Le retour du notaire...

C'est, finalement assez marrant de voir que les grandes théories libérales "neuves", reviennent, finalement à des pratiques qui existaient, au moins déjà au XVI° siècles (les archives l'attestent) et sans doute bien au delà.
Les monnaies étaient souvent des commodités et souvent des monnaies de compte.
Pour les 9000 milliards de $, la responsable de la FED m'a impressionné.
Visiblement, elle ne VOULAIT pas répondre.
Si effectivement, c'était des garanties, et une explication aussi simple que celle fournit par L. Abadie, il n'y avait pas de quoi faire un fromage.
Visiblement, la "vérité est ailleurs".
Quand à dire, et à dévaluer, les "complotistes", il est de notoriété publique que le monde financier est un monde cloisonné, un petit cercle intime.
Bien entendu, contrairement à ce que l'on voit pour les salariés, par besoin d'organisations de masse.
L'informalité y règne, là aussi, depuis qu'on a pu le constater par les archives.
Les banquiers lombards, vénitiens, hollandais, anglais, maitenant goldmannsachiens , n'étaient et ne sont pas très nombreux, ils se connaissaient/ connaissent tous.
" ce qu'on obtient dans une économie où un état omniprésent et fortement interventionniste se mêle de ce qui ne le regarde pas, via les politiques keynésiennes qui ont mené au désastre actuel".
d'après la propagande, l'état était en recul et n'intervenait que très peu aux USA. Nous aurait on menti ?
Il intervient, non pour la population en général, mais pour des intérêts particuliers, et le gouvernement fédéral n'est que l'agence de Goldman Sachs, dont la coutume veut qu'un ex-CEO soit au budget.
D'une manière générale, l'administration centrale est truffée d'ex goldman sachs.
" Une monnaie imprimée exclusivement par l'état, basée sur un étalon que les élus ne pourraient pas gonfler ou manipuler pour satisfaire leurs besoins électoraux de fuite en avant dans le crédit".
Bizarre. Donc, l'état, omnipotent selon L. Abadie, doit reprendre la création monétaire. Ce n'est guère en cohérence avec ce qui est dit avant, et pendant : "un étalon"...
Il y a dénonciation de la porosité entre milieux d'affaires et état.
Comme si, les importants n'avaient pas TOUJOURS eu accès aux finances publiques.
La rupture de donne du XVIII° siècle, c'est l'accès de L'ENSEMBLE de la population aux dites finances publiques. Rupture que la bourgeoisie voudrait bien refermer.
L'argent, c'est pas pour les pauvres, la preuve, ils n'en ont pas.
Dernier point ; le "système bancaire vraiment privé et sans liens avec l'état, mais n'ayant aucune possibilité de création monétaire (ce qui rendrait l'existence de la FED et des réserves fractionnaires inutile).
Dans un tel système, les banques ne pourraient pas prêter à un tiers l'argent des déposants, sauf accord explicite de leur part (dans ce dernier cas, l'argent prêté
serait explicitement débité du compte du déposant, et ne serait plus disponible jusqu'à ce que l'emprunteur l'ait remboursé)."
Ce point là, c'est le retour du notaire. Comme je l'avais indiqué dans un article précédent, les successions, hors les successions sans actifs des indigents,
étaient toutes aux temps passés, un invraisemblable bric-à-brac de créances, de dettes, jamais remboursées et toujours en expansion, pour une bonne raison ; il faut vendre.
C'est aussi, ce qui est constaté, à l'heure actuelle, dans le tiers monde. Peu de gens sont à l'écart de l'économie monétaire, mais les liquidités manquent
franchement pour la masse des gens.
L'article dénote donc une vision particulièrement bourgeoise de la vie. Les progrès du XX° siècle avait été accomplis, parce que, justement, la monétisation
touchait de plus en plus la population, jusqu'aux couches les plus modestes.
Là, on préconise un furieux retour en arrière, celui de l'usurier, stade déjà atteint par les crédits "renouvelables" ou "personnalisés", qui ne sont pas loin
de l'esclavage pour dettes.
Les réserves fractionnaires sous la forme que nous connaissons existent depuis 1694 et la création de la BOE (banque of England), la banque centrale anglaise.
L. Abadie, désire donc, comme la bonne bourgeoisie, la "bonne politique", mythique et qui n'a jamais existé.
Pour reprendre ce que disait P. Jorion, il existe une autre manière de faire : la création monétaire étatique et la subvention directe pour les
investissements.
C'est ce qui existait en URSS, mais, on a vu que ce système n'était pas non plus, parfait.
En réalité, la perfection et la durabilité n'existent que dans l'esprit des hommes. Les sociétés explosant à intervalles réguliers sous l'effet de l'accumulation de
leurs contradictions internes, il y a fort à parier que ce soit cet état de fait qui soit la constante.
Le "modèle chinois" qu'on nous vante actuellement est peut être et sans doute celui qui accumule le plus les tendances explosives.
Le "bon vieux temps", n'existe que dans les mythes, mais comme disait un historien "c'est TOUJOURS allé mal..."