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FAISONS UN EXERCICE DIFFICILE...

8 Août 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Energie, #Economie

Qui consiste à se mettre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.

Quand on essaie de faire de la projection, c'est délicat. l'avenir a ceci de constant qu'il est imprévisible, du moins, dans l'arrivée des événements.
Le XXI°siècle ne sera pas celui des projectionnistes de 2001. Le 21° sera celui de la décroissance démographique, aligné sur une décroissance énergétique.

Alors, dire que l'on sera 11 milliards, dont 4 milliards d'africains, parce que le nombre d'enfants voulus oscille entre 6 et 13, c'est totalement farfelu.

Quand aux grandes migrations, c'est aussi la conséquence du fossile. Sans fossile, les grandes migrations sont bien petites. Seuls des survivants arrivent.

On dit que 8 cataclysmes potentiels nous menacent :

1. Les grandes villes submergées

2. Des vagues de chaleur meurtrières. La famine partout

4. Des nouvelles maladies

5. « L’Airpocalyspe » permanent

6. Des conflits généralisés

7. La fin de la croissance

8. La mort des océans...

Je vous laisse lire l'article complet. Mais il y a des choses savoureuses : "il faudra nourrir une population 50 % plus nombreuse avec 50 % de céréales en moins."

50 % de la nourriture en moins, à mon avis, ça ne fait plus qu'une population mondiale de 3 milliards d'habitants...

Le conflit généralisé, en l'absence de fossile, ça ne ressemble pas beaucoup à la guerre de Syrie, mais plutôt plutôt au Rwanda, à la machette. La guerre de Syrie, c'est une guerre de gens riches, avec 90 % des morts tués par des obus. La guerre de gens pauvres, ce sont des gens tués à la baïonnette, des villes recroquevillées et petites, sur leurs pitons fortifiés.

Les USA sont dans la "post suprématie", bien que les vieux c...s du congrès votent des sanctions anti-russes... comme un soviet, à 99 % des voix... Du même coup, le protectionnisme, enterré soi-disant avec l'élection du p'tit marquis de belgueule, refait surface puissance 10, sous formes de sanctions, qui, à mon avis, ne seront guère respectées.

Visiblement, les élus américains ne sont pas au courant de ce qu'est la Russie, et que fondamentalement, elle se tamponne de plus en plus des sanctions US, qui elles, ne font plus rire du tout en Europe occidentale. On est plus inquiet de l'éventuel levée des sanctions (qui sont un exercice totalement improbable, vu la russophobie régnant aux USA), pour les secteurs récemment relancés, dont le ciment n'est pas sec, que par leur continuation...

Mais la propagande ne meurt pas si facilement. Les Britanniques vont mourir de faim, suite au Brexit...En 1914, le taux d'auto-suffisance alimentaire, au Royaume Uni, n'était que de 20 %, contre 60 % aujourd'hui. Ce qui a été responsable des deux batailles de l'Atlantique, qui n'étaient pas héroïques, mais un monceau de connerie, causé par le libre-échange. Sans cette croyance, les attaques de sous marins, auraient été complétement futiles. Le caractère génial de l'ouverture des frontières, ne ferait plus recette ?

Au Venezuela, la crise s'envenime, avec, comme d'habitude, les manigances diverses, des diverses agences US. Quand à la réalité de la crise du au "socialisme", deux phrases règlent le compte :

"Pour un pays aussi dépendant du prix du pétrole, une baisse de cette importance sismique représente la garantie d’un choc économique également sismique. Et au delà, le pétrole étant la seule exportation notable du Venezuela, la crise a exposé des faiblesses structurelles de l’économie bien antérieures à l’arrivée sur la scène d’Hugo Chavez, et a fortiori de son successeur Nicolas Maduro." En réalité, la maturité de l'économie pétrolière est de 1950, date à laquelle, tout le reste de l'économie n'existait plus...

"Pour ces personnages, le socialisme est une abomination, une menace mortelle contre leur conception de la liberté en tant que mécanisme par lequel, comme l’a dit Thucydide, ‘les forts (les riches) font ce qu’ils veulent, et les faibles (les pauvres) souffrent comme ils le doivent.’"

Comme Mélenchon, Goasguen voit la main de la CIA derrière la crise au Venezuela. Si Monsieur Goasguen a tort, c'est simplement dans le fait qu'il n'y a pas que la CIA qui intervient au Venezuela, mais sans doute la totalité des agences de sécurité US, sans aucune coordination, bien sûr, mais avec toutes le même objectif.

Mexique, Syrie, Venezuela, ce sont tous des pays en effondrement, tous des pays en état de pic pétrolier, dont la santé économique se détériore à allure grand V.

