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Les banques dans le collimateur.

21 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

usurier-II.jpgMalgré toute leur ingéniosité comptable, les banques n'arrivent pas, à la japonaise, à se dégager les pieds de la gadoue de leurs pertes.
Avec, aussi, une différence essentielle avec le Japon : le Japon seul était entré en déflation et y est resté.
Sa position, nettement exportatrice, lui a permis de ne pas s'effondrer. Mais quand le monde entier entre dans une crise bancaire généralisée, il n'y a pas d'échappatoire externe.

Voilà le point de la situation, non exhaustif, bien sûr :

- Citigroup continue d'annoncer des pertes (c'est la faute au remboursement du TARP, disent ils. Question : qu'est ce qui les obligeait à rembourser si tôt ?), et une petite phrase donne la solution : "
En fin d'années, les autorisations pour pertes sur prêts s'établissent à 36 milliards, soit 6,1% du total des prêts. "
Aucune banque ne peut supporter des défaillances pareilles. Le sort en est jeté, et la taille du réseau devient désormais nuisible. Un grand réseau n'est utile que dans le cas où on fait des affaires. Quand les volumes baissent, les charges restent. 

- BOA (Bank of America), souffre aussi de pertes (5.6 % du portefeuille de prêt) et de la baisse de l'activité. Les pertes sont liées à l'activité d'hier, mais les pertes de demain fortement impactés par la baisse d'activité actuelle.

- Pour Morgan Stanley, les résultats de l'année empirent. - 0.91 contre - 0.73 en 2008 (le reste, c'est de la littérature).

- Globalement, nous dit on, les résultats des banques US s'améliorent. Là aussi, un simple effet de propagande. Aucune activité économique ne peut s'améliorer :
+ quand son chiffre d'affaire chute, notamment, la distribution des nouveaux prêts,
+ quand la défaillance des prêts atteint et dépasse 6 %. Bien sûr, ce niveau de défaillance va encore progresser, au fur et à mesure que la défaillance deviendra une politique des ménages. 

Ces "bons résultats" ne sont obtenus qu'en trichant, mais pour certains, même le maquillage est insuffisant.
Seule l'activité parasitaire des marchés gagne de l'argent, au prix d'une hyperactivité du PPT, PPT dont l'activité ne s'est guère démentie depuis 1987.
Comme disait un internaute, si la magouille est le trucage est communiste, nous sommes alors communistes depuis fort longtemps.

Ailleurs, c'est l'inquiétude qui règne et qui perce. La bourse de Paris chancelle à cause des financières, et devient caricature : le seul titre qui progresse est EDF, à cause de sa clientèle captive, taillable et taxable à souhait...

Mais le craquement le plus sinistre est chinois, et on ne fait pas dans le détail :
"
les principales banques d'Etat commerciales auraient reçu l'ordre de la Commission de régulation bancaire de suspendre toute activité de crédit d'ici à la fin du mois de janvier ."
Si cela n'est pas un signe évident de panique, je veux bien rentrer dans les ordres.

Pour la France et le Japon, tout baigne visiblement comme prévu : Sumitomo et BNP sont dans la panade. La nouvelle n'étonnera personne.
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B
<br /> Mercredi 19 janvier 2010 : une information signalée par Contreinfo.info<br /> <br /> Retraites par capitalisation : les fonds de pension US ont 400 milliards de dollars de déficit.<br /> <br /> Fonds de pension, piège à cons.<br /> <br /> I recently attended a financial markets conference at which some pension funds managers as well as a former head of the Pension Benefit Guarantee Corporation (PBGC, the FDIC of the pension world)<br /> spoke. Private pensions are just over 80 % funded, meaning that the value of accumulated assets falls short of meeting promised pay-outs of defined benefit pension plans by about a fifth, amounting<br /> to a $ 400 billion shortfall.<br /> <br /> http://neweconomicperspectives.blogspot.com/2010/01/bye-bye-pensions-goodbye.html<br /> <br /> <br />
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B
<br /> La banque hypothécaire allemande Hypo Real Estate (HRE), nationalisée l’an dernier, a annoncé jeudi son intention de créer une structure de défaisance pour évacuer 210 milliards d’euros d’actifs<br /> dégradés, soit environ la moitié de sa somme de bilan.<br /> <br /> HRE devient la deuxième banque allemande à faire appel à une « bad bank » après l’établissement régional WestLB en décembre, qui prévoit lui de se débarrasser de 85 milliards d’euros d’actifs.<br /> <br /> http://www.news-banques.com/hypo-real-estate-va-parquer-la-moitie-de-ses-actifs-dans-une-bad-bank/012113619/<br /> <br /> La banque allemande Hypo Real Estate annonce qu'elle a 210 milliards d'euros d'actifs pourris. Ce sont de soi-disant "actifs", mais leur valeur réelle est égale à zéro.<br /> Une autre banque allemande, WestLB, annonce qu'elle a 85 milliards d'euros d'actifs pourris.<br /> <br /> Et les banques françaises ?<br /> Combien de dizaines de milliards d'euros d'actifs pourris les banques françaises ont-elles ?<br /> Jusqu'à quand les banques françaises vont-elles continuer à mentir sur leur soi-disant " bonne santé " ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Une information signalée par le site Contreinfo.info :<br /> <br /> Comment gagner facilement des milliards sur le dos du contribuable : les banques empruntent à 0,5 % à la Fed, et achètent des bons du Trésor qui rapportent de 3,75 % à 4,75 %.<br /> <br /> Article en langue anglaise :<br /> <br /> The banks receive deposits from savers (on which they pay negligible interest) and then leverage it several times by borrowing from other banks, or the central bank. LIBOR (the rate at which banks<br /> borrow from each other) as well as the Fed’s discount window are below 0.5 percent. This is the cost of money to banks. The loot is then invested in government bonds, which are yielding anywhere<br /> from 3.75 percent to 4.75 percent in the U.S. and Europe.<br /> <br /> http://www.thedailybeast.com/blogs-and-stories/2010-01-17/wall-streets-dirty-little-secret/<br /> <br /> Un journaliste curieux demande : "Et les ménages américains ?"<br /> Un banquier américain répond : "Rien à foutre."<br /> Le curieux : Et les entreprises américaines ?<br /> Le banquier : Rien à foutre.<br /> Le curieux : Et les chômeurs américains ?<br /> Le banquier : Rien à foutre.<br /> Le curieux : Et l’économie réelle ?<br /> Le banquier : Rien à foutre.<br /> <br /> <br />
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