BASTON
Quand un ukrainien rencontre un ukrainien, en France, que se passe t'il ? Comme ils parlent soviétique, pardon russe, ils se mettent sur la gueule en se prenant chacun pour des popofs.
Je sais pas s'ils sont russes ou pas, mais ils ont quand même une belle tête de vainqueur. Jacques Villeret est enfoncé. Ridiculisé. Anéanti.
Opposition en Russie. Pas celle de Navalny, tellement inexistant qu'il se barre dès qu'on tire la chasse. L'opposition, c'est celle qui trouve Poutine mou et l'opération en Ukraine, toute aussi molle aussi. Si on voit un successeur à Poutine arriver, on risque de regretter celui-ci très vite, et de regretter tout aussi vite sa bonhommie, son bon caractère qu'il porte sur son visage.
L'Iran devient chatouilleuse, les azéris tapent sur l'Arménie, avec des armes turques et surtout israëliennes. La présence israëlienne surtout, énerve considérablement à Téhéran. Déjà qu'ils ont une certaine tendance à taper sur les bases yankees, on peut penser à ce que l'énervement gagne en intensité.
La moitié des américains, d'ailleurs, pense que va arriver un effondrement économique majeur, ainsi que la perte du statut de superpuissance. Dans les faits, ils sont mal informés. Ils l'ont déjà perdu.
Pour l'affaire de Karkhov, lire l'appréciation de Pépé Escobar.
Dans l’état actuel des choses, ce que l’on peut en déduire avec un degré raisonnable de certitude, c’est qu’une ligne – Svyatogorsk-Krasny Liman-Yampol-Belogorovka – peut tenir assez longtemps avec ses garnisons actuelles jusqu’à ce que de nouvelles forces russes soient en mesure d’entrer et de forcer les Ukrainiens à revenir au-delà de la ligne Seversky Donets.
Tout l’enfer s’est déchaîné – virtuellement – sur la raison pour laquelle Kharkov s’est produit. Les républiques populaires et la Russie n’ont jamais eu assez d’hommes pour défendre une ligne de front de 1 000 km de long. L’ensemble des capacités d’information de l’OTAN l’a remarqué – et en a profité.
Il n’y avait pas de forces armées russes dans ces colonies: seulement Rosgvardia, et celles-ci ne sont pas entraînées à combattre les forces militaires. Kiev a attaqué avec un avantage d’environ 5 à 1. Les forces alliées battent en retraite pour éviter l’encerclement. Il n’y a pas de pertes de troupes russes parce qu’il n’y avait pas de troupes russes dans la région.
On peut soutenir qu’il s’agissait peut-être d’un cas unique. Les forces de Kiev dirigées par l’OTAN ne peuvent tout simplement pas rejouer n’importe où dans le Donbass, à Kherson ou à Marioupol. Ceux-ci sont tous protégés par de fortes unités régulières de l’armée russe.
Il est pratiquement acquis que si les Ukrainiens restent autour de Kharkov et d’Izyum, ils seront pulvérisés par une artillerie russe massive. L’analyste militaire Konstantin Sivkov soutient que « la plupart des formations prêtes au combat des forces armées ukrainiennes sont maintenant clouées au sol (...) nous avons réussi à les attirer au grand jour et nous les détruisons maintenant systématiquement.
Les forces ukrainiennes dirigées par l’OTAN, bourrées de mercenaires de l’OTAN, avaient passé 6 mois à accumuler du matériel et à réserver des ressources entraînées exactement pour ce moment de Kharkov – tout en expédiant des produits jetables dans un énorme hachoir à viande. Il sera très difficile de maintenir une chaîne de montage d’actifs de premier ordre substantiels pour réaliser à nouveau quelque chose de similaire.
Les prochains jours montreront si Kharkov et Izyum sont liés à une poussée beaucoup plus importante de l’OTAN. L’humeur dans l’UE contrôlée par l’OTAN approche de Desperation Row. Il y a de fortes chances que cette contre-offensive signifie que l’OTAN entre en guerre pour de bon, tout en affichant un déni plausible assez ténu : leur voile de – faux – secret ne peut dissimuler la présence de « conseillers » et de mercenaires dans tout le spectre.
Et de rajouter :
La moitié de l’Ukraine a soudainement perdu de l’électricité et de l’eau. Les trains se sont arrêtés. Si Moscou décide de supprimer toutes les grandes sous-stations ukrainiennes à la fois, il suffit de quelques missiles pour détruire totalement le réseau énergétique ukrainien – ajoutant un nouveau sens à la « décommunisation »: la mise hors tension.
Selon une analyse d’experts, « si des transformateurs de 110-330 kV sont endommagés, il ne sera presque jamais possible de les mettre en service (...) Et si cela se produit au moins à 5 sous-stations en même temps, alors tout est kaput. L’âge de pierre pour toujours. »
Le représentant du gouvernement russe Marat Bashirov était beaucoup plus coloré: « L’Ukraine est plongée dans le 19ème siècle. S’il n’y a pas de système énergétique, il n’y aura pas d’armée ukrainienne. Le fait est que le général Volt est venu à la guerre, suivi par le général Moroz (« gel »).
La différence est aussi Kolossale avec 1941. Les chemins de fer soviétiques n'avaient jamais été arrêtés.
Le "courrier des stratèges", lui, fait le parallèle avec la Vietnamisation. Vietnamisation, en effet, un état fantoche et d'une rare corruption. En outre, l'état vietnamien, essayait, quand même, de réduire celle-ci, il avait demandé aux USA de ne pas verser plus de 10 % de la solde des gi's au Vietnam, mais aux USA...
A l'arrière c'est troubles et inflation, un état ukrainien gourmand, qu'il faut entretenir, à raison de 5 à 8 milliards par mois.
La puissance "moyenne" qu'est la Russie, n'est pas une puissance moyenne. Son économie réelle est aussi grande que celle des Zétazunis. Les arsenaux occidentaux sont vides et ne se rempliront à nouveau que très progressivement, sur très longue période. Il n'y a plus d'industrie.