Quotas Ukrainiens...
18 Août 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Pour ceux qui ont mon âge, je rappellerais une propagande qui nous bourrait le mou il y a une trentaine d'années.
Les soviets c'étaient rien que des vilains, la preuve, c'est qu'ils dépendaient pour leur approvisionnement en nourriture de 30 à 70 % des parcelles individuelles des kolkoziens (5000 mètres carrés), et sans doute plus en comptant celle des parcelles individuelles des ouvriers (600 mètres carrés en milieu urbain).
En plus, ils n'étaient même pas fichus de faire une récolte correcte, c'est parce que, privé de la sacro-sainte responsabilité individuelle, tout le monde s'en foutait.
Bien sûr, l'aléa climatique, dont déjà Staline avait entretenu Churchill à Téhéran en 1943, n'entrait pas en ligne de compte, et pour la Russie et plus tard l'URSS, il était particulièrement fort.
Désormais, le bouc émissaire commode du système économique honni a disparu, et on s'aperçoit de la justesse du diagnostic stalinien :
"On ne peut pas fonctionner avec deux années bonnes et une année mauvaise" (Téhéran 1943). Mais là, les aléas sont plutôt aimés.
En effet, les traders aiment bien les aléas...
La situation climatique en ex-URSS est finalement "optimale", elle permet de boursicoter à coup sûr, et tant pis si certains ne mangent plus.
Résultats : au niveau mondial, si les agriculteurs ont des difficultés, notamment dans le lait en France, le producteur-consommateur aura plutôt le vent en poupe, situation complètement inédite depuis 1358.
Plus que jamais, le "coeur des terres" russes et adjacentes organisent le monde...Il suffit de regarder une carte...
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