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Final Fantasy...

15 Février 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Un lecteur me dit que les entreprises veulent s'adapter pour rester profitable en période de crise, et devenir hyper-profitables pendant la reprise. C'est sans doute vrai dans leurs aspirations, et leurs voeux.

Le problème, c'est que quand ça pique vraiment du nez, ça ne remonte jamais. Et entraîne la misère, l'abandon de certaines productions, ou leur extension, pour compenser.

Cette tactique est fait pour les crises "habituelles", celles à laquelle on est habitués depuis 1973. Avant, c'était pire, ou c'était comme pour les aciéries chinoises : on ne peut fonctionner qu'en quantités croissantes, à des prix croissants ou stables.

Le problème, c'est qu'ils sont tous en mode "ça va redémarrer, ça va redémarrer, ça va redémarrer". Et si cela ne redémarrait tout bonnement pas, et continuer à s'enfoncer ?

Quand on a bloqué les rémunérations, on a compensé par la dette. Aujourd'hui, il est clair que la dette a atteint ses limites, parce qu'elle est intenable, parce qu'elle a déjà, en termes réels, commencée à diminuer. Pourquoi ? Regardez ces agriculteurs qui manifestent. Il n'ont plus un sou de revenus, et des dettes qui galopent. Les chères banques agricoles laissent faire, pour ne pas avoir à constater des milliards de pertes, et des actifs qui ne valent plus rien.

Pendant la très grande dépression de 1873, ça s'est enfoncé pendant plus de 20 ans. Avant que la reprise, par les dépenses publiques, ne viennent alimenter la reprise. Mais certains produits s'y sont fracassés. Le coton, par exemple, synonyme de luxe, il était devenu synonyme de misère et de bas revenus. Il est devenu aussi, en ce début de siècle, synonyme d'ogm et de pollution maximum.

Certains disent que le modèle chinois n'est pas en cause. Que c'est une manoeuvre des dirigeants. En réalité, les dirigeants de Pékin dirigent assez mal les autorités locales. Comme les autorités de Washington. Dans un cas c'est le fédéralisme, dans l'autre, l'habitude des autorités locales à être quasi-indépendant. La même chose dans les deux cas. Indépendances de fait.

Le problème de l'acier est sans doute le plus emblématique, mais pas le seul. Il reste qu'on invente pas, pour frimer vis-à-vis de l'extérieur, la problème d'avoir 1200 millions de tonnes de capacités de production, 800 de production et 340 de surproduction. Et qu'on ne puisse pas faire la seule chose qui vaille : mettre à la ferraille, la moitié de ces capacités. Le remède proposé montre l'incapacité des autorités à agir. Réduire les capacités de 100 à 150 millions, sur plusieurs années, c'est du pipi de chat. On aura donc l'effondrement, pour ne pas avoir voulu affronter la réalité.
Effondrement visible dans le commerce extérieur chinois, qui voit se contracter exportations et importations.

Quand à dette officielle chinoise, privée et publique, elle est largement sous estimée par le fait que traditionnellement, il existe une "banque de fait", non officielle, depuis toujours, ou usuriers. Tout le monde asiatique, d'ailleurs, est gangrené par l'usure.

Pour contrer la crise, il faut absolument revenir sur l'argent dette, et que l'état crée, à nouveau, de la monnaie définitive. Bien sûr, ça ne réglera rien, vu l'étendue des problèmes, mais on aura à nouveau les moyens d'agir. Vu l'état de déflation actuel, même rembourser la totalité de la dette n'est pas un problème. Le quantitative easing est lui, visiblement, particulièrement néfaste, puisque même la Deutsche Bank pique sa crise de nerf dessus.

Le pétrole n'est plus rentable pour aucun de ses producteurs, seul le fait que le puits, une fois foré, coûte peu, et dure relativement longtemps, a fait reporter la crise. Sans compter qu'il servait à acheter la paix sociale, dans la plupart des pays...

Bref, que du bonheur. En plus, je dirais que l'exaspération pointe aussi en Europe. Seules les grandes métropoles offrent un peu d'emplois, mais des conditions de vie déplorables, et les zones plus vivables n'en ont pas.

Tous les ingrédients de la crise de nerf...

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M
Povre Gattaz !<br /> <br /> Papa m'a légué le MEDEF, Sarko n'a donné que 50 misérables milliards d'euros (papier carton) et bien le connerie et macaron vont me donner 50 milliards d'euros supplémentaires et le droit de faire travailler les (esclaves) euh OUVRIERS 60 heures par semaine en dépit du DOIT, les cadres 237 jours/an sans contrepartie, les prud'hommes à mes botte selon le droit du LIVRE édicté par une immigrée marocaine qui n'a jamais travaillé sauf dans les cabinets discrets des instances représentatives de notre déliquescente république...<br /> <br /> Et nous devons dire amen au saigneur de notre république pour qui la France a voté en 2012 contre l'autre guignol de droite à droite du ring de la gauche mais au centre du ring, en compagnie de Carla, face à l'heure ex concubin de Jeanne d'arc-en-ciel qui chantait la Marseillaise et prônait le retour à un catholicisme pur en 2007...<br /> <br /> Le monde est tombé sur la tête et sur la mienne et j'ai mal à mes partis... Politiques.<br /> <br /> J'ai mal à mon Voltaire, j'ai mal à mes valeurs, j'ai mal au c... d'avoir mal voté !!!<br /> <br /> <br /> Ouille ouille ouille ! Non Mr Valls, pas de toucher rectal, j'ai déjà donné
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E
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/02/17/01016-20160217ARTFIG00057-le-rapport-qui-va-a-l-encontre-du-projet-d-aeroport-a-notre-dame-des-landes.php
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R
@ logique<br /> En attendant une réponse de Patrick :<br /> Les QE n’atterrissent peu ou pas dans la sphère réelle et ne ferait de toute façon que regonfler la monnaie dette. D'après Steve Keen's c'est même physiquement impossible.<br /> http://www.debtdeflation.com/blogs/2016/02/13/hey-joe-banks-cant-lend-out-reserves/<br /> <br /> Pour faire autre chose que de la monnaie dette, Il faudrait que les QE passent par exemple par les déficits publics,ce qui est un très bon moyen d'injecter de la monnaie permanente dans le secteur privé... permanente à moins que l'état inverse le mouvement en faisant de l’excédant budgétaire, ce qui reviens à détruire de la monnaie .
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B
A propos des bulles de dette :<br /> <br /> Arrivées à ce niveau, les bulles de dette vont finir par éclater. Ou alors elles vont finir par être effacées.<br /> <br /> Que va-t-il se passer ? Le Plop ? Ou le Jubilé ?<br /> <br /> On va voir.<br /> <br /> En l'an 2000 :<br /> Dette des ménages : 19 000 milliards de dollars.<br /> Dette des entreprises : 26 000 milliards de dollars.<br /> Dette publique : 22 000 milliards de dollars.<br /> Dette des banques : 20 000 milliards de dollars.<br /> Total : dette mondiale de 87 000 milliards de dollars.<br /> <br /> En juin 2014 :<br /> Dette des ménages : 40 000 milliards de dollars.<br /> Dette des entreprises : 56 000 milliards de dollars.<br /> Dette publique : 58 000 milliards de dollars.<br /> Dette des banques : 45 000 milliards de dollars.<br /> Total : dette mondiale de 199 000 milliards de dollars.<br /> <br /> Vous avez bien lu : en juin 2014, la dette mondiale totale était de 199 000 milliards de dollars !<br /> <br /> Source : rapport McKinsey de février 2015 « Debt and (not much) deleveraging. »<br /> <br /> http://www.mckinsey.com/~/media/McKinsey/Global%20Themes/Employment%20and%20Growth/Debt%20and%20not%20much%20deleveraging/MGI%20Debt%20and%20not%20much%20deleveragingFullreportFebruary2015.ashx<br /> <br /> William White est l'ancien économiste en chef de la BRI, la Banque des Règlements Internationaux. Aujourd’hui, il est président du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement (Comité EDR) de l’OCDE à Paris. Lors du forum de Davos, il a déclaré :<br /> <br /> « La dette a continué de s’accumuler durant les huit dernières années. La dette a atteint des niveaux si élevés dans chaque région du monde qu’elle risque de déboucher sur des conséquences déplaisantes. (…) Il deviendra évident durant la prochaine récession qu’une grande partie de cette dette ne sera jamais remboursée. Ce sera très inconfortable pour des tas de gens qui pensent détenir des actifs valant quelque chose. (…) La seule question est de savoir si nous sommes en mesure de voir la réalité en face et de nous préparer à ce qui nous attend, ou si nous gérerons la crise de façon désordonnée. Les effacements de dette [ jubilé ] remontent à 5000 ans, depuis le temps des Sumériens. »<br /> <br /> http://www.telegraph.co.uk/finance/financetopics/davos/12108569/World-faces-wave-of-epic-debt-defaults-fears-central-bank-veteran.html
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E
http://globalnews.ca/news/2514673/video-shows-moment-1400-indiana-workers-learn-jobs-are-being-shipped-to-mexico/
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R
La vidéo était privée de son chez moi, la voici sur une autre source :<br /> https://www.youtube.com/watch?v=Y3ttxGMQOrY
L
J'ai du mal a comprendre " il faut absolument revenir sur l'argent dette, et que l'état crée" et plus loin mais toujours dans le même paragraphe "Le quantitative easing est lui, visiblement, particulièrement néfaste". Je ne voie pas vraiment de différence. A moins que l'état rembourse ses dettes avec de l'argent dette que l'état sait créer ou les BC qui rembourse les dettes de l'état. De toute façon l'état c'est l'impôt. Et l'impôt c'est qui ? :) :)<br /> <br /> Désolé mais la j'ai pas compris :) :)
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A
Quelques rappels à lire ou à relire:<br /> <br /> La définition de "l'argent dette ":<br /> <br /> « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents »<br /> La crise mondiale aujourd'hui, Maurice Allais, « Prix Nobel » de Sciences Économiques 1988. Ed. Clément Juglar 1999.<br /> <br /> Outre leur droit de créer de la monnaie par simple inscription d'une créance en actif et un dépôt au nom du bénéficiaire au passif, si, en plus, les banques prêtaient nos dépôts dans on ne sait quelle spéculation ou quel paradis fiscal, ne serai ce pas encore plus grave?<br /> http://www.fauxmonnayeurs.org/<br /> <br /> Les QE sont de la monnaie BC mais qui sont injectées dans les banques pour augmenter la liquidité d'un système intrinsèquement frauduleux puisque le banquier crée l'argent lors d'un crédit mais lorsque , comme maintenant , l'économie réelle bénéficiaire de ce crédit se plante ou se contracte, le crédit ou monnaie crée devient une dette pour la banque .<br /> Alors ,comme la BC et les gouvernements tous corrompus , sont au seul service exclusif des banques et de leurs richissimes actionnaires , celles-ci sont renflouées et le peuple peut crever.<br /> <br /> Ce système totalement frauduleux de crédit constitué de monnaie inventée par le système bancaire privé est étendu aux états par l'article 123 du traité de Lisbonne qui reprend la forfaiture du texte de la loi du 3 janvier 1973 Pompidou/Giscard.<br /> <br /> Dispositions totalement anticonstitutionnelles ... mais avec les salopards qui y siègent , rien n'est impossible...car la France abandonne ainsi sa souveraineté monétaire à un système bancaire !<br /> <br /> Tout le monde devrait savoir cela car c'est la base de leur asservissement par le système rothschildien, la cause des guerres et des attentats false flag , du ridicule des Charlie qui font peine à voir tellement ils se font baiser, etc...etc...<br /> <br /> Ça me fait chier car c'est aussi ma patrie et je commence à être fatigué de signaler la cause profonde des crises à répétition et de l'anéantissement de la classe moyenne.