutionnaire, c'est quand les classes plus en haut rejoignent les classes populaires dans leurs aspirations.
Les cops du Wisconsin et de Madison ne sont pas idiots non plus, ils ont bien vu ce qui est arrivé à leurs collégues de Camden.
ce qu'on demande là, c'est aux "vrais cosaques", les forces de l'ordre, de taper sur les "cosaques sociologiques", les effectifs profonds de retraités et de
fonctionnaires, qui faisaient tenir le système et votaient "oui", notamment au référendum de Maastricht, parce qu'ils ne voyaient pas les effets.
- Quand on veut faire un massacre sanglant et juteux, il faut avoir des troupes pour cela. Si les troupes censés écraser les insurgés les rejoignent, l'effet rendu n'est pas l'effet escompté...
(On peut noter que si les troubles continuent en Lybie une intervention egyptienne n'est pas exclue).
- Les délocalisations, qui étaient nombreuses dans les pays arabes, notamment en Tunisie de la part de la France, montrent leur caractère complètement débile.
Faut il le rappeler, les 45 milliards de francs-or, investit par les épargnants français à l'étranger étaient devenus 15 en 1918 (les emprunts russes n'en étaient qu'une partie), et 1.5 milliards en 1945. Ce 1.5 milliard se situait en Espagne.
- Le blocage des salaires, ordonné par Trichet (ce qui semble une idiotie pour Baroin), à comparer avec les augmentations prévues du gaz (5 %), et de l'électricité (30 %). Bien entendu, le gaz en France est indexé sur le prix du pétrole, alors que le prix international du méthane s'est effondré, et c'est au nom de la "l'égalité des prix" que les particuliers verraient leur facture flamber.
Pour ce dernier point, ils auront droit au remerciement de la corporation des plombiers chauffagistes, qui doivent tellement sourire en ce moment que ça en devient
indécent. En effet, dans les périodes noires du bâtiment, il y a toujours eu pour eux un fil rouge : remplacer le chauffage électrique classique, et pour la profession, c'est un marché
juteux.
Pour les possibilités d'effondrement du marché de l'électricité, je ne pense pas que les responsables aient beaucoup réfléchi.
Mais, notamment pour les délocalisations, les "décideurs", qui n'en sont pas, mais de fameux panurgistes, l'ont fait parce que tout le monde le faisait, et non parce que c'était judicieux.
Toyota ouvre une nouvelle usine, après ses déboires de pédales de freins, causé par un appel d'offre au moins offrant, dans le plus pur style de l'économie de marché.
On s'aperçoit que dans cette usine neuve, ils ont fait preuve de beaucoup d'intelligence pour réduire les coûts de construction.
Dans les usines récentes, quand on fait le compte, on s'aperçoit que les coûts de main d'oeuvre sont finalement marginaux (ils l'ont toujours été dans l'industrie), que les coûts de matières premières sont gérables, et que ce moyen de gestion s'appel faire des stocks, et de préférence important, pour gagner beaucoup d'argent, que les coûts de transports deviennent importants, et que ce qui est démentiel, ce sont les "coûts de bureaucratie".
Ces coûts de bureaucratie ont commencés à devenit importants au tournant des années 1970. A cette époque, il y avait beaucoup de productifs pour peu d'encadrement, les effectifs de production ont fondus, et ceux d'encadrement se sont fortement gonflés.
Publicité, design, marketing, gestion, actionnaires... Tous supporters du système actuel.
Les jeux sont faits, rien ne va plus.