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Mexique : là aussi, ça sent le roussi

26 Mars 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND

La crise mexicaine s'aggrave à vue d'oeil.
Elle s'aggrave tellement qu'Hillary Clinton vient d'apporter son soutien au président Calderon, mais pas de la manière habituelle, celle du baiser qui tue, mais, je le donne dans le mille, en RECONNAISSANT DES TORTS AUX USA.
Là, je dois dire, heureusement que j'étais assis.
Les torts en question, bien sûr, pas tous, ont quand même été calculé à minima : la consommation US de drogue, et la vente libre des armes, y compris et surtout des armes de gros calibres, y compris de l'arsenal militaire : " Parlons des causes. La première, c'est le consommateur américain. Si les Etats-Unis n'étaient pas le plus gros marché de drogue au monde, nous n'aurions pas ce problème. Il y a aussi le commerce des armes. En deux ans, nous en avons saisi 33 000, dont 18 000 de gros calibre, des lance-missiles, des milliers de grenades, des engins capables de perforer des blindages. Or l'écrasante majorité avait été achetée aux Etats-Unis, y compris du matériel qui est la propriété exclusive de l'armée américaine. En 2004, (l'administration Bush) a levé l'interdiction de vente qui pesait sur des armes très dangereuses. "
Bien entendu, pas un mot sur l'agriculture mexicaine, massacrée par le libre échange, pas un mot sur la flambée du prix du maïs causée par la production d'éthanol, pas un mot sur le surpompage du gisement Cantarell (sous la pression des américains) qui a conduit à son déclin accéléré.
La remise en cause est commencée aux USA, commencée depuis un certain temps, dans beaucoup de domaines, d'ailleurs.
Le JCS actuel (l'équivalent actuel de notre commandant en chef), l'amiral Muellen, avait parlé à TRES grosses dents aux Israëliens.
Pour éviter une attaque de l'Iran, il a été leur parler de leur très ancien souvenir commun : l'attaque par l'aviation israëlienne de l'USS Liberty, en 1967, attaque "par erreur", qui avait duré 40 minutes, et dont seule la présence d'un témoin malencontreux (un navire de guerre soviétique) sur place, avait empêché d'être expédié par le fond.
Il leur a clairement fait comprendre qu'il y avait des comptes à régler pour l'US navy.

A l'image de la période Gorbatchevienne, la remise en cause des vaches sacrées est en cours.
Les relations avec le Mexique, mais aussi les relations avec l'état Hébreux.
Celui-ci était trop imbriqué avec le complexe militaro-industriel US (il en fait partie), pour que la remise en question du CMI et du budget du pentagone, ne touche pas aussi la "relation particulière" entre les deux pays.
Un dégel de banquise se fait jour. Il peut aller très loin. Les "alliés" (ou protectorats ? ou cercles de pouvoirs internes ?) seront les plus touchés.

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