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Tesco : crise du capitalisme...

17 Février 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Tesco, le carrouf britannique, va supprimer près de 10 000 emplois, dont 6000 au siège (qu'est ce que foutait donc 6000 personnes qu'on peut jeter du jour au lendemain ???).

Le privé, dont on vante la bonne gestion, par rapport au service public "obèse", et "non performant", peut donc, trouver au pied levé 6000 personnes dont l'utilité n'est pas indispensable. Belle preuve, donc, d'immaturité économique complète, ou alors dévoile l'ampleur des promotions canapés et passe-droits.

En sus, 43 magasins non rentables seront fermés, et un peu moins d'une cinquantaine, pas ouvert. Cela reste encore léger, pour un groupe qui possède 30 % du marché britannique et pas moins de 3300 points de vente, nous dit on. Moins de 1.3 % des points de vente, ça reste modeste, mais comme je l'ai déjà dit, ce sont les 6000 emplois du siège qui me paraissent les plus significatifs.

La tendance lourde de ces organismes étant d'être autophage, on voit l'ampleur du problème que le soi-disant si réactif secteur privé a laissé s'installer...

Bref, des centaines d'emplois sont en réalité, des emplois de peigneurs de girafes, et quand la bise fut venue, on s'aperçoit, alors, de leur existence... Comme les vampires, ceux-ci ne peuvent vivre que dans l'ombre, mais font souvent, par contre, un volume inversement proportionnel à leur utilité réelle.

Dans une conjoncture difficile, les zélotes du libéralisme ne font pas mieux que la moyenne, et la baisse des salaires, et le démantèlement des normes sociales accroissent la baisse tendancielle du taux de profit, qui n'était contrariée, finalement, que par des quantités croissantes d'énergies injectées dans le système économique.

Chute tendancielle du taux de profit qui se lit dans "Mode château hanté ON", par, horreur, l'absence de versements de dividendes. Mais que fait donc scoubidou et l'équipe de la Mystery Machine ???, dans les hurlements lugubres et bruits de chaînes que désormais on peut entendre dans le siège déserté de Tesco...

Le modèle économique des grands groupes de distribution est clairement obsolète, et il est clair qu'ils vont avoir du mal à surnager, en se dégraissant eux-mêmes. Il est en effet, toujours très facile de le prêcher aux autres, mais beaucoup plus délicat de se l'appliquer soi-même.

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A
Les 6000 personnes du siège s'expliquent par les délocalisations massives des postes informatiques comptables et administratifs dans des pays anglophones à bas coup.<br /> <br /> Ces gens n'étaient pas plus inutiles que les ouvriers dont on ferme l'usine pour la remonter ailleurs. Ils étaient simplement payés trop cher pour les prédateurs qui nous gouvernent.
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D
Ma belle-soeur qui bosse chez Tesco, espérait faire partie de la charette...Mais elle n'est pas placée assez haut...Pour elle, c'est la meilleure chose que la direction a faite depuis ces 20 dernières années...
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B
Mardi 17 février 2015 :<br /> <br /> Grèce : Tsipras annonce le vote par le Parlement de mesures sociales dès vendredi.<br /> <br /> Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé mardi le vote par le Parlement de mesures sociales en faveur des Grecs dès vendredi, date-butoir donnée par l'Eurogroupe à Athènes pour demander une extension de son programme d'aide.<br /> <br /> « Ces mesures vont conforter les salariés, les chômeurs, les petites et moyennes entreprise et vont relancer l'économie », a expliqué M. Tspiras. <br /> <br /> Figure parmi elles l'étalement en cent mensualités des remboursements de prêts bancaires pour les personnes les plus défavorisées.<br /> <br /> Les mesures sociales voulues par le gouvernement vont à l'encontre des préconisations du programme d'aide. <br /> <br /> « La Grèce n'accepte pas les conditions et les ultimatums, elle dit non », a lancé M. Tsipras, devant les parlementaires de son parti de gauche radicale Syriza. <br /> <br /> Il a également accusé le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble d'avoir perdu son sang-froid et de s'être adressé de manière humiliante à la Grèce lors des discussions entourant l'Eurogroupe de lundi à Bruxelles. <br /> <br /> http://www.romandie.com/news/Grece--Tsipras-annonce-le-vote-par-le-Parlement-de-mesures-sociales-des-vendredi/566770.rom
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M
Le privé est effectivement mieux géré (à défaut d'être bien géré), puisqu'il finit par les faire, ces licenciements. Il serait même encore mieux géré si l'Etat s'occupait de son cul. <br /> Mais on peut effectivement leur reprocher de ne pas avoir licencié plus tôt... sur que là, vous auriez applaudi, plutôt que de hurler au vilain ultra-libéralisme... ou pas...<br /> <br /> Et puis bon, je me rappelle une mission d'intérim à BNP-Paribas. On déménageait un service d'Île-de-France en Bretagne (0 licenciements, seulements la fin du surplus d'intérimaires. Bon, ça fait autant de chômeurs, mais ça ne fait pas de titres). La raison ?<br /> Le Préfet de Bretagne avait interdit de fermer le site de Dinan. Donc la BNP, méchant capitaliste, au lieu de licencier des personnels inutiles, maintient son activité, tire sur la corde en sabrant des intérimaires (qui pourraient être en CDI si on virait ceux qui occupent des postes inutiles, mais non, il ne faut pas toucher aux privilégiés qui ont été embauchés pendant les 30 glorieuses, ils n'en foutent pas une rame, par contre, ils votent pour l'UMPS).<br /> Conséquence, un retard sur l'informatisation des services. Mais pourquoi le faire, de toute façon, on a pas le droit de virer ceux rendus inutiles par ce gain de productivité.... Donc dépenser de l'argent pour améliorer la productivité est inutile. <br /> Mais la BNP, c'est le méchant privé... et on oubli bien de dire que ces décisions débiles sont imposées par l'Etat. <br /> <br /> C'est bien mignon de ricaner sur ceux qui comptent sur la plus-value obligatoire... mais ce serait encocre mieux d'étendre cela à la Sécu obligatoire, la retraite obligatoire etc... <br /> Parce que bon, défendre le stalinisme, c'est gentil... certes l'URSS était mieux gérée, mais tout simplement parce qu'elle était moins socialiste que ne l'est le système actuelle. Le jardin ouvrier, c'était encore un reliquat de liberté &amp;amp;amp; de production, qui n'existe plus chez nos néo-socialistes anglo-saxons... <br /> mais passons notre temps à l'appeler ultra-capitalisme &amp;amp;amp; à ne pas comprendre que ce qui s'effondre, c'est bien le socialisme. L'éternel socialiste qui blâme la liberté résiduelle pour expliquer les problèmes de la destruction socialiste.<br /> <br /> Ricaner des cons, je suis pour. Encore faut-il faire l'effort de ne pas penser comme eux.
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B
Principe de ce bon monsieur Parkinson<br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Parkinson<br /> Merci d'avoir rappelé qu'il s'applique tout autant au secteur privé dès que la taille de l'entreprise dépasse un certain seuil la rendant comparable à une adminsitration d'état. La seule différence devient qu'en plus d'être autosuffisante et improductive elle doit aussi verser des dividendes aux actionnaires.<br /> Pour ce faire elles ont souvent recours à l'emprunt ce qui aboutit aux situations absurdes où l'actionnaire s'enrichit sur le déficit au lieu du profit. Reste plus qu'à augmenter les prix pour compenser d'années en années.<br /> Un phénomène interessant à suivre est celui des autoroutes où plus on les privatise plus ils augmentent. Les usagers ont dû payer leur construction et une fois le processus achevé on les a donné au privé. Il s'agit d'une spoliation du contribuable et la jsutice ne bouge pas... Quelle justice ?
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