La dérive du dollar...
23 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Jusqu'en 1971, le pays était autosuffisant, tant en production qu'en pétrole, aujourd'hui, c'est le boulet du monde, agressif et ventre sans fond.
Quelques pays avaient essayés de réagir. Saddam Hussein avait provoqué la remonté d'un euro tombé bien bas, en larguant ses réserves en $.
De toute façon, pour ceux-ci, il avait décidé de concurrencer les américains, en fabriquant des billets, plus vrais que les vrais.
Après tout, pourquoi se fatiguer à vendre du pétrole pour ces petits bouts de papier, alors qu'on pouvait en faire beaucoup plus avec de simples imprimantes.
L'écrasante majorité de ces billets, sont d'ailleurs faux, aujourd'hui.
Beaucoup de monde s'y est mis.
L'Iran a rejoint l'Irak de Saddam.
Désormais, le $ est non grata. Mais, contrairement à ce que dit Jovanovic, je ne pense pas que l'Iran craigne grand chose désormais.
Les USA de 2009, puissance en décomposition avancée, ne sont pas ceux de 2000 où le système pouvait parler fort et "guider" la nation.
Les "tea partys" se multiplient, la guerre d'Irak a saigné l'armée, celle d'Afghanistan, malgré des effectifs officiels et officieux multipliés par 20 est perdue aussi.
Le pourcentage de territoire tenu par l'Otan ne doit pas s'étendre désormais à plus de 10 %.
Seul l'emploi de mercenaires grassement payés a permis d'éviter, jusqu'à maintenant, la défaite militaire pure et simple.
La conscription n'est plus possible pour cause d'impopularité des guerres, l'armée de métier n'arrive même pas à recruter.
Les talibans, illettrés et crasseux (et oui, ils ne prennent pas la douche de tous les jours indispensable aux soldats occidentaux), ont largement et avec intelligence, damé le pion aux crânes d'oeufs, émoulus de West Point, d'Annapolis et autres, ainsi que des écoles d'ingénieurs. On les pourchasse dans le sud en marquant des points ? Pas d'importance, ils attaquent au nord...
Même l'Arabie Saoudite achête des armes russes, c'est dire.
Il faut préciser qu'avec l'évaporation du Complexe militaro industriel soviétiques, les popoffs ont recentrés leurs moyens sur leurs bases d'excellence, abandonnant les programmes mal fichus et trop couteux et fournissent désormais une technologie sans équivalent, de surcroit, relativement bon marché.
La mort du système est là : un internaute me demandait un jour de m'expliquait sur Law, et un autre, de dire quelle serait l'amorce révolutionnaire. C'est la chute du crédit.
Au début du 18° siécle, les français prirent cette période d'argent facile pour renégocier les emprunts qu'ils trainaient à 12 % depuis le début du siécle précédent, emprunts, en réalité maints fois remboursés, mais jamais amortis. Ce sont les rentiers dont Molière parle souvent. La vie était douce pour eux.
Aussi, les communautés villageoises demandérent et obtinrent des prêts à 3 %, que, de plus, ils se mirent dans l'idée ahurissante DE REMBOURSER (ça ne se faisait pas, c'était du dernier des derniers : de quoi allait vivre le rentier ?). Un proverbe naquit à cette époque :
"QUI PAIE SES DETTES S'ENRICHIT"
La Grande Bretagne, excentrée et encore marginale (elle l'est toujours), ne prit pas part au mouvement.
La pyramide de Ponzi crée par la Banque d'Angleterre révéle son côté archaïque. On voit des caractères communs aujourd'hui à l'éclatement du système de Law.
A cette époque, la consommation s'effondre, la population a fait ses réserves de produits de consommations qui lui était accessible, les recettes de l'état, renflouées par les aides (impôts indirectes) et pas du tout par les impôts directs, s'effondrent.
La situation empire encore avec une nouvelle venue de Marseille : la Peste Noire est de retour.
Mais l'heure n'est pas à l'effondrement politique, si la situation est sérieuse, la réaction est rapide et déterminée.
La banqueroute est ordonnée ce n'est pas une débandade, les plus modestes (jusqu'à 400 livres, sont indemnisés totalement), et les régiments du roi soleil vont arrêter la peste.
un simple mur a suffit.
Il y a beaucoup de parallèle entre la crise de Law et la réponse Roosveltienne de 1933, fermeture des banques, faillites ordonnée, et augmentation des prélévements sur les plus riches.
Il n'y a pas de problèmes compliqués, seulement des archaïsmes de pensées.
Et ils sont maximum dans la classe dirigeante. Elle commet toutes les erreurs possibles et imaginables.
Photo : le mur de la peste.
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