Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les SCOP résistent...

3 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Les SCOP (sociétés coopératives ouvrières de production) résistent mieux à la crise que les entreprises de taille similaire : " L'une de leurs forces est en effet de disposer de fonds propres quatre à cinq fois supérieurs à ceux des PME de même taille. "

Ces foutus connards d'employés investissent plus et mettent en réserve les bénéfices.
Ils ne pourraient pas tout distribuer, en empruntant les sous, comme tout le monde ?
"
L'une de leurs forces est en effet de disposer de fonds propres quatre à cinq fois supérieurs à ceux des PME de même taille."

Eux seuls, finalement, sont restés capitalistes et pratiquent l'accumulation du capital...
Nous sommes arrivés au point où les capitalistes se comportent comme des salariés (il leur faut leur fix de dividendes, chaque année, en constante augmentation), et les salariés comme des capitalistes : ils mettent en réserve 40 à 45 % des bénéfices...

3 mesures sont réclamées pour les scop :
- "
Nous souhaitons une égalité de traitement entre les salariés qui reprennent une entreprise et les fonds d'investissement. Aujourd'hui, les fonds bénéficient de la garantie de l'État. Les salariés qui se lancent dans l'aventure, non. Ils le mériteraient car ils sauvent des emplois ",
- "
Les salariés doivent pouvoir recevoir les aides dont ils bénéficieraient en tant que chômeurs afin qu'ils puissent les apporter rapidement au capital de la société qu'ils veulent reprendre. Cela doit être possible avant qu'ils ne deviennent chômeurs, sans attendre que l'entreprise soit mise en liquidation. "
-"
La troisième proposition est d'encourager les coopératives à jouer un plus grand rôle dans des secteurs comme l'alimentaire ou l'énergie." (Elles ne sont pas opéables).

Pour résumer :
- les SCOP distribuent beaucoup moins de bénéfices,
- elles mettent en réserve (au niveau du bilan) et investissent physiquement,
- sans doute sont elles beaucoup plus critiques au plan du coût des externalisations,
- elles sont crées, pour éviter les délocalisations,
- toutes ces mesures évitent l'endettement de l'entreprise (en contrepartie le château et la piscine de l'entrepreneur ne sont pas au rendez vous, ni le compte en Suisse et au Bahamas)...

Elles en sont donc restées aux années 1960, avec tous ses avantages, notamment celle de l'implication des salariés. Elles évitent aussi les trucs et cocottes à la mode dans le management, bidules aussi couteux qu'inutiles et farfelus.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
<br /> Tout n'est pas rose non plus avec les scoop<br /> Une très grande du secteur en europe est Mondragon MCC. Ce site en évoque les + et les -<br /> http://alterautogestion.blogspot.com/2009/09/mondragon-descooperatives-ouvrieres.html<br /> <br /> Il manque juste IMHO l'analyse du contexte culturel où elle se place, ce qyui est possible de faire dans la société basque n'est pas forcément reproductible ailleurs à l'identique. Tout le problème<br /> est d'arriver à coller au local (droit cetes mais aussi le reset culture etc)<br /> <br /> cdlt<br /> c<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Non, mais ce qui m'avait frappé, c'est le phénomène d'inversion : il y a 30 ans, les scop distribuaient trop de bénéfices, nous disait on.<br /> <br /> <br />