Crise de l'aéronautique.
5 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Bien sûr, dans le secteur, on annule a contrecoeur les commandes. On verse des acomptes conséquents.
Mais, là, il faut bien le reconnaitre, le secteur du transport aérien est en crise profonde, avec des destinations qui deviennent beaucoup moins fréquentées, voir qui disparaissent.
Deux mécaniques sont à l'oeuvre, la crise économique, mais aussi le peak oil.
Logiquement, les destinations les moins chargées disparaissent, ce qui permet de faire disparaitre aussi les avions les plus âgés, les plus gourmands et de les vampiriser.
La piéce détachée est une bonne affaire, encore plus en aéronautique.
"Le niveau de nos carnets de commandes ne garantit plus notre activité, leur réalisation nécessite en effet que nos clients soient encore en mesure de transformer leurs commandes en livraison "
En gros, il y a des carnets de commande. Mais ils sont bidons.
Les clients, les compagnies aériennes, sont des zombies.
Rien ne leur appartient, tout est en crédit bail, sauf la trésorerie.
pourquoi s'embarrasser de tout les investissements physiques ? Un bon crédit bail y suffit.
là, comme partout, le fait de vouloir prêter ne résoudrait rien. Il n'y a personne à qui prêter.
Le fret s'effondre, le trafic passager recul de manière plus mesuré, mais, là aussi, c'est la crise de la demande qui affecte tout.
Cela, comme l'immobilier et l'automobile.
Certains disent que ces deux secteurs ont touchés le fond et consolident.
Il y a une part de vérité dans cette affirmation. On est passé de 1 400 000 ventes immobilières aux USA à 400 000 en quelques années. On peut désormais, difficilement faire moins, pour ce qui est du prix, les exemples de - 60 % abondent.
En conjugant les deux, c'est un crunch de 90 % qui s'est produit. On ne peut plus baisser que de 10 %.
Le transport aérien est dans cette optique. Pour le moment, la baisse est mesurée. Mais elle peut devenir un vrai cataclysme.
La désolvabilisation des classes moyennes en est, là aussi, la cause profonde. Les riverains d'aéroports dormiront mieux, les extensions ne se feront pas, et la production pétrolière décline franchement désormais.
La barre avait été placée trop haute. Il faut trop d'investissements, désormais, pour simplement maintenir un monde.
Le degré de sophistication est devenu trop grand.
Les américains, eux se gargarisent de leur capacité à sabrer les surcapacités.
En un mot, chez eux, c'est très "in" de réduire les destinations.
Comme les alternatives sont rares, je vous laisse deviner le problème.
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