Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

The company men...

1 Août 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND

Filmographie intéressante vue sur France 3. Il y a 20 ans, un collègue de travail me disait que c'était très simple de transformer un prolo en connard, c'était de lui donner 10 000 francs par mois. Avec ça, il s'y croyait. Maintenant, ça à un peu évolué, la barre est un peu remontée, mais c'est resté vrai.

Des connards arrivistes, il y en avait des floppées, croyant valoir quelque chose et que le chômage, c'était pour les autres.

Porsche, maisons à 850 000 $ et plus, abonnement au club de golf, et en prime, mépris des parents, et du beau-frère.

Bien sûr, tout ça, avec endettement maximum. Inutile de dire que le hoquet du chômage, a fait perdre veaux, vaches, cochons, couvées, plus vite qu'il ne le faut pour le dire.
Avec un homme têtu, qui n'entend pas renoncer à ses signes extérieurs de richesses.

Mal dont est atteint le PDG, qui ne veut pas renoncer à son siège social flambant neuf, et qui pose le vrai problème. Le vrai problème, c'est que sa rémunération égale sans doute largement celle des 3000 personnes licenciées.

On tombe vite dans le "travers de la rolex", où l'on oublie la finalité pour le m'as-tu -vu, le bling-bling, et le tape-à-l'oeil. La finalité d'une montre, c'est de donner l'heure, et d'être le plus fiable possible, la finalité d'une rolex c'est de faire voir qu'on a une rolex, et accessoirement qu'on est un gros con prétentieux.

Qu'est ce qui est important ? La baraque ? Faut il avoir un monstre à 850 000 $ pour loger 4 personnes ? sa femme, sa fille et son fils ? S'il s'était "contenté" d'une maison à 250 000 aurait il été malheureux ? Certainement pas. Surtout que la femme n'a pas l'air décidée à faire non plus une floppée de gamins. Cela me fait toujours marrer cette folie des grandeurs qui conduit à construire 300 M2 pour loger une famille avec 2 enfants.

Pour la Porsche, il s'est finalement très bien passé d'elle, et s'est contenté d'une voiture "banale", pour se déplacer... Ce qui est finalement la finalité d'une voiture. La finalité d'une Porsche, c'est de se faire voir avec... Et de montrer qu'on est un gros con prétentieux. On appel ça un "ouinneur", plus si tellement ouinneur, quand il est obligé d'aller travailler sur un chantier, que le patron termine seul, parce qu'il l'a pris à des tarifs au ras des pâquerettes, pour donner du travail à son équipe.

On voit la différence donc, de mentalité.

Dans ce contexte, les gamins apparaissent raisonnables et sensés... Pas si pourris que le père.

Finalement, il y a de grandes interactions entre les larbins, et la crème, celle dont la femme demande le jet privé, et quand il y a un os, se contente de la ligne normale...

Le larbin, ça s'appelle des Tsipras. Et les dominants, la troïka. Mais on s'aperçoit, finalement, que c'est le lien qui tient les deux. Le jour où il se rompt, ça s'appelle une révolution.

Mais cela ne se finira pas comme dans le film, où tout rentre "dans l'ordre", avec des salaires divisés par deux...
.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Mince, quelle surprise !!! http://www.businessbourse.com/2015/07/28/effondrement-de-leconomie-mondiale-deux-grands-miniers-ont-annonce-la-suppression-dune-dizaine-de-milliers-demplois/
Répondre
J
Bien apprécié également ce film qui est un bon reflet la crise et des ses répercussions sur les différentes couches sociales de la "company" qui vivent ça de manière délicieusement décalée. De l'ancien ouvrier soudeur devenu cadre maison qui sombre dans la dépression en passant à la femme du DG qui ne peut plus voler en jet et la RH qui doit licencier... Plutôt prémonitoire c'est ce qu'on est train de vivre ici en France maintenant (comme disait qq la France c'est les US avec 10 de retard)...<br /> Sinon le film est très représentatif de l'abstraction dans laquelle vire notre activité économique actuelle : la "company" s'occupe de transports maritimes mais on n'aura vu que des réunions dans des bureaux et des chantiers désaffectés et on ne comprend pas vraiment quelles richesses produit-elle encore ?<br /> Amusant aussi de voir Ben Affleck complètement à la rue sur le chantier de son beau frère (le monde réel), il n'y a pas à dire Kevin Costner en patron de chantier on dirait qu'il a fait ça toute sa vie, on voit le gars qui a vécu...<br /> La conclusion est assez partagée : dans les soubresauts de la crise la reconversion n'est pas aisée chacun reste sur sa "fractale de la crise" car c'est là où il sera le plus à l'aise pour la supporter même s'il doit y faire quelques sacrifices. Le modèle global n'est pas remis en cause. <br /> Sinon un peu dans le même genre voir aussi le film 'le stratège' avec Brad Pitt rien que pour la scène du licenciement du joueur de base ball.
Répondre