Le reproche fait à Orban...
Le premier ministre Hongrois se fait
faire les gros yeux, par l'UE, la BCE et le FMI. Il porte atteinte au dogme démocratique : l'indépendance de la banque centrale, le pillage des fonds de pensions,
et ce, au bénéfice de l'état.
Qu'on pille les fonds de pensions, tout le monde officiel s'en fout, quand c'est une entreprise qui le fait, et l'état est là pour ramasser, un tout petit peu, les
victimes, à travers des fonds d'indemnisations théodules, à la modestie proverbiale...
En réalité, c'est bel et bien le schéma des années 1930 qui se produit. Sous la soumission de la banque centrale, Bruning and co commencent la dictature, taillent dans les dépenses (sociales surtout et essentiellement), et quand on voit que ça va craquer on fait appel à un type couillu qui va mater ces gueux protestataires, mais on s'aperçoit vite que le type en question, ne faisait que profil bas un instant.
Après, il a prouvé qu'il n'en avait rien à battre des conventions, et encore moins de la banque centrale, et que le caïd, c'est lui.
Peut être Viktor Orban se soumettra, lui aussi. Mais il pourrait mettre le feu au poudre. Dans l'instant, il est clair qu'il ne faudra pas grand chose pour faire
pêter la poudrière.
Si ce n'est pas Orban, ce sera un autre.
Même si les espoirs qu'on peut placer dans certains, comme Ron Paul, devaient être déçus, leur message passe de plus en plus. Les USA n'ont plus les moyens de 2 guerres de basse intensité. Ils
devront donc en faire, une seule à la fois, soit une division par 5 depuis 1945. Et ce n'est pas fini.
En matière financière, il n'y a qu'à faire confiance aux banques centrales et aux banques pour dynamiter le système.
On est donc bien dans la configuration 1916, où l'effondrement précède la révolution, et le vide se retrouve naturellement rempli par les comités ou soviets.
Pour les ménages, c'est déjà le passage à l'après. Sous des formes occidentales, "couponning", puces, échanges sur internet, on passe insensiblement à ce que décrivait D. Orlov dans le retard d'effondrement.
"Une sorte d'économie émerge, complètement informelle, et souvent semi-criminelle. Elle tourne autour de la liquidation et du recyclage des restes de l'ancienne économie. Elle est basée sur un accès direct aux ressources ."
On utilise aussi au maximum les ressources encore en action de l'économie. On voit des gens aux moyens très réduits, devenir des as du couponnage, et de futurs
épiciers, grâce aux stocks constitués, sur des grandes surfaces, qui cherchent à faire perdurer un système jusqu'à l'absurde, en vendant pratiquement pour rien, uniquement pour faire fonctionner,
encore un peu, l'économie.
Dernière niouze des USA, le mois de décembre a vu 200 000
créations d'emplois. Pour ces 200 000, il faut croire au père noël, car ce sont des emplois qui relèvent du père noël. En fin d'année, il y a toujours énormément d'emplois crées, justement
pour les fêtes, et qui disparaissent juste après.
Cela fait combien de temps qu'on nous annonce le redémarrage de l'emploi aux USA ? Tous les mois, depuis... (mettez la date que vous voulez), avec la phrase magique de Deubeuliou : "Our economy is strong"...
La seule chose qui retient finalement l'effondrement final, c'est qu'il n'y a pas d'intermédiaire, entre l'effondrement total, et continuer encore un peu...
Il n'y a, en réalité, aucune amélioration, seulement une pause dans l'effondrement...