Cohérence...
"Je ne veux pas que l'Europe soit une maison de redressement". "Aujourd'hui, prolonger l'austérité, c'est le risque de ne pas aboutir à réduire les déficits et la
certitude d'avoir des gouvernements impopulaires dont les populistes feront une bouchée le moment venu", a-t-il averti. "Etre dans l'austérité, c'est condamner l'Europe à l'explosion"." Nous a
sorti not'bon président.
En conéquence : on va faire une énième "réforme des retraites", une réduction des indemnités chômages, et des réductions de sécurité sociale.
Expérience intéressante, qui consiste à vouloir tourner une économie en retirant le carburant...
On sait, à chaque fois, comment cela finit.
Comme ça, on va arriver facile à la victoire de MLP.
Mais, il est plus probable que l'UE aura explosée en vol bien avant.
Revenons sur ce que dis J. Sapir sur une autre interview, celle de JL Mélenchon :
" On pourrait ajouter que, dans la lutte des classes qui oppose aujourd’hui les financiers (au sens le plus général) aux producteurs, l’Euro constitue un point de verrouillage qui garantit la pérennité des politiques de financiarisation de l’économie. Provoquer l’éclatement de l’Euro c’est aussi remettre en cause ce verrouillage, et pouvoir alors penser à nouveau une économie qui ne soit plus sous l’emprise de la finance. Mais, et c’est un grand « mais », il faudrait pour cela dire adieu, au moins temporairement au rêve fédéraliste. Et c’est bien ce qui fait blocage pour Jean-Luc Mélenchon. Il est à ce point terrorisé qu’on le prenne pour un autre que lui-même qu’il s’empêtre dans ses propres contradictions, allant ainsi un jour jusqu’à dire qu’entre la souveraineté populaire et la souveraineté de l’Euro il choisit la première, et un autre faisant cette interview réellement calamiteuse."
Par contre, J Sapir erre complétement sur un point : Depuis 476, toutes les tentatives de réunification ont foiré, même si à certaines époques, une certaine unification provisoire eût lieu, Napoléon, Charlemagne, Charles Quint, ou même les rois Jagellon, toutes les unifications se fracturérent, certaines volontairement, comme dans le partage des royaumes francs, ou Charles Quint partageant ses états entre son fils et son frère, préférant une coordination entre des entités amis, la considérant comme plus efficace qu'un état trop étendu dont il percevait lui même la profonde fragilité et le caractère incohérent...
Mais, c'est toute la gauche qui est atteinte par le syndrome "on ne remet rien en cause", comme on l'a vu avec François XVI.
Ils choisissent, en toute connaissance de cause, la politique du pire, et comme je l'ai dit, et le dit Sapir, le FN à 48 % en est la conséquence logique.
Grâce à eux, le système politique est sans doute en train d'imploser, vont survivre des partis croupions, face à un seul pôle de cohérence que devient insensiblement, le FN.
Il n'aura pas à conquérir le pouvoir et la couronne. Il n'aura qu'à la ramasser dans le ruisseau.
Quand au fédéralisme, le mot seul va devenir une injure.