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L'effet de richesse...

14 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

On a dit beaucoup de bêtise sur l'effet de richesse.
Notamment des présentatrices de JT.
Non, on ne dépense pas plus, parce que l'on se sent "plus riche", surtout d'une richesse fictive que constitue la valeur d'un bien immobilier.
On peut éventuellement s'endetter plus en hypothéquant, parce que les revenus sont insuffisants, c'est une solution empirique et à court terme, mais surtout, "l'effet de richesse" dans l'économie de la bulle immobilière, ce sont les biens réelles plus values que certains ont empochés dans cette période.
Les plus  values peuvent être de plusieurs styles : les commissions des AI, les commissions des notaires, les droits de mutations.
Tous les agents économiques qui en ont profités ont grandement engraissé.
Mais il y a aussi la frénésie de construction qui multipliait les emplois.
Et enfin, plus basiquement, l'occasion faisant le larron, le profiteur de base : celui qui vend à un prix qui lui assure une belle plus value, même s'il ne fait que profiter d'un état momentané de hausse.
Les prix de vente paient quelques folies : voitures, ou plus grosse voiture, voyage, don(s) aux enfants, ou petits enfants (pour acheter de l'immobilier ?), donations.
A la base de cet effet de richesse : le couillon de base qui s'endette de plus en plus, jusqu'à plus soif.
Celui-ci aura bien mérité de la patrie, il est tombé au champ (de blé), pardon, d'honneur.

En attendant, bien sûr, la guerre civile. Les ménages, sont, pour de bon, encore plus comprimés par les suppressions d'emplois, licenciements et autres escroqueries bancaires...
Par contre, il y a un autre effet, appelé "choc en retour" ou "retour de bâton" qu'on devrait voir se concrétiser ces prochaines années.
Je vous laisse deviner de quoi il s'agit.
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N
Ceci-dit il y a un vrai problème et j'avoue ne pas savoir comment ça va se résoudre: celui du vielissement du parc immobilier français (les immeubles en crépis du XIXeme siècle avec des charpentes en bois, les constructions à bon marchés contruites lorsque l'immobilier n'était pas cher, entre les deux guerres et pdt les 30 glorieuses)... les gens ne vont quand même pas indéfiniment repousser le fin de vie technique de ces immeubles... est-ce que ces immeubles vont se vider petit à petit jusqu'à être squattés ? Va t on les remplacer par des jardins et parcs ? Vont ils être rachetés massivement par des promoteurs pour faire du neuf ? Quand aura lieu un véritable renouvellement urbain ? Ce sera en un seul coup ou progressivement ? La méthode forte avc des grosses percées à la hausmann ou bien de petits élargissements à la Berger ?
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P
<br /> On vit toutes ces évolutions à la fois. cela dépend du micro marché.<br /> <br /> <br />
N
C'est vrai, je suis d'avis que des fortunes vont se créer au moment ou on sera au fond du gouffre. Ce sera quand les médias atitrés feront des articles du style "tel appart coute 150kE, il y a deux ans il fallait débourser 300kE" et des économistes atitrés qui diront "les prix avaient atteints des niveaux irrationels".
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T
Nam : oui, un peu d'or et d'argent.<br /> <br /> Cela dit, vous êtes, à en lire vos propos, encore dans une optique systémique ou tout va continuer comme avant, mais en plus dur.<br /> Je pense, au contraire, que tout va changer, en plus dur.<br /> Vous n'avez pas saisi, je crois, l'ampleur de la crise et de ses conséquences à court terme.
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P
<br /> il s'agit d'une vitesse -inégale suivant les individus- de perception de la crise, et d'une étendue de la crise.<br /> On vit le choc, ou on ne le vit pas, ou atténué. quand la crise touche les 20 % du sommet de l'échelle et qu'elles mêmes se voient sans perspectives, alors commencent le bal...<br /> <br /> <br />
N
Biensure jérôme et 3cochons vous diront qu'il faut acheter de l'or... pas forcément envie de se trimballer avec des valises en permanence et d'avoir des lingots dans son slip par peur perpétuelle de se faire voler... et en plus à la revente on paye 8% du prix en taxe...
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N
Celui qui a "vendu au prix lui assurant une belle plus-value" est bien content maintenant, il ne peut rien en faire; soit être un bon père de famille et placer le pactole sur un compte sur livret à 1.5% brut (en attendant que l'immo baisse), soit le mettre en bourse et risquer de tout perdre (aléatoire), soit le filer à ses enfants pour qu'il paye trop cher son premier logement...
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P
<br /> ou, dans ce cas d'espèce, il en a certainement dépensé. Qu'à long terme, cela ait été judicieux est une autre histoire.<br /> <br /> <br />
W
Beaucoup se sont empiffres sur l immobilier, la poule aux oeufs d or.<br /> La poule est bien mort, vive la poule.<br /> <br /> Reste maintenant les dettes a tuer.<br /> <br /> Notaire, AI....pleurez donc. Mais vous vous etes tellement engraisses que vous avez des reserves pour faire face a la crise. Pourvu qu elle ne soit pas longue (la crise), sinon....
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B
Samedi 11 avril 2009, le journal économique La Tribune publie un éditorial explosif en page 7 : « Banques : le grand mensonge ». <br /> <br /> Cet éditorial de Philippe Mabille est tellement compromettant pour les banques qu’il n’apparaît pas sur le site internet de La Tribune. Les autres éditoriaux de Philippe Mabille sont tous sur le site de La Tribune, y compris son éditorial du mercredi 15 avril 2009, mais l’éditorial du 11 avril a été censuré.<br /> <br /> Je recopie donc la fin de cet éditorial censuré :<br /> <br /> « Banques : le grand mensonge.<br /> <br /> Par un curieux retournement du destin, le climat boursier est, dans le même temps, redevenu favorable pour les banques. Un exemple frappera les esprits : le cours de la Société Générale s’est apprécié de 45 % par rapport au cours de 24,5 euros qui avait été proposé pour le plan de stock-options qui a tant scandalisé l’opinion. En déduire que la crise financière est derrière nous serait toutefois une grave erreur. Bien au contraire, le pire est encore à venir.<br /> <br /> Le calcul est assez simple à faire : en janvier 2009, le Fonds Monétaire International prévoyait 2 200 milliards de dollars de pertes mondiales pour les bilans bancaires. Ce chiffre a été réévalué à 4 000 milliards de dollars, dont un tiers seulement a été comptabilisé. La conclusion coule de source : les banques ne disent pas la vérité sur la réalité de leur situation. Et les autorités financières sont complices de ce grand mensonge, pour éviter de créer la panique.<br /> <br /> On le voit avec la forte tension qui règne aux Etats-Unis à propos des « stress tests » réalisés sur la solidité des banques américaines. Mentir pour la bonne cause, on retrouve là un peu le même scénario que celui du Crédit Lyonnais, où la Commission Bancaire et le Trésor avaient été accusés d’avoir fermé les yeux sur les comptes truqués de la banque publique.<br /> <br /> Mais, cette fois, ce n’est pas une seule banque qui est en cause, mais toutes les banques mondiales en même temps. De sorte que celle qui saura masquer ses pertes le plus longtemps sortira grande gagnante du jeu de poker menteur qui va maintenant succéder au théâtre du G20. »
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