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The End of Suburbia

26 Mars 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Des évolutions importantes se font progressivement.
Nous rentrons, et nous sommes déjà entrés dans un monde post pétrole.
Bien sûr, l'évolution est progressive à certains égards. Massive dans d'autres.
Les constructeurs automobiles croulent littéralement sous le poids de leurs investissements et de leurs surcapacités, et non sous le poids de leur main d'oeuvre (10 % de leurs charges).
La fin de la ressource facile tue pas mal de choses.
Les aéroports, par exemple. Ils servent à stocker voitures, mais aussi... avions, en attente de livraison.
Le transport aérien se sent mal, les rotations diminuent, certaines sont totalement arrêtées, mais la contrainte économique agit, dans ce cas, fortement.
Les avions les plus gourmands ont entamés une autre carrière : celle de réserve de piéces détachés.
Boeing, Airbus, veulent faire bonne figure, mais c'est un de leur gros client ILFC (International Lease Finance Corporation) est au bord du gouffre.
En effet, ce géant de l'aéronautique, quasi inconnu est un gros propriétaire de flottes aériennes.
Comme ses clients, les compagnies, elles mêmes, perdent beaucoup d'argent, elles reportent leur réalisations d'investissements le plus possible.
D'ailleurs, ceux-ci ne sont pas vraiment nécessaires.
Dans un contexte de rétractation des liaisons aériennes, les flottes sont plus que suffisantes.
Les constructeurs sont encore en phase de dénégation de la réalité.
La réalité est basique : le fret aérien dégringole à - 22.1 % en Février, suivant en cela tous les autres mois précédents, et c'est au tour du transport passager de reculer fortement : - 10.1 %.

Les villes sont étroitement dépendantes des voies de communications. Sur un autre Blog, j'avais mis l'accent sur l'aspect important pour l'immobilier, les prix immobiliers, du flux sanguin que représente l'énergie pour eux.
Jusqu'au 18° siécle, peu de villes atteignent le million d'habitants et ce sont toujours des ports, bien sûr, le port maritime est plus avantagé (Londres) que le port fluvial (Paris ou Lyon).
Le Charbon et le chemin de fer avait multiplié leur taille d'un facteur 5, le pétrole avait encore multiplié ce facteur population par deux.
Si la crise économique a ralentie la hausse des prix de l'énergie, celle-ci reste sous jacente et une détente plus durable ne peut provenir que d'un effondrement économique généralisé comme le connut récemment l'Europe de l'est.
A l'heure de la crise immobilière actuelle, certains pensent que les centre villes sauveront les meubles. Mais les villes sauveront elles les meubles ? Voilà la bonne question.

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P
ON VA TOUS CREVER! (sans faire de faute cette fois...)
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P
L'hypertrophie de Paris en France pourrait-elle évoluer en un transfert de population vers les grosses villes de province, rééquilibrant ainsi le pays, ou bien "à l'ancienne", toujours la même région, l'île de France, se viderait et se remplirait au fil des récessions puis reprises ?
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