Comment la France a tué ses villes ???
15 Octobre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Le vrai titre, c'est "comment le pétrole a tué les villes", après avoir terrassé les villages. Ou plutôt, depuis 1970, avoir fait multiplier la surface par 4 ou 5, en abandonnant les vieux bâtiments.
Rien d'étonnant, le même phénomène a été observé dans les années 1970 aux USA. L'abandon des centres villes.
Pourquoi ? SImplement, parce que quand on construit plus vite que croît la population, forcément, on fait des vides.
Un ménage en France, c'est 2.26 personnes. Construire 500 000 logements/an, c'est pouvoir loger 1 130 000 personnes, et pendant la bulle immobilière, on l'a fait pendant 10 ans...
Alors que la population a augmenté de 500 000 personnes. Avec la remontée de la mortalité, l'écart va encore s'accroitre.
Il est donc dans la norme qu'on assiste à une recomposition des centre-villes.
La Palme revient toujours au Monde dont les sources me semblent un peu vieillies.
Pour ceux qui connaissent Saint Etienne, il me semble que le titre de capital des taudis, c'est du "Progrès" de... 1850.
Bon, d'accord, pendant un siècle, il n'y a pas eu grand chose de fait, pour y remédier, même si on peut quand même signaler de très belles allées comme le Cours Fauriel, oh, combien bourgeois. Jadis...
Mais les années 50 et 60 ont vu quand même, ici comme ailleurs, une frénésie de construction, frénésie qui s'est revue pendant la décennie 2000-2010. Et même après.
D'ailleurs, ça nous avait bien fait rire, moi et les copains, surtout la pub "ils manquent des logements..." et "ils manquent des logements sociaux".
Là, à la deuxième affirmation, on se pissait dessus...
A la vue des loyers demandés dans les nouvelles constructions du secteur privé, on était sous la table.
Là où j'ai compté le plus de taudis, c'est à Lyon, et à Paris.
Taudis et gens stupides, parce qu'il faut se lever tôt pour payer de tels prix, pour des bouses pareilles. Il parait que dans les quartiers périphériques, ils brûlent des voitures pour protester contre leurs conditions de vie...
Moi, si j'étais obligé d'habiter le centre ville de Paris (le F2 de 35 M2 à 500 000 euros seulement, avec grand dressing, et à peine à 10 minutes du métro... J'ai bien imité Stéphane, là ?), c'est moi qui aurait la tentation de brûler des bagnoles.
Pour ce qui est de Saint Etienne, depuis 2000, ils auraient pu se contenter de détruire sans reconstruire. Sans compter qu'il faut bien signaler le remembrement interne des immeubles, souvent en bien meilleur état interne qu'il n'y parait.
Mais, pour ce qui est de la bagnole, patience, simplement. Aujourd'hui, le marché de la bagnole à moins de 2000 euros (un marché de jeunes) est aussi important que le marché du neuf destiné aux particuliers (un marché de vieux).
Pour ce qui est des prix, il faut être bien riche pour aller dans les petites boutiques, dont le prix reflète surtout le prix du loyer.
En ce qui concerne le pétrole qui a permis tout cela, patience. Quelques années sans investissements dans la recherche pétrolière, on verra la différence. J'exagère, la chute de l'investissement ne sera "que" de 70 à 80 %...
Les français ont mis un peu plus de temps à se mettre à "l'american way of life", mais les USA nous ont appris que celui-ci n'était pas négociable, mais pas perdurable non plus.
Beaucoup d'endroits, d'ailleurs, tournent comme Baltimore. Normal.
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