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L'avion de la méduse...

21 Août 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Air Tahiti Nui est en perte, comme toutes les années, depuis sa création en en 1996, à l'exception d'une, 2004.

Cette situation est à rapprocher de celle de Qantas, dont le patron vient de réduire sa paie. Son bénéfice chute de 90 %.
Gageons qu si le PDG de Qantas applique ce qu'il dit, bientôt il paiera pour bosser.


Donc, avant de mettre en avant les éternels problèmes syndicaux (quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt), il faut remettre les pendules à l'heure.

La Polynésie française, c'est 270 000 habitants, l'Australie, 22 millions, et en plus, c'est loin. Le miracle, c'est que les compagnies locales aient pu être, un jour, rentables.

De plus, Air Tahiti, malgré toute sa bonne volonté, n'a aucune moyen de négociation avec les avionneurs. En effet, avec une flotte de 5 avions, on paie le maximum. 

 

De plus, la différence avec Qantas peut s'expliquer autrement. Si le billet Tahiti Paris coûte 2000 euros, contre 1300 pour un Paris Sidney, le Paris Sidney suit une voie où les aéroports desservis sont nombreux, et la population importante. C'est beaucoup moins le cas pour Paris Tahiti, passant seulement par LA.

 

Faut il le préciser aussi, Tahiti doit intéresser beaucoup moins de compagnies aériennes que Sidney, et le potentiel total de la Polynésie n'est pas très élevé. 240 000 touristes au mieux, avec la clientèle locale, ça ne va pas chercher loin...

 

Mais, même l'Australie paie sa situation périphérique. En gros, c'est un cul de sac, pas très peuplé, un des endroits où les compagnies aériennes périront en premier, faute de rentabilité.

Comme je l'ai dit, elle ne se maintiendront qu'aux endroits où il y a une grosse population, pouvant remplir de nombreux avions, et encore, ce n'est même pas certain.

Prenons la Grande Bretagne, et Heatrow, fonctionnant à 99 % de ses capacités, les compagnies y opérant sont à peine rentables dans le meilleur des cas, déficitaires dans le pire, et les compagnies low costs n'ont de rentabilité qu'en rackettant les autorités politiques locales, par le biais de subventions que celles-ci trouvent adéquat de leur verser...

 

En réalité, la compagnie low costs n'est qu'une variante, celle de la voie de chemin de fer fictive du 19° siècle, et de toutes les autres escroqueries, qui fonctionnent tant qu'on trouve des poires pour cracher au bassinet.
Prenons le cas de l'Espagne, par exemple, là, les compagnies auront du mal à faire payer les provinces : "j'voudrais bien, mais j'peux point"...

 

En bref, on ferait mieux de se soucier de la réalité, et pas de l'idéologie. La polynésie, vulgairement parlant, c'est loin, et si c'est beau, c'est le trou du cul du monde...

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S
Bonjour,<br /> Allez donc expliquer au Tahitiens qu'ils sont condamnés à visiter le monde à la nage et regarder passer les touristes aux retombées autres que le profit ou pertes d'une compagnie aérienne. On<br /> assistera peut-être à une révolte à bord d'un jet. Bounty air line...<br /> Bon courage ( Les Tahitiens ne sont pas encore sollicités par les all blacks, donc pas de risque)<br /> Bien cordialement
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