USA : recul généralisé du crédit...
9 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
La totalité des crédits reculent aux USA.
- consommation : - 21.6 milliards en juillet, après 15.5 milliards en juin, chiffre initial à 10.3.
On le voit, la fiabilité des chiffres est une fiabilité de type soviétique, à prendre avec des pincettes.
Pour éviter d'avoir des trop grandes distorsions, on corrige, en douce, après une première annonce tonitruante, quand tout le monde de cette civilisation de l'instantané a oublié.
- la baisse se ventile entre crédit classique (- 15.4 milliards pour 1600 d'encours) et crédit revolving (genre de roulette russe, où on tire jusqu'à ce que ça parte) qui recule de 6.1 milliards pour 905.6 d'encours.
Sans doute, la baisse réelle est elle encore plus importante. Elle ne tient pas compte des mauvais payeurs et des provisions.
Si on atteint 10 % de défaillance sur les crédits immobiliers, il faut retenir une ampleur au moins aussi grande sur les crédits "personnalisés" et surtout personnalisés pour tondre et écorcher.
La finalité du système désormais (blog de Paul Jorion) :
"« La compression des salaires est bien la seule solution pour tenir une profitabilité élevée si la croissance est faible. L’exigence de profitabilité élevée qui conduit ainsi à la baisse des salaires résulte bien sûr de l’exigence de rentabilité élevée du capital ». Remarquant toutefois, « Si l’existence de rentabilité du capital des entreprises est maintenue à son niveau antérieur » "
Bien entendu, dans le monde des bisounours tel qu'il est présenté, on ne tient pas compte des collapsus sociaux qui pourraient arriver, et qui conduisent à tirer la chasse sur les créanciers.
C'est ce qui est arrivé dans le cadre de la crise Argentine, les "épargnants", alias, les 20 % du haut de l'échelle sociale étaient opposés à toute remise en cause de la ligne précédente et la présidence Menem était pour eux, une vallée d'eden.
On traverse toujours des périodes ainsi, où les classes possédantes deviennent sacrées. Et puis, on s'aperçoit finalement, qu'elles peuvent être dépouillées, comme les autres, et même que c'est plus profitable. Elles ont encore du gras.
En France, Petit Nico veut compenser la taxe carbone par une baisse de l'IRPP, sachant, bien sûr, que c'est un nouveau cadeau aux plus riches.
On voit donc la mentalité, mais aussi sa fin prévisible : vous serez tondus, jusqu'à ce que vous vous révoltiez. Après, on passera le mistigri au 20 % les plus aisés.

C'est bien fait, ce sont eux qui maintiennent le système en vie depuis 30 ans. Si 50 % des votants est suffisant pour arriver à une alternance politique, le poids sociologique des 20 % les plus aisés bloque toute évolution autant qu'elle le veut.
SAUF PERIODE OU CETTE EVOLUTION EST CONSIDERE COMME MOINDRE MAL, OU PERIODE DE TERREUR.
En 1945, Teitgen, garde des sceaux, s'était vanté d'avoir dépassé la grande terreur. Eu égard aux chiffres, il avait raison.
Sans compter, que, pour ceux qui l'ont vécu, les attentats et réglements de comptes extra-judiciaires furent nombreux.
Après, on peut estimer que les augmentations salariales des trente glorieuses, furent considérés comme "un moindre mal", et une "nécessité".
Une bonne trouille, ça peut être salutaire...
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2317 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1471 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers