Les 12 coups de minuit...
Les 12 coups de minuit viennent de sonner à Chypre et pour S. Plazza.
Passé la dépense de ripolinage (entre nous, le ripolin est une très bonne peinture, et dans certains cas, vaut mieux que ce qu'il y a dessous) indispensable pour masquer taudis, mauvais goût et constructions à l'arrache, on en vient à la question "prix".
En banlieue parisienne, ça passe encore très juste, mais ça passe avec baisse encore homééopathique, en campagne, même d'Ile de France, ça ne passe plus, même si en
ayant "baissé" de 330 000 à 310 000, le proprio a eût l'impression de se couper le bras : pas de visites, pas "d'acheteur potentiel", ayant "le coup de coeur". Il ne veut pas brader, ni la
donner, mais simplement empocher une PV, droit acquis non négociable, y compris dans son montant...
Si l'état de délabrement, ou d'entretien au petit oignon est un plus, le gros moins reste le prix, notamment pour des couples ayant acheté il y a douze ans, peut être pas au plus bas des prix,
mais à un prix amical, à une époque où le gazole valait 75 centimes le litre.
Maintenant, il faut assumer, et payer la différence à l'acheteur "potentiel", AVANT la débâcle ultime, celle chypriote où les déposants, tondus, comme à l'époque de l'URSS d'après guerre,
et de la création de la RFA, et du DM ("consolidation" à 12.5 % du montant).
Il est clair, qu'à ce moment là, l'immobilier ne vaudra plus rien, et qu'à Chypre, il ne vaut plus rien.
Ruth Elkrief plaide pour le "changement de paradigme", mais version d'en haut. Version d'en bas, ça sera plutôt fin du libre échange, fin de l'euro, réindustrialisation et lutte des
classes.
Parce que quand on aura pillé les comptes en Banque, détruit l'assurance-vie, réduit l'immobilier à zéro, et mis tout le monde au chômage, on aura certes crée un
nouveau paradigme, mais peut être pas celui auquel pensaient les classes dirigeantes.
Les vieux, zélotes du système et votant à 41 % pour Sarkozy au premier tour, risquent fort de se retrouver dans
la configuration "1946", avec des économies envolées, une retraite réduite, un immobilier sans valeur et source de coûts, et ils devront aller au turbin, comme à l'époque, et pas partir sur la
Costa Croisière.
Mais, à la différence de l'époque, il n'y aura plus d'emplois industriels pour les occuper.
Alors, le 180 M2 avec piscine, perdu dans la campagne, classe d'énergie F, il faudra vraiment avoir le goût d'y habiter, et cela fera comme ces villages de campagne, qui ont perdus l'un après l'autre les habitants, jusqu'à ce que les derniers partent au cimetière, que le toit créve et que la brousse envahisse le tout.
Pour vraiment garder une valeur à la maison, il ne faut pas faire venir une décoratrice d'intérieur pour 3 francs 6 sous, mais mettre 50 000 roros sur la table, refaire les isolations, prendre un chauffage efficace ou passer en maison passive, mais 330 000 roros même revu à 310 000, pardon, reparti à 320 000, c'est deux fois trop cher.
Mais finalement, on s'en fout. Car haircutator va passer par là, et la "maison à 100 000 euros", hier celle du pauvre, va devenir celle du riche. Pour celui qui a
le pot d'en trouver un.
Un des départements les plus "cheap", en matière immobilière, c'est la Haute Loire, et la ville la plus "cheap" du département, c'est le Puy.
P'têt ben que les 4000 emplois de tanneurs rayés de la carte en 1975 ont quelque chose à voir dans le fait (il en reste 120).
Pourtant, à l'inverse, au niveau épargne, c'est une palme d'or (dans les 5 premiers), malgré des revenus désastreux (dans les 5 derniers), c'est sans doute un miracle causé par cette horreur de statue qu'on appelle Notre Dame de France... (Il faut bien qu'il y ait une compensation non ?) Qui, selon la blague locale, est la vierge la plus pénétrée de France.
Pour ce qui est du reste, entre le sénat qui se rebiffe pour une simple et bonne raison, on ne veut plus donner les allocs à des familles qui n'ont pas en charge leurs enfants, et les bastons qui s'annoncent pour le "mariage pour tous" (y compris avec son nounours ?)
Même les élus socialistes trouvent imbuvables leurs chefs, trop "élus locaux", et trop "novlangue", pendant que le petit coq retrouvé, plastronne à Bruxelles.
Encore un qui n'a rien compris au sens de l'histoire. Il ferait bien de faire attention, parce que s'il pense encore en se rasant, quand on est trop déphasé, c'est au rasoir qu'on finit par passer.
Hollande et Sarkozy, réunit sous la bannière Louis XVI.
Il serait intelligent, il se ferait oublier.
Mais, le fait marquant est la grogne de la base socialiste. Quand à Ayrault, son charisme est égal à celui de Fillon, c'est à dire proche d'une Huitre...
Mais, bon, se marrera vraiment quand l'immobilier ne vaudra plus rien, qu'on aura piqué les comptes en banque, l'assurance vie et réduit les retraites. Après, on
verra si ça passe ou si ça casse.
Mais, piquer le pognon, c'est pas une bonne manière pour que ça passe...