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Le retour du notaire...

4 Juillet 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Un nouvel article de Tropical bear.
C'est, finalement assez marrant de voir que les grandes théories libérales "neuves", reviennent, finalement à des pratiques qui existaient, au moins déjà au XVI° siècles (les archives l'attestent) et sans doute bien au delà.
Les monnaies étaient souvent des commodités et souvent des monnaies de compte.
Pour les 9000 milliards de $, la responsable de la FED m'a impressionné.
Visiblement, elle ne VOULAIT pas répondre.
Si effectivement, c'était des garanties, et une explication aussi simple que celle fournit par L. Abadie, il n'y avait pas de quoi faire un fromage.
Visiblement, la "vérité est ailleurs".
Quand à dire, et à dévaluer, les "complotistes", il est de notoriété publique que le monde financier est un monde cloisonné, un petit cercle intime.
Bien entendu, contrairement à ce que l'on voit pour les salariés, par besoin d'organisations de masse.
L'informalité y règne, là aussi, depuis qu'on a pu le constater par les archives.
Les banquiers lombards, vénitiens, hollandais, anglais, maitenant goldmannsachiens , n'étaient et ne sont pas très nombreux, ils se connaissaient/ connaissent tous.
" ce qu'on obtient dans une économie où un état omniprésent et fortement interventionniste se mêle de ce qui ne le regarde pas, via les politiques keynésiennes qui ont mené au désastre actuel".

d'après la propagande, l'état était en recul et n'intervenait que très peu aux USA. Nous aurait on menti ?
Il intervient, non pour la population en général, mais pour des intérêts particuliers, et le gouvernement fédéral n'est que l'agence de Goldman Sachs, dont la coutume veut qu'un ex-CEO soit au budget.
D'une manière générale, l'administration centrale est truffée d'ex goldman sachs.
" Une monnaie imprimée exclusivement par l'état, basée sur un étalon que les élus ne pourraient pas gonfler ou manipuler pour satisfaire leurs besoins électoraux de fuite en avant dans le crédit"
.
Bizarre. Donc, l'état, omnipotent selon L. Abadie, doit reprendre la création monétaire. Ce n'est guère en cohérence avec ce qui est dit avant, et pendant : "un étalon"...
Il y a dénonciation de la porosité entre milieux d'affaires et état.
Comme si, les importants n'avaient pas TOUJOURS eu accès aux finances publiques.
La rupture de donne du XVIII° siècle, c'est l'accès de L'ENSEMBLE de la population aux dites finances publiques. Rupture que la bourgeoisie voudrait bien refermer.
L'argent, c'est pas pour les pauvres, la preuve, ils n'en ont pas.
Dernier point ; le "système bancaire vraiment privé et sans liens avec l'état, mais n'ayant aucune possibilité de création monétaire
(ce qui rendrait l'existence de la FED et des réserves fractionnaires inutile).

Dans un tel système, les banques ne pourraient pas prêter à un tiers l'argent des déposants, sauf accord explicite de leur part (dans ce dernier cas, l'argent prêté serait explicitement débité du compte du déposant, et ne serait plus disponible jusqu'à ce que l'emprunteur l'ait remboursé)."

Ce point là, c'est le retour du notaire. Comme je l'avais indiqué dans un article précédent, les successions, hors les successions sans actifs des indigents, étaient toutes aux temps passés, un invraisemblable bric-à-brac de créances, de dettes, jamais remboursées et toujours en expansion, pour une bonne raison ; il faut vendre.

C'est aussi, ce qui est constaté, à l'heure actuelle, dans le tiers monde. Peu de gens sont à l'écart de l'économie monétaire, mais les liquidités manquent franchement pour la masse des gens.

L'article dénote donc une vision particulièrement bourgeoise de la vie. Les progrès du XX° siècle avait été accomplis, parce que, justement, la monétisation touchait de plus en plus la population, jusqu'aux couches les plus modestes.

Là, on préconise un furieux retour en arrière, celui de l'usurier, stade déjà atteint par les crédits  "renouvelables" ou "personnalisés", qui ne sont pas loin de l'esclavage pour dettes.

Les réserves fractionnaires sous la forme que nous connaissons existent depuis 1694 et la création de la BOE (banque of England), la banque centrale anglaise.

L. Abadie, désire donc, comme la bonne bourgeoisie, la "bonne politique", mythique et qui n'a jamais existé.

Pour reprendre ce que disait P. Jorion, il existe une autre manière de faire : la création monétaire étatique et la subvention directe pour les investissements.

C'est ce qui existait en URSS, mais, on a vu que ce système n'était pas non plus, parfait.

En réalité, la perfection et la durabilité n'existent que dans l'esprit des hommes. Les sociétés explosant à intervalles réguliers sous l'effet de l'accumulation de leurs contradictions internes, il y a fort à parier que ce soit cet état de fait qui soit la constante.


Le "modèle chinois" qu'on nous vante actuellement est peut être et sans doute celui qui accumule le plus les tendances explosives.

Le "bon vieux temps", n'existe que dans les mythes, mais comme disait un historien "c'est TOUJOURS allé mal..."

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Y
Bonjour,<br /> <br /> Lorsque vous écrivez qu'il existe une autre manière de faire, "la création monétaire étatique et la subvention directe pour les investissements." <br /> <br /> Vous parlez sans doute d'un retour aux valeurs des kolkhoze et des sovkozes (pour ce qui concerne l'agriculture, je ne connais pas les termes en ce qui concerne l'industrie ou les services)...<br /> <br /> "C'est ce qui existait en URSS, mais, on a vu que ce système n'était pas non plus, parfait."<br /> <br /> C'est un doux euphémisme, en effet ! Et je pense que vous n'avez sans doute pas vécu ce système.
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P
<br /> kolkhozes et sovkozes étaient censé avoir des finances excédentaires. Ce sont les stations de machines qui bénéficiaient de l'investissement.<br /> Entre ceux qui ont vécus l'URSS et le capitalisme, 80 % regrettent l'URSS, et ce qui est décrit a AUSSI existé en France et en Occident de 1945 à 1975.<br /> Période horribeule s'il en est : 6 % de croissance, plein emploi, pas de crises... Mais pas de criantes inégalités non plus.<br /> Comme système en déconfiture, je ne connais que celui né après 1975. Il est lamentable.<br /> <br /> <br />
L
Tiens, les Etatistes défendent le système actuel permettant à l'Etat et aux grandes banques de piller le peuple.<br /> <br /> Mais bon tant que l'Etat participe au pillage, cela ne peut pas être mauvais. En tout cas, moins mauvais que de laisser les gens choisir eux mêmes (quelle horreur, c'est tellement bourgeois.)<br /> <br /> Quant au parallélisme entre le libéralisme et le marxisme dont les étatistes sont tellement friands, il est surtout le symptôme d'une certaine aigreur.. <br /> <br /> Sinon pour info, avant, pendant et après la banque d'Angleterre différentes monnaies et types de législations bancaires ont existé... Et même pour les maniaques de la marche de l'Histoire 1694 ne permet pas tirer des conclusions sur ce qui DOIT être.
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P
<br /> l'état non interventionniste ça n'existe que dans les cervelles malades. Les fins de sociétés se ressemblent toutes, c'est facile à voir quand on a un peu de culture historique.<br /> <br /> <br />
M
Pour suivre en direct la dette US :<br /> <br /> http://www.usdebtclock.org/
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B
PIB des Etats-Unis en 2008 : 14 264,6 milliards de dollars.<br /> <br /> Déficit public pour l’année 2009 : 1 841 milliards de dollars, soit 12,9 % du PIB.<br /> <br /> Dette publique des Etats-Unis au 2 juillet 2009 : 11 489 560 999 310 dollars (soit 11 489 milliards, 560 millions, 999 310 dollars), soit 81 % du PIB.<br /> <br /> http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np<br /> <br /> Pour lire le montant de la dette totale (publique + privée) des Etats-Unis, il faut lire la page 15 :<br /> <br /> http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1.pdf<br /> <br /> Domestic nonfinancial sectors : 33 517,9 milliards de dollars.<br /> <br /> Domestic financial sectors : 17 216,5 milliards de dollars.<br /> <br /> Foreign : 1 858,3 milliards de dollars.<br /> <br /> Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 592,7 milliards de dollars, soit 368 % du PIB.
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M
A lire le très bon entretien avec Frédéric Lordon dans le dernier numéro de : La Revue Internationale des Livres et des Idées, n° 12, juillet-août 2009, p. 8-15.<br /> <br /> http://revuedeslivres.net/
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R
"L'histoire ne s'arrête jamais". Il n'y que les marxistes et les libéraux qui croient à une fin de l'histoire. Curieusement, nombreux parmi ceux-ci sont aujourd'hui parmi ceux-là.
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F
Monsieur Abadie, qui part certains égards fait preuve d'un bon sens économique, patauge dans une vieille soupe libérale mythique. Je pense en particulier à cette obsession de partager d'un côté l'Etat néfaste et imbécile, et les acteurs libéraux idéaux, qui, s'ils pouvaient nager dans un système économique débarrassé de l'Etat, apporteraient l'harmonie et le gain mérité par les efforts de chacun. <br /> <br /> La question de l'Etat est complexe: champ constitué de sous-champs relativement autonomes au sein desquels se forgent des enjeux et des luttes spécifiques, il est le produit des longues luttes sociales entre les différents groupes sociaux dans le cadre capitaliste et ne peut être réduit à une simple entité abstraite.<br /> <br /> Hypothèse sociologique: les tenants du libéralisme utopique seraient des petits bourgeois exclus des ressorts de la grande bourgeoisie et qui luttent pour réorganiser le système à leur avantage.
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