Iceberg droit devant...
27 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Bien sûr, les données manipulables comme "la confiance" peuvent remonter. Il suffit de passer le message en boucle sur une chaine télévisée de grande écoute, seule source d'information de gens âgés, ayant toujours vécus des périodes de prospérité.
Même les quinquas de plus de 50 ans, sont terriblement limités la plupart du temps en source d'informations .
Mais il faut bien le constater, la tendance reste baissière à long terme.
Quand aux "améliorations", réelles, comme la balance extérieure, elle indique surtout la compression de la demande interne.
Le taux d'épargne augmente, dit on, et c'est à mettre en parallèle avec la baisse de la masse monétaire, contradictoire à première vue.
Sauf si, cette amélioration du taux d'épargne, consiste surtout à un moindre endettement, et des annuités de remboursements d'emprunts qui "mûrissent", c'est à dire comportant de moins en moins d'intérêts et de plus en plus d'amortissements.
Rien que ça, ça peut couler les banques : la marge de profit disparait.
Ce taux d'épargne est composé, grosso modo d'un tiers d'épargne financière (les intérêts), et 2/3 de remboursements d'emprunts.
Pas de quoi stabiliser la consommation l'an prochain.
Dans ce cas précis, le taux d'épargne financière serait passé de 6.4 % à 7.4 %, pour un taux d'épargne globale passé de 16 à 16.7 %, impliquant une BAISSE des remboursements d'emprunts ?
Il faut bien le reconnaitre, on nage en plein brouillard. La baisse des nouveaux emprunts ne peut se traduire par un affaiblissement de l'épargne en logements. Au moins, si vite. Car si l'absence de transactions implique bien A TERME cette baisse, il faut purger un endettement, fort long et qui "mûrit".
En tous cas, la nouvelle qui infirme toute idée d'amélioration, c'est la débandade de M3.
Le crunch du crédit, lui, s'accentue.
Seuls les ménages, et le recours à l'emprunt pour l'acquisition est encore positif, ce qui donne une idée de la puissance de propagande et explique pourquoi aujourd'hui encore, certains chantent les lendemains qui chantent (hourra pour l'union soviétique).
Ce refus, quasi pathologique de la réalité, se voit aussi pour d'autres problèmes : malgré l'effondrement de la croissance, le caractère problématique de toute reprise et la croyance en un monde stable alors que la maison s'écroule, on ressort les vieux remédes, qui ressemblent à un radotage de vieillards grabataires : pour Fillon, il faut faire des économies, et pour d'autres, il y a "besoin" d'immigration, alors qu'il faudra 50 ans pour résorber le chômage... (et 5000 ans au rythme actuel de dégradation)...
Ce "besoin" traduit en réalité, une vision brutalement raciste de la planète.
Pour certains pays, la croissance est "normale", pour les autres, elle n'arrivera jamais, ces pays étant structurellement incapable de se civiliser et de créer les conditions d'une croissance économique.
Il est "impossible" que les pays civilisés connaissent une panne de plusieurs décennies, quand à une panne définitive pour cause de peak-oil, elle n'est même pas prise en compte.
En réalité, les pays occidentaux sont insensiblement en train de passer du stade d'aimant à celui de repoussoir.
L'étau va écraser croissance et citoyens : la flambée fiscale va se télescoper avec l'argent qui se raréfie.
Plus que jamais, l'heure est à la très grande dépression, et plus que jamais, combattre cette dépression et organiser l'après, implique la monétarisation de la dette, au moins publique et laisser réellement souffler les citoyens, au lieu de les garrotter.
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