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Colombie : énième mandat.

20 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Dieu sait si les médias ont traités Hugo Chavez de dictateur quand il a voulu faire modifier la constitution pour permettre sa réélection.
En plus, il avait le culot de s'en remettre au peuple. Mais la modification constitutionnelle était loin de ne concerner que ce point.
Par contre, silence radio complet des médias "main street" sur la tentation du président colombien, S. Uribe, de modifier la constitution pour permettre sa réélection.
La tentation césariste de Chavez, devient, pour la Colombie, une simple information reprise sur un ton anodin (non-ingérence-dans-les-affaires-intérieures-du pays).
Le fait que le président colombien soit le dernier président pro-yankee n'est pas étranger à cette vision angélique.
Pourtant, le dit Uribe est présenté comme l'homme des escadrons de la mort, et la situation dans son pays n'est pas prête de s'arranger.
En effet, pour comprendre la durée du conflit colombien (depuis 1948), il faut bien se dire que les diverses guérillas, après avoir fondé des républiques quasi indépendantes, se sont toutes effondrées de l'intérieur, souvent au bout d'un certain temps, souvent minées par la corruption.
Mais elles se reconstituent aussitôt, et c'est là qu'interviennent les paramilitaires.
Les paramilitaires et les militaires d'ailleurs, ont une efficacité terrifiante contre les innocents et nulle contre les guérilleros.
Le pays est grand, l'armement des uns et des autres équivalent, les forces militaires réduites, et toutes les troupes chargées d'exécuter les civils, ont une très mauvaise tenue au feu.
Dans ce contexte là, souvent les personnes menacées prennent le maquis, où ils sont en sécurité quasi totale.
Seuls, ceux qui restent dans les villes, sous contrôle gouvernemental, risquent leur vie.
L'alimentation des maquis en "combattants frais", résolus et ayant souvent des comptes à régler, est assuré.
Quand une guérilla s'effondre, une autre prend la place, et s'il n'y en a pas, les militaires et para-militaires la crée par leurs exécutions : ils justifient ainsi leur existence et finissent par la créer...
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L
repris sur L'Aviseur international
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B
Et le Mexique ? Et Taiwan ? Comment ils vont ?<br /> <br /> Wall Street a donné le ton dès mercredi 20 mai avec une inversion de tendance assez brutale à partir de l'heure du déjeuner (- 2,5 % entre le plus haut du jour et les niveaux de clôture).<br /> <br /> La consolidation s'est enclenchée à la lecture des 'minutes' de la FED (réunion de politique monétaire des 28 et 29 avril) qui entérinent quelques signes d'amélioration conjoncturelle, mais qui sont assorties d'une réduction des prévisions de croissance.<br /> <br /> La FED se dit prête à renforcer son programme de rachats de Bons du Trésor et autres titres de créance pour accélérer une sortie de récession, ce qui signifie que la croissance tarde à se matérialiser (notamment dans le secteur immobilier).<br /> <br /> A noter que le voisin Mexicain accuse un recul de - 8% de son PIB, et que Taiwan verrait le sien plonger de - 10 %.<br /> <br /> La bourse de Londres chute de - 2,2 % alors que Standard & Poors a dégradé la perspective de notation de la dette souverain britannique (la Livre chute de - 1,2 % face au Dollar).<br /> <br /> http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=22e1061bbb038248e1216ecbb577bb7c
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B
Et le coeur de l'Empire ?<br /> <br /> Comment il va, le coeur de l'Empire ?<br /> <br /> 20 mai 2009 :<br /> <br /> La Réserve fédérale américaine annonce avoir révisé à la baisse ses prévisions de produit intérieur brut pour l'économie américaine en 2009 et 2010.<br /> <br /> Pour cette année, la banque centrale anticipe désormais une contraction comprise entre - 2,0 % et - 1,3 % (alors que, en janvier, elle avait dit tabler sur une baisse du PIB comprise entre 1,3% et 0,5%).<br /> <br /> En 2010, la Fed voit le PIB croître de 2,0 % à 3,0 % alors qu'il y a quatre mois, elle avait dit tabler sur une progression comprise entre 2,5 % et 3,3 %.<br /> <br /> Le taux de chômage 2009 est désormais estimé entre 9,2 % et 9,6 % (contre une fourchette de 8,5 % - 8,8 % anticipée en janvier).<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/inter/reuters_00149967-la-fed-abaisse-ses-previsions-de-pib.htm<br /> <br /> PIB des Etats-Unis en 2008 : 14 264,6 milliards de dollars.<br /> <br /> Déficit public pour l’année 2009 : 1 841 milliards de dollars, soit 12,9 % du PIB.<br /> <br /> Dette publique des Etats-Unis au 14 mai 2009 : 11 270 547 397 564 dollars (soit 11 270 milliards, 547 millions, 397 564 dollars), soit 79 % du PIB.<br /> <br /> http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np<br /> <br /> Pour lire le montant de la dette totale (publique + privée) des Etats-Unis, il faut lire la page 15 :<br /> <br /> http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1.pdf<br /> <br /> Domestic nonfinancial sectors : 33 517,9 milliards de dollars.<br /> <br /> Domestic financial sectors : 17 216,5 milliards de dollars.<br /> <br /> Foreign : 1 858,3 milliards de dollars.<br /> <br /> Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 592,7 milliards de dollars, soit 368 % du PIB.
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H
"La prospérité montre les heureux, l'adversité révèle les grands". Pline le Jeune<br /> <br /> On ne peut que lui souhaiter de continuer dans l'exercice de son éloquence "serrée et drue, mais en même temps abondante".<br /> <br /> Merci encore.
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T
La crise réveille, ou révèle, des caractères inattendus.
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H
Je ne sais s'il se dope ... mais il est en forme notre Patrick ! <br /> 4 billets ce jour. <br /> Et pas de l'allongé ou de l'insipide. Non, du sérieux, du brutal :o)<br /> <br /> Merci
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S
Regarder la vidéo avec Attali, c'est anti langue de bois<br /> http://www.jovanovic.com/blog.htm
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N
Il est vrai assez croustillant de constater que le pays le plus instable d'amérique du sud (je ne parle pas en terme de sismologie ou d'économie ici) est le seul pays "allié" des états-unis.
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S
Il suffit d’observer une minute la répartition du PIB colombien pour comprendre pourquoi c’est le pays où règne la plus grande violence au monde ; et pourquoi les guérillas ne disparaîtront jamais. Ce qu’écrivent les médias atlantistes en guise d’analyses ne sont que des télénovélas.
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