Energie : les fausses bonnes idées...

On a beaucoup parlé de poêles à granulés.
C'est un chauffage écologique, dit on, mais surtout une très bonne fausse idée.
En effet, pour le rappeler on disait qu'on valorisait un déchet, la sciure, pour le transformer en produit commercialisable.
Il y a dans ce raisonnement, une double faille, la sciure n'est pas un déchet depuis très longtemps.
Depuis très longtemps, la sciure est utilisée pour faire un produit commercial d'assez grande valeur : l'aggloméré.
En revanche, on n'a pas du tout abordé le vrai déchet de l'exploitation forestière.
Il y en a de deux sortes : les branches coupées, laissées sur place, et l'écorçage en scierie.
Les sciures sont marginales, par rapport à ces deux sources, peu ou mal valorisées.
En effet, pour un M3 de produit fini, il existe un autre M3 de déchets.

Pour pousser la mauvaise idée jusqu'au bout, les poêles à pellet vont impliquer la pousse d'espèces rapides. Tout gagné, quoi. Le déchet sera devenu le produit principal.
Comme une mauvaise option n'arrive jamais seule, rappelons la taxe carbone, et rappelons aussi un autre fait : les chauffe-eaux solaires sont obligatoires en France depuis peu, mais seulement dans les départements d'outre-mer.
Rappelons que pour nos voisins espagnols, c'est obligatoire partout.

Un simple changement de normes aurait été plus utile que toutes les taxes à la "mords-moi-le-noeud" possible et imaginable. C'était généraliser cette obligation, dégager des crédits, généraliser le prêt à taux zéro pour cette catégorie aurait eu sans doute plus d'impact que des taxes mal pensées, par des apparatchiks en même temps que des dinosaures.
En plus, le monde du bâtiment a l'habitude de ces changements, et même, y goutent fort.
En effet, même en le limitant à un simple remplacement des appareils hors d'usage, on avait une mesure réelle de relance du bâtiment, allant dans le sens du bien être social.

Suis-je bête. Il vaut mieux bâtir, à grands coups de subventions pour les impôtsphobes des logements inutiles et excédentaires, qui ne serviront à rien.
Pour chaque logement construit, on aurait pu changer 20 chauffeau-eaux...
Sans doute à t'on eu peur de devenir efficace ?