Egypte...
2 Mars 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités
On peut parler de l'Egypte, car elle est au centre du monde actuel.
Pour plusieurs raisons.
D'abord à cause de son voisin, la Libye, car une partie de la Lybie actuelle est historiquement, Egyptienne, c'est la Cyrénaïque, qui s'est rebellée contre Kadhafi, et qui fournit la part la plus importante de pétrole et de gaz.
Apparemment, d'après Ria Novosti, on pense plus que fort à une intervention militaire Egyptienne
en Libye.
La mise au pas de ce pays ne lui poserait pas grand problème : 6 millions d'habitants contre 88, et encore, les 6 millions sont à moitié des émigrés, dont une moitié d'egyptiens. Vu la différence
démographique, il serait de plus aisé à l'Egypte de noyer la Lybie sous un flux d'expatriés.
L'intervention Egyptienne éviterait à l'occident ses habituelles bévues et la somalisation de la situation.
Pour dire, l'armée égyptienne compte un million d'homme et pourrait aisément doubler de taