FELICITATIONS IMMOBILIERES...
3 Janvier 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
J'avais dit, il y a plus de dix ans, une chose pour moi évidente. La crise énergétique allait créer des problèmes immobiliers lourds. Des lecteurs m'ont dit que j'avais été un des premiers, d'autres m'ont insultés, d'autres ont fait remarqué au moment des subprimes que les banques avaient perdus quelques millions, ou quelques centaines, et que ce ne serait pas grave. Bon.
Mais, en partant de la micro économie pure, à savoir le budget d'un ménage endetté, on pouvait prévoir une tempête. M. Américain moyen, honnêtement obèse, surendetté et devenu chômeur, n'avait aucun moyen de faire face à une augmentation du prix de l'essence, dans son SUV à l'appétit gargantuesque.
Le lotissement type, qui ne bénéficie d'aucune desserte par les transports en commun n'avait plus lieu d'être. Des américains plus rationnels et méfiants ont rachetés, dans un premier temps, des maisons pour une bouchée de pains. Après, les autres, ont constatés la fonte de la valeur de leur bien.
Comme on peut éteindre la dette en rendant les clefs, c'est ce qui a été fait. Les déménagements ont été nombreux, mais à l'américaine. L'organisme demandant l'expulsion fait tout mettre dehors. Point barre. M. Américain moyen, honnêtement obèse et surendetté n'ayant pas les moyens de se payer le déménagement.
Dans le meilleur des cas, il est parti, avec femme et enfants dans sa famille pas endetté, loger dans le pavillon de 300 m2 où se sont retrouvées parfois trois ou quatre générations, dans le pire des cas, dans la shantytown, dans le cas intermédiaire, dans le mobile home.
Il est savoureux d'ailleurs, de voir certaines vidéos, Delamarche contre Lechypre, par exemple, où l'un répond de plus en plus faiblement... Les 102/103 millions de yankees au chômage et les 50 millions à la soupe populaire, ça fait de très mauvais consommateurs.
Aujourd'hui, tout est chouette en France, au niveau immobilier. Pensez. plus de 200 milliards d'euros de prêts immobiliers. Dont, parait il, 54 % en renégociation. ça c'est pas bon. Les clients ne veulent plus payer leur 4.5 % réglementaires et demandant du 1.30 %... En taux fixes, qui plus est. Ailleurs, là "ousque" on est moderne, on prend évidemment du taux variables. On peut quand même noter qu'il reste quand même, quand les taux fauchent les marguerites, des abrutis qui empruntent à taux variables. Peut être des sado-masochistes militants.
Quand aux autres... Réfléchissons. 92 milliards d'emprunts frais, pour 800 000 transactions, cela donne des prêts de l'ordre de 120 000 euros. On voit donc une nette baisse des prix.
"mais les banques tirent la majorité de leur marge d'intérêt du stock des crédits existants." Autrement dit, en faisant des prêts à 1.30 %, c'est la catastrophe assurée. (Les banques se refinancent au jour le jour), en cas de peu probable remontée des taux.
En gros, on fait tenir l'économie, ou ce qu'il en reste, en faisant une impasse grandiose sur le futur.
Pour ce qui est du marché immobilier, il n'existe pas. Quand il y a des écarts de 1 à 8, il y a DES marchés immobiliers. Et il y a peu de chance que celui qui est à 1, monte à 8. Par contre, il y a plus de probabilités de descendre...
Surtout dans un contexte de raréfaction pétrolière.
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