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USA : pourrissement racial et problème mexicain.

9 Avril 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

carte-des-origines-ethniques-USA.pngPour les USA, le pire est en train se passer avec le mexique.

En effet, l'état est en train d'émerger de sa lutte contre les cartels, mais d'une façon inattendue.

 

Petit rappel historique. Le Mexique, au moment de son indépendance, reprenait le Mexique colonial, très décentré vers le nord, sur une superficie de 4 millions de km2, dont 2 forment actuellement 7 états des USA.

Il fut repoussé militairement dans ses limites actuelles, le peuplement d'ailleurs étant très limité.

Aujourd'hui, le Mexique se recentre sur son noyau historique nahuatl, à savoir la région de Mexico, et a beaucoup de mal à contrôler ses périphéries (état du nord, Chiapas, Yucatan), reprenant ainsi une vieille tradition historique.

 

Celle du nord, où se déroule la guerre contre les cartels, n'est pas vitale pour l'état.

Au contraire.

Un partage, de fait, semble s'opérer. Les trafiquants de drogue ont une activité très lucrative qui inonde le pays de dollar, alors que le libéralisme économique y a pratiquement tout détruit, ne laissant subsister que le secteur pétrolier, lui même en déclin profond.

 

De plus en plus, la production est faite sur place, et le Mexique devient, à l'égal de l'afghanistan, un narco-état.

Pour les mexicains, il est clair que les problèmes ont pour cause la demande US, et que c'est à eux de la régler.

Eux, se contentent de répondre à la demande, et d'en tirer profit. De toute façon, il n'y a pas d'alternative.

De plus, se grève un autre problème. Les zones hispanisées lors des annexions du 19° siècle, se sont réhispanisées aujourd'hui (ce sont en gros, celles en rose), sous l'effet de l'émigration.

 

Si les USA persistent aussi dans leur dimension impériale aujourd'hui, c'est qu'ils ont aussi peur de lever le couvercle de leurs problèmes internes, clairement ethniques.  

Dans la zone annexée au 19° siècle, 4 états sur 7 posent à terme des problèmes aux USA. Si le Colorado, l'Utah et le Nevada sont clairement blancs, la Californie, l'Arizona, le Nouveau-Mexique, le Texas, sont clairement coupés en deux.

 

On peut constater aussi une chose cocasse. la carte ethnique montre que les européens ne se sont guère mélangés, sauf... dans le sud...(appellation folle d' "américain"), qui montre la seule zone, où le melting pot se soit réellement opéré : anglais, Huguenots, noirs ayant franchis la barrière de couleur en douce, français catholiques (dont les colons de Saint-Domingue) qui ont largement saupoudré le sud, allemands, espagnols (blancs).

 

Parce qu'on avait soulevé le problème du pourrissement racial (et du non-mélange), les USA viennent de pourrir encore plus le problème.

En effet, on vient de créer des catégories "métis" dans les recensements.

Non pas que la chose progresse, mais c'est identique au pourrissement qui s'était produit à Saint-Domingue au 18° siècle : de lieux en lieux, on avait crée une appelation pour toutes les catégories de métissages, et en fin de compte, on avait fini par remonter à la nuit des temps...

Métis, quarterons, 1/16, 1/32...

Sally Hemings, la célèbre maîtresse de Jefferson était une quarteronne, c'est à dire qu'elle était blanche pour qui ne la connaissait pas. D'ailleurs, au recensement de 1830, elle et son fils furent décomptés comme blancs.

Mais comme Jefferson, bien que président n'avait pas les moyens de blanchir ses enfants aux yeux de l'opinion, il les envoyait ailleurs, avec une autre identité, et rompait tous contacts. Sur son livre de compte, en face de leur nom, il notait "en fuite", une fois qu'ils étaient en sécurité, procédant ainsi comme faisaient la plupart des possesseurs d'esclaves.

 

Pour préciser, les noirs des USA, sont quasiment, en totalité -sans doute à plus de 95 %- des métis (sauf les immigrants africains récents).

Les mexicains sont aussi eux mêmes, très largement métissés (au Mexique la population se partage entre blancs, métis et indiens), les sud-américains aussi...

Donc, finalement, on ne fera qu'éclater des catégories uniques (hispanique, par exemple), en sous catégories.

La notion d'hispanique étant très élastique, allant du blond aux yeux bleus, au noir le plus profond, en passant par l'indien le plus affirmé.

On distingue déjà, d'ailleurs, l'hispanique blanc, et "l'hispanique non blanc".

 

Vulgairement parlant, on appelle ça "le panier de crabe", qui se finit par la purification ethnique. Surtout en cas de problèmes économiques graves.

Le plus gros problème, pour les USA, c'est la minorité hispanique, car sur cette minorité se greffe le problème des cartels, et de l'existence du Mexique comme voisin... même très faible et surtout très faible...

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P
<br /> Cette carte est une merveille.<br /> Merci pour la source (libre !) .<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Petit souvenir d'un voyage au Chiapas: contrôle du car par une quinzaine de militaires lourdement armés avec fusils à pompe, mitraillettes et gilets pare-balle.Quelques kilomètres plus loin un<br /> panneau "vous entrez en territoire autonome de l'EZLN"...un joli contraste<br /> d'où vient la carte sur les origines ethniques?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> wikipédia<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> 2 remarques qui n'ont rien à voir avec le sujet :<br /> <br /> 1 - je fais le plein d'essence toutes les 5 à 6 semaines. Je l'ai fait hier pour 1.45 euro le litre.<br /> La dernière fois j'avais payé 1.30 euro... y'a rien là ?<br /> <br /> 2 - j'ai acheté 2 fauteuils made in china 40 euros pièce. Il y a 10 ans, acheter made in china était une autre façon de dire acheter de la merde. Aujourd'hui ce n'est plus le cas. Ils ont fait un<br /> gros effort et son donc à même de fournir des produits pas cher et de très bonne qualité. Que nous reste-t-il donc à produire ici ? Plus grand chose.<br /> La fin du transport pas cher qui accompagnera le prochain et imminent choc pétrolier s'avèrera donc probablement être un sauvetage providentiel de notre économie par la relocalisation. Pour<br /> consommer, faut du pognon, et pour avoir du pognon, deux solutions, soit on s'endette, soit on produit.<br /> <br /> <br />
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