Transport aérien.
8 Août 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Le trafic plonge, en fret comme en passagers, mais c'est la crise des tarifs qui touche le plus les compagnies aériennes.
Les classes affaires et premium, légères en nombre de passagers (7 %), mais lourdes en chiffre d'affaire (25 à 30 %), baissent le plus.
J'avais déjà constaté dans la crise du début des années 1990, que les branleurs appelés cadres, non contents de ne rien foutre, trouvaient motifs à réunioniter à tout va et à toutes occasions, loin.
Comme de juste la crise évacua quelques voyages (beaucoup) qu'on aurait trouvé indispensables quelques mois plus tôt, et on trouva même, à l'époque, que finalement, les entreprises privées ressemblaient à l'armée du général Alcazar : 3497 colonels et 49 caporaux.
On en tira la conclusion qu'il n'y a pas besoins de cadres sans troupes, et on s'aperçut même, finalement, que les cadres indispensables étaient relativement discrets et peu nombreux.
Tels certains ordinateurs de l'époque, ils tournaient en vases clôts, centrés sur leurs petites personnes, ou sur des tâches, finalement complétements inutiles, mais très prenantes.
Bref : ce fut la débandade.
La fin des voyages et de l'agitation découvrit la réalité ; tels des éoliennes, ils brassaient beaucoup de vent, mais sans fournir l'électricité correspondante.
La liquidation antérieure de bataillons d'ouvriers, d'employés, c'était la mer qui se retirait, et ils nageaient sans slips.
Il faut se rendre à l'évidence, les compagnies aériennes vivent sur leurs réserves désormais, aucun secteur ne pouvant résister à de telles baisses de chiffres d'affaires. Elles sont toutes sur la même longueur d'onde. Elles attendent la reconstitution de monopoles, et que crêvent les plus fragiles.
Le trafic restant se reportera sur les survivantes et quelques destinations juteuses seront à prendre.
Pour les autres et dans la logique du pic-oil, elles seront abandonnées, avec la promesse de retour, un jour...Dans longtemps...
Le chiffre d'affaire justement : il est atteint très fortement.
"Les revenus sur les marchés internationaux ont baissés de 25 à 30 % sur le mois", pire, c'est la saison où les résultats de l'année se font.
Pour les avionneurs, on notera la puérilité de Airbus, content d'avoir eu le plus gros carnet de commande de l'année jusqu'à maintenant. Ces commandes nettes sont d'ailleurs assez minables (118 et 140 bruts, on compte 22 annulations), et seul la pathétique satisfaction de dépasser Boeing (40 et 129) fait lieu de politique.
Bien sûr, on ne sait par quels moyens, une commande de 50 avions hongrois a été obtenue. Comme chacun sait, la Hongrie est un pays éclatant de santé économique...
En attendant, la volonté de "maintenir les marchés ouverts", c'est la volonté suivant E.Todd de "paraitre cons tous ensembles".
En effet, cette activité souffre de deux tares désormais : le libre échange, qui réduit la solvabilité, mais c'est un problème général, et le pic-oil qui commence. L'activité aérienne, sera, est la première variable d'ajustement du renchérissement et de la pénurie de pétrole.
Elle est, de loin, l'activité la moins indispensable possible.
Photo : un avion qui ne tint aucune de ses promesses...
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