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40 %

7 Mai 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Energie, #Chronique de l'effondrement

Snyder pose la question qui tue. Que ferons nous quand l'alimentation pèsera pour 40 % des dépenses des ménages (même pour les ministres et ex-ministres, pas philosophes et désargentés) ce poids ?

La liste des ruptures est impressionnante :

-Puces informatiques
-Voitures usagées et voitures de location
-carburant -Plastique et huile de palme
-Camions et chauffeurs de covoiturage
-Maisons et maisons de vacances
-Lumière
-Produits ménagers comme le papier hygiénique et les tampons
-Mobilier
-Poulet
-Bacon et hot-dogs
-Aliments importés comme le fromage , café et huile d'olive -
-Chlore
-Maïs.

Le plus marrant et le caractère de rupture le plus affirmé est le manque de chlore pour les piscines, les transformants en cloaques. On manque même de voitures d'occasion.

J Sapir, par exemple, confond  planche à billet (planche à dette dans ce cas précis), et reprise. Le nominal est sauvé mais l'économie réelle, elle, flanche sérieusement.

En 2019, les Américains ont dépensé en moyenne 9,5% de leur revenu personnel disponible pour la nourriture, répartis entre la nourriture à la maison (4,9%) et la nourriture à l'extérieur (4,6%). Entre 1960 et 1998, la part moyenne du revenu personnel disponible consacrée à l'alimentation totale par les Américains est tombée en moyenne de 17,0 à 10,1 pour cent, en raison d'une diminution de la part du revenu consacrée à la nourriture à la maison.

On voit le problème social arriver.

À mesure que leurs revenus augmentent, les ménages dépensent plus d'argent pour la nourriture, mais cela représente une part du budget global plus petite. En 2019, les ménages du quintile de revenu le plus bas ont dépensé en moyenne 4400 $ en nourriture (soit 36,0% du revenu), tandis que les ménages du quintile de revenu le plus élevé ont dépensé en moyenne 13987 $ en nourriture (soit 8,0% du revenu).

Si c'est gérable pour ceux qui passe à 32 % des revenus, pour celui qui en dépense déjà 40 %, cela devient impossible, sauf à passer au poulailler et au jardin individuel.

Hourra pour l'union soviétique !

Déjà, on pourra noter la disparition rapide et totale de "la nourriture à l'extérieur" et ses 4.6 %, au profit d'une alimentation plus fruste. (Je pense au "régime Gandhi").

De plus, il est clair que les américains deviendront tous milliardaires (nous aussi d'ailleurs), et qu'avec ces milliards, il faudra jouer de magouilles, de bassesses, d'intimidation, etc, pour aller acheter une baguette de pain.

La rupture pétrolière est plus grave aux USA qu'en Europe, pour un simple fait. Le pays est plus grand, et nécessite, comme jadis l'URSS, plus de pétrole pour fonctionner. L'URSS était un pays à forte contrainte énergétique, la Russie l'est aussi mais a, par tête, plus de ressources, les USA sont en train de devenir aussi, un pays à forte contrainte énergétique.

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S
On va déjà avoir une petite idée avec le prix de l'eau. Le plan foireux Veoila-Suez, où Veolia va devoir céder 40% de l'activité à des fonds américains pour "éviter" une position dominante. Et dans tous les cas, 40% à dépenser en bouffe, on n'y arrivera jamais puisque le plan global de "respect de Gaïa" va supprimer tout ce qui permet de produire cette bouffe. Et le reste...
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