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La crise n'aura pas de fin

16 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Pour Yves Cochet, la crise n'aura pas de fin.
En réalité, une partie seulement de sa vision est vraie.
Si les ressources se raréfient, c'est surtout leur gaspillage qui est en cause et surtout le gaspillage inconscient.
Si la Chine envisage une électricité à 100 % éolienne, promeut les chauffe-eaux solaires, on peut en tirer une leçon : c'est le réenracinement de la production au niveau local.
Comme je l'ai toujours dit, les activités fanfreluches vont disparaitre.
On peut citer, une grande partie du transport maritime, la quasi totalité du transport aérien, le tourisme, et on peut en citer d'autres.
D'autres émergent : tout ce qui concerne justement la construction, les économies d'énergie et le renouveau du transport fluvial.
On peut imaginer aussi un renouveau marqué du transport ferroviaire de marchandises.
Cela signifie aussi des infrastructures anciennes remises en fonctions : au premier janvier 1800, 500 000 moulins étaient en fonction en France.
Ce n'était pas que des moulins pour la farine, activité assez marginale, d'ailleurs, mais des moulins pour toutes les activités possibles et imaginables.  Ils produiront de l'électricité.

Un réservoir de croissance évident est dans la (re)création d'un réseau, et dans la recréation d'une bourgeoisie locale : la possession d'une source de fabrication est une position sociale. Les moulins d'ailleurs, sont souvent partagés en parts.
On le voit tous les jours aussi, les fluctuations des cours de l'énergie deviennent erratiques. Comment compagnies aériennes et mêmes flottes de transporteurs routiers vont ils pouvoir tenir longtemps ? Les tarifs peuvent être augmentés, certes, mais dans certaines limites seulement.

Finalement, une nouvelle ère de l'histoire du capitalisme va s'ouvrir. Qu'était la "mondialisation"  ? C'était l'utilisation pour les transports de l'énergie bon marché. On pouvait produire en Chine et vendre à knokke-le-zoute.
On peut imaginer des productions beaucoup plus localisées.
La mondialisation, va passer de "fait incontestable" pour ses admirateurs à "fait contestable" et finalement au stade final de "radotage de vieux con".

La mondialisation dont parle Braudel et qui ELLE est incontestable, c'est la mondialisation des espéces végétales, la mondialisation de meilleures techniques agricoles, le transfert technologique qui permet, justement, de produire sur place.

Les grands gagnants seront les productifs, les grands perdants les manipulateurs de symboles.
En attendant, la donne politique change. Un gâteau qui diminue doit être partagé. la vue de porcs qui se goinfrent va vite devenir insupportable, politiquement parlant, elle est DEJA révolutionnaire, avec les représentants du tissu des PME PMI, qui voient banquiers et autres comme des parasites, qui sont eux-mêmes à en demander des hausses d'impôts.
Plus que jamais, la banqueroute financière devient d'actualité et va devenir de plus en plus impérative.

Les emplois de demain ne seront pas dans les "services à la personne", ça, c'est de la domination sociale pure. Ils ne seront pas dans les services tout court.
Ceux-ci, c'étaient aussi du pétrole consommé.
Les projections de certains sont insoutenables : la Chine veut augmenter sa production de charbon de 30 % d'ici 2015.
Le même résultat pourrait être obtenu grâce à l'efficacité energétique et un jour ou l'autre, certainement proche, la production plafonnera, là aussi.
La piètre performance chinoise en la matière était contrebalancée par le coût de la main d'oeuvre. Celui-ci n'est pas comprimable à l'infini, et l'énergie bon marché, c'est fini.

Quand aux USA, l'écart de PIB, quasi systématique avec les pays développés d'Europe Occidental était de 20 % depuis 1980. C'était la comptabilisation de l'archaïsme technique et de la surconsommation énergétique généralisée, à tous les niveaux.
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E
Pourquoi, quand je vois sa trombine, je pense à pol pot ?.<br /> <br /> Hein dis, pourquoi ?
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P
<br /> parce que toute logique economique ou politique poussée à son paroxysme est potentiellement meurtrière.<br /> <br /> <br />