Pétrole et grignotage de l'espace...
19 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

3 Grands pôles, le logement, les centres commerciaux et les voies de communications.
Idéologiquement, les centres commerciaux ont beaucoup progressés : censer représenter l'avenir et la création de richesses et d'emplois, le foncier n'était pas cher pour eux.
Le BTP bénéficie de bons lobbystes, les particuliers qui voulaient se loger, eux, en étaient pour leurs frais et devaient payer dimes et rentes ; à savoir, pas de cadeau sur le foncier.
Or ce triomphe semble aussi arriver bien tard.
Traçant des courbes sur la cométe, on avait estimé la consommation pétrolière à 130 millions de barils/jour en 2025.
Michel Mallet de Total semble penser que 105 millions sont le maximum possible, et le pic de consommation atteint n'a pas dépassé 88 millions.
Aujourd'hui, on redescend par palliers à 83 millions.
Pour l'opep, il y a une donnée clair : sans investissements massifs comme il était réalisé jusqu'à maintenant (150 milliards de $/an), il sera impossible de rattraper ce chiffre de 88 millions.
Si la crise actuelle devait durer cinq ans, ce maximum atteint, serait bien le maximum.
Encore, ces nouvelles, sont elle des nouvelles de pétroliers : pas trop alarmiste, pour ne pas déprimer le marché et déclencher des mesures d'étalement trop massifs du pic pétrolier.
En août 2008, je traversais l'Allemagne. La différence fondamentale qu'on remarquait en sortant du territoire français était une quasi inexistence de la construction. Les chantiers étaient rares, alors que le boum se voyait à l'oeil nu en France.
Aujourd'hui, la crise a stoppé raide ce mouvement, sauf peut-être pour le BTP, toujours bon lobbyste. Les chantiers divers continuent, mais ce qui est à remarquer, c'est que les carnets de commandes, voire, les projets, sont vides.
On a semble t'il atteint, un maximum. Bien sûr, il y aura quelques constructions encore. Bien sûr, ça et là, cela continuera. Mais le plus important, c'est que les budgets se portent désormais sur l'existant, et leur rénovation thermique, et que si on y regarde de près, dans beaucoup d'endroits, les destructions ne manqueront pas. Les biens, squattés, vides, abandonnés, souffrent. paradoxalement, souvent le pire n'est pas le squattage. C'est le vide. Les immeubles abandonnés, non chauffés, souffrent énormément d'un vieillissement accéléré, par les alternances d'écarts de températures et par le gel.
Pour ce qui est des infrastructures, je raconterais une anecdocte. J'ai retrouvé récemment une lettre de 1978. Une mairie, courroucée, menaçait un propriétaire, il ne bâtissait pas son mur à un mêtre de la route. Il se mit en rêgle et obtempérât. Aujourd'hui, soigneusement grignotée, la route est à trois mêtres.
Partout où l'homme abandonne, la nature reprend le terrain. Et j'ai vu des terrains largement empoisonnés par l'activité humaine, grouiller d'une vie reconstituée végétale puis animale, assez phénomènale.
Pour les centres commerciaux, leur rentabilité économique dépend beaucoup de la voiture, et du pouvoir d'achat. Pour beaucoup, leur statut est -déjà- économiquement menacé.
Pour le simple citoyen, il est déjà mûr pour une autre vie. Il ne croit plus à la propagande.
Le passage à "une autre vie" serait il si compliqué ? la réponse dans un autre article.
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