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Transport aérien : le glas...

31 Juillet 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Le moment magique tellement attendue, septembre, où tout devait redevenir "comme avant", se rapprochant dangereusement, il faut bien se rendre à l'évidence : rien ne se passera.
Du moins, rien ne se passera comme attendu.
Pour le moment, on attend un rebond qui devrait bondir hors du chapeau, en espérant que quelques uns claquent, les plus faibles, pour sauver les autres.
Même topo pour Air France et British airways, c'est normal, ils sont sur le même noeud de communication : la dégringolade continue.
- 7.2 % pour le trafic passager et -16.5 % pour le fret. En volume du moins. En valeur, c'est pire.
"
Les compagnies aériennes enregistrent des baisses de leur chiffre d'affaires à l'international pouvant aller jusqu'à 30% au début de la période chargée de juin à août, durant laquelle les compagnies réalisent habituellement leurs profits. Les perspectives restent sombres."
L'occupation chute, malgré la réduction du trafic. 
Bien sûr, les intoxiqués des bonnes nouvelles se sentent obligés de dire des conneries : "la baisse semble se ralentir".
Pour Air France, un plan social pour la rentrée, pour British airways, la panade.
AF supprimera  quelques centaines d'emplois supplémentaires.
BA a "un horizon presque bouché", licencie 3700 employés, reporte ses commandes et va clouer 22 appareils au sol :
"
essentiel à sa survie à court terme. "

Bien entendu, ce que ne voient pas les antikeynésiens compulsifs et agressifs, c'est que la "réduction des coûts", des uns, ce sont les revenus des autres.
Dans le cadre de cette politique absurde, la palme revient à gouvernator pour la stupidité : face à 26 milliards de déficits, refusant la banqueroute, il envoie la note aux pauvres.
Politique dangereuse économiquement : ils vont très vite se venger en ne dépensant plus. C'est l'histoire du fou qui comble un trou, en creusant un autre trou.
Mais politique dangereuse tout court. Celui qui n'a rien à perdre peut gagner en défiant un état exsangue et injuste.
Allons messieurs les politiciens, comprenez une chose ; c'est moins douloureux, physiquement, de renoncer au dogme, que de monter à l'échafaud.
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C
Encore là, tout à fait d'accord avec vous.<br /> Mais cette politique (hitlerienne ou napoléonienne) suppose qu'à un certain moment, il faut trouver de nouvelles ressources et donc aller piller les autres (les anti-républicains, les anti-français, les voisins...). L'expansionnisme est la rançon du keynesianisme poussé un peu trop loin. Mais qui va-t-on piller cette fois-ci? Il ne reste plus que "l'ennemi intérieur", c'est-à-dire le voisin. Une des conséquences de la démocratie, déjà soulignée par Tocqueville, est que, puisque nous sommes tous égaux entre nous, nous sommes donc chacun l'ennemi potentiel de l'autre. La démocratie actuelle a réussi à diviser pour régner. Ceux qui la dirigent, avec la caution toute puissante des électeurs, n'ont plus rien à craindre.
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C
Bonjour. Je suis vos articles avec intérêt, et je suis très souvent en accord avec vos analyses, toujours très bien étayées historiquement. Mais les mêmes causes n'engendrent pas forcément les mêmes effets. Je constate quant à moi un déplacement des richesses (certains gagnent énormément d'argent, peut-être même plus qu'avant...) et toujours une même fascination des "petits" pour les "grands" (y compris et surtout ceux qui sont borderline avec le banditisme, qu'il soit en col blanc ou plus traditionnel...). Ce qui me fait dire que l'échafaud que vous mentionnez en conclusion de votre article ne se profile pas à l'horizon! Quelle que soit l'époque, quel que soit l'endroit, il se trouvera toujours une majorité d'esprits "éclairés" pour suivre un quelconque petit caporal dans ses raisonnements et ses conquêtes, en pensant que c'est "pour le bien de la patrie (ou de l'économie, ou de la planète...)". Cordialement.
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P
<br /> Le petit caporal (hitler) ou le petit tondu (napoléon), n'arrivent au pouvoir qque dans un contexte revolutionnaire et en s'appuyant, tout au long de leur pouvoir sur des forces révolutionnaires,<br /> même si, d'un autre côté, ils les combattent.<br /> C'est sans doute pour cela qu'ils se maintiennent au pouvoir un temps certain.<br /> Hitler représentait, à bien des égards, pour les allemands, UNE LIBERTE, dans une société très compassée, très stricte. Liberté sexuelle (il falait faire, à tout prix des enfants), égalitarisme<br /> foncier de la Hitlerjugend et des SS (il n'y avait pas de séparation entre corps des sous officiers et officiers, et la tenue au combat décidait de la carrière). Donc, bien des traits communs.<br /> Sans compter, qu'hitler arrive au pouvoir dans un contexte deflationniste fort, et qu'il se contrefout de l'équilibre budgétaire, de la monnaie, et autre foutaise, et que Napoléon est déjà,<br /> largement, Keynésien. Il dépense, pour donner du travail.<br /> <br /> <br />