Les C*O*Ns...
Les "caractériels Obstinés et Nuisibles" ont visiblement frappé en Grande Bretagne et sont arrivés là où l'on devait logiquement arriver, c'est à dire, à une quasi-insurrection.
Il faut dire que le gouvernement britannique s'est donné la peine d'arriver à ce collapsus, d'abord par les sabrages de budgets à tous niveaux, ensuite par la saignée des force de l'ordre.
Le "compromis de 1973", consistait à mettre à la diète une grande partie de la population, en créant des "cosaques sociologiques", des suppôts du système, qui ne pouvaient que l'appuyer et trouver sa politique économique sinon inattaquable, du moins acceptable, elle était constituée par ces cohortes de fonctionnaires et de retraités, ainsi que par de vrais cosaques, les forces de l'ordre, chargée de briser les vrais troubles.
Patatra, une génération et plus ayant passé, les débiles néo-libéraux ont crus ce qu'ils racontaient, qu'il fallait s'attaquer vraiment aux classes populaires, en renvoyant 15 000 policiers chez eux, avec un bonus de 20 000 bientôt.
L'insurrection était
impossible, et on allait remplacer les cops par des caméras (forts utiles en cas de baston dans les rues), ce qui aurait fait autant de
contrats juteux pour les petits amis.
Dire que ces émeutes ont une cause, c'est faux, elles ont un prétexte, comme le feu profite d'une atmosphère desséchée et des matériaux qu'on a laissé pour l'alimenter.
En face, on a une police exsangue, et des responsables politiques ou de la police... En vacances. Cela rappelle la guerre au salvador.
Les membres des forces de l'ordre, formées aux USA, reprenaient 90 % du pays aux guerilleros du lundi au vendredi, partait le vendredi en Week end, et les guerilleros, fin stratégies, reprenaient sans combats pendant le WE les positions perdues en semaine. Dimanche soir, ils étaient présents sur 90 % du pays...
Sur la carte, on peut voir que c'est une insurrection anglaise, quasiment étendue à tous le pays.
De plus, dans un contexte économique récessif, c'est sans doute, l'occasion ou jamais pour certains de se délester d'un immobilier problématique, invendable, mais lesté de lourdes dettes. C'est un schéma déjà connu aux USA, dans la fin des années 1960 et surtout début 1970, quand un quartier dérivait, les incendies se multipliaient.
La Grande Bretagne est donc arrivée à une situation à l'argentine complète. Les émeutes causées par les coupes secouent un pays qui ne disposent plus des forces de l'ordre nécessaires pour y faire face : " Nous n'avons tout simplement plus assez d'unités à envoyer ". Le rappel est cuisant. Pour tenir les rues, il faut des fantassins en ordre suffisant.
Le gouvernement est pathétique de bêtise et de suffisance. Il a montré qu'il n'était plus maître des rues, face à des émeutiers sans fins, ni buts.
Les émeutiers grecs étaient encore trop structurés pour menacer le pouvoir, les émeutiers britanniques le sont bien moins, et c'est pour cela qu'ils sont menaçants.
Probablement comme en Argentine, on est arrivé au point de basculement. La BCE a commencé à acheter de la dette. AEP dit que la BCE a gagné trois semaines. C'est à mon avis faux, elle a mis les doigts dans l'engrenage qui lui fera monétiser la totalité de la dette de la totalité des pays européens.
Le FESF est, d'évidence, trop court, et il n'y a pas d'exemple de monétisation qu'on ait pu "un peu" commencer, et arrêter aussi sec.
Les "mesures radicales", dont on parle pour sauver la zone euro, ne sont ni plus ni moins qu'une faillite, complète, totale, et soignée.
Trichet lui, appelle à la récession par les coupes budgétaires, spécialités des financiers, et qui ne donnent jamais les résultats escomptés, du moins escomptés par les financiers.
Car, pour les résultats prévisibles, on y est bien.
A l'autre bout du monde, c'est la Chine qui est en train, visiblement de craquer, sous l'effet du resserrement bancaire et de la chute des commandes occidentales.
l'industrie connait les faillites à répétition, et la victoire chinoise aura été de courte durée. Sans client, une infrastructure industrielle tourne vite à l'état de ferraille sans valeur.
Les mondialistes nous ont donc amenés dans le mur "en chantant". La victoire ?