D'ailleurs, il est clair aussi, dans les pays africains, que leur dépendance aux métaux et matières premières est trop grande. " Ce dernier -Ghana- continue de présenter des déséquilibres macroéconomiques d’ampleur (large déficit public et dynamique rapide de réendettement, déficit courant élevé, etc.) en dépit du soutien du FMI et de la Banque mondiale. " En dépit, ou à cause d'eux ???

Aux USA, on vient de s'apercevoir qu'il y a beaucoup plus de votants dans les comtés démocrates que de personnes en âge de voter (sans parler de ceux qui n'ont pas la nationalité US)...

D'ailleurs, en France, le désenchantement touche visiblement les députés qui marchent de plus en plus mal...

Les tendances économiques, d'ailleurs, fatiguent et entrainent lassitude et hostilité. Le tourisme est vu comme il se doit : une plaie, qui, comme le pétrole, détruit tout le reste...

Bref, un monde est en train de mourir, et des imbéciles le prolongent jusqu'en 2100...

 

 

 

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L
Plusieurs articles sur des sujets et des sites différents entrent en résonance et me confortent dans l'idée que cette affaire des sanctions américaines et contre-sanctions russes ne renvoient à rien de connu jusqu'à présent en terme d'engrenage funeste dans le contexte global actuel. <br /> On dirait une crise des missiles de Cuba mais dont l'objet serait un missile virtuel. <br /> On est dans le réactif, le jeu en temps réel, sans projet, du côté américain s'entend. C'est ça qui pose problème.<br /> <br /> 1)<br /> <br /> Pascal Gauchon, de la revue « conflits », signe un éditorial indulgent mais pertinent sur le moment Macron par rapport au populisme, lequel moment évolue dans le même temps relatif que le moment Trump. <br /> <br /> http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2017/07/18/le-populisme-flux-reflux-flux-5964249.html<br /> <br /> Il écrit notamment :<br /> <br /> ''''(en parlant du « système) Tentons dès lors de le définir : une société composée d’organisations et de communautés qui, avec le temps, ont établi entre elles des compromis (les populistes parleraient de compromissions), chacune régentant un territoire comme un fief que les autres lui reconnaissent. On peut voir dans cet équilibre la preuve d’une société intégrée, apaisée et démocratique. Sauf que la grande masse de la population est censée faire confiance aux dirigeants de ces organisations – les « élites » – et rester silencieuse.''''<br /> <br /> En fait d’apaisement, Thierry Meyssan lui répond indirectement en collant une étiquette précise sur cet apaisement « présumé », celle de révolution colorée, et en précisant quels en sont les buts réels : faire constitutionnellement de la France un état juridiquement américano-compatible et de manière définitive.<br /> <br /> http://www.voltairenet.org/article197362.html<br /> <br /> Et je cite sa conclusion :<br /> <br /> ''''Outre effacer au profit des seuls capitalistes toute trace de plusieurs siècles de luttes sociales, Emmanuel Macron devrait donc éloigner les élus de leurs électeurs et décourager ceux-ci de s’investir dans la chose publique.''''<br /> <br /> 2)<br /> <br /> Sur le Saker « francophone » (les guillemets sont pour les bisbilles qui opposent à nouveau ceux-là à d'autres blogueurs -j'y reviendrai), un article de James Petras nous aide à comprendre pourquoi une telle conception d'une société apaisée a mené le cœur même du système impérial au bord du collapsus et de l'implosion. <br /> <br /> http://lesakerfrancophone.fr/les-centres-du-pouvoir-imperial-divisions-indecisions-et-guerre-civile<br /> <br /> Citation :<br /> <br /> ''''Alors qu’ordinairement les présidents gouvernent, aujourd’hui, la structure entière de l’État est menacée par des centres de pouvoir concurrents. En ce moment, tous ceux qui cherchent le pouvoir sont en guerre les uns contre les autres pour imposer leur domination sur l’empire.''''<br /> <br /> James Petras distingue les protagonistes de cette guerre à couteaux tirés. <br /> D'une part la coalition des putchistes qui œuvrent dans tous les centres de pouvoir (FBI, CIA, Pentagone Congrès, oligarques de la « société civile » etc.). D'autre part les « bonapartistes » (terme malheureux s'il ignore que les Bonaparte ont accédé au pouvoir par un putsch, et acceptable s'il se réfère à René Reymond) qui soutiennent le « régime Trump » de près ou de loin, mais qui tous sont appelés à se radicaliser si les deux camps en viennent au conflit ouvert -un engrenage que connaissent bien ceux qui ont étudié les prodromes de la guerre de sécession.<br /> Toujours d'après lui, le clash pourrait venir en septembre, lorsqu'il faudra relever le plafond de la dette publique, condition absolue de la perpétuation du système impérial américain.<br /> Il est indéniable qu'un blocage à ce niveau conduirait à la mise en cale sèche du système financier mondial, mais je vois mal Trump, le vaillant président des tweets, se lancer dans une telle galère, sauf -objection de taille- si elle peut nous épargner un conflit ravageur avec les russes.<br /> Who knows (the future is unwritten) <br /> <br /> 3)<br /> <br /> Encore sur le Saker « F », un article de PP Escobar s'étend sur le séisme que le vote du congrès américain va provoquer en Europe, d'abord en ouvrant le conflit qui couve avec les allemands depuis plusieurs années.<br /> <br /> http://lesakerfrancophone.fr/la-folie-de-lempire-rapproche-lallemagne-de-la-russie<br /> <br /> Pour l'Allemagne, et compte tenu du fait que le gaz russe représente pas moins de 30 % de ses approvisionnement, cela risque de devenir « qui m'aime me suive » dans leur américan-bashing, et avec un arrière goût de revanche sur 1917 et 1941.<br /> Ce qui me donne à penser que tous les coûts vont être permis de part et d'autres, et que les jours de Mutti risque d'être comptés à la tête du pays si l'on considère les zones d'ombre de sa jeunesse radieuse en RDA.<br /> Une entente historique entre la Russie et l'Allemagne, outre un sacré pied de nez à l'histoire, risque aussi de ne pas faire l'affaire des russolâtres chez nous. En effet, il ne faut pas se leurrer. <br /> Une Union Européenne sous la tutelle d'airain de l’Allemagne et de sa monnaie l'euro-mark, et qui ferait du business conséquent avec les russes, conviendrait très bien à Poutine dont je pense qu'il n'a qu'un intérêt de deuxième cercle pour nos considérations identitaires.<br /> <br /> Des qui vont être mal également dans l'affaire, ce sont les polonais, lesquels vont retrouver une configuration qui leur a déjà joué tant de tours dans l'histoire : coincés entre l'aigle allemand et l'ours russe et à deux pas de l'asile de fous ukrainien. <br /> Franchement, on ne va pas pleurer pour eux.<br /> Jusqu'ici les polonais se sont joués de l'UE comme une pute rouée d'un maquereau romantique. <br /> Mais dans ce nouvel acte ils risquent de tout perdre, surtout dans l'hypothèse où le conflit Ukraine / Donbass se réchauffe, et tout porte à croire que les américains vont tenter de venger leur déroute en Syrie en armant massivement l'armée des dingues de Kiev pour une nouvelle manche meurtrière à Donetsk.<br /> Quant aux british, je parie qu'ils vont être beaucoup plus pressés qu'annoncé dans Le Monde de sauver leurs meubles de la galère européenne. Dans cette nouvelle-séculaire configuration, je ne vois pas non plus les boches mettre trop de zèle à les retenir. <br /> Et puis, pour la bouffe, les russes seront ravis de leur faire en douce un rabais sur les poulets.<br /> Le Grand Jeu pas mort.<br /> <br /> Et notre Mac Aron joli cœur national, que va-t-il devenir dans ce drakkar ?<br /> Car boire ou conduire, il va falloir choisir. Ce sera soit les ricains -comme évoqué au début- soit les schleus. <br /> Comme il est notoirement surdoué et jeune (ce qui n'arrange rien car sans mémoire), il semble bien parti pour jouer avec brio sur les deux tableaux, comme sur la console que lui a offert sa seconde maman pour ses seize ans.<br /> En gros un strapontin à la Bundesbank (le rêve humide de Giscard) et le 51ème état américain après Porto Rico (la pollution nocturne de Jean Monnet). Soit Bilingue anglais première langue et allemand courant en seconde.<br /> Cela risque de ne pas faire.<br /> Dans l'immédiat, il risque surtout d'avoir à s'occuper de toutes les grandes compagnies (les petits migrants) que nos frères allemands pourraient nous bazarder pour faire braire Soros et ses associés, tout en chiant dans des bottes devenues trop atlantistes à leur goût, les nôtres. <br /> Il suffira d'indiquer aux bamboulas l'itinéraire vert pour arriver plus vite à Paris. Sedan par la Belgique.<br /> Un classique du couple franco-allemand.<br /> <br /> 4)<br /> <br /> Toujours sur le « SF », Dimitri Orlov (comme j'aime DO quand il ne se prend pas pour le Tolstoï de l'Effondrement) nous explique pourquoi la substitution du gaz de schiste américain au gaz russe est une chimère tellement impraticable économiquement qu'il faut être stagiaire chef de projet à Bercy pour y croire.<br /> <br /> http://lesakerfrancophone.fr/la-guerre-au-gaz-hilarant<br /> <br /> Le coup de grâce pour couler définitivement l’Europe dans le moule du tiers monde est là. Tellement énorme qu'il est en effet difficile de ne pas penser que Poutine a magistralement préparé le panneau avec deux coups d'avance, comme d'hab.<br /> Article au passage qui nous semblerait moins lumineux si PR ne nous avait pas habitué de longue date à décrypter ce genre de chose -c'est mon cas pour le moins.
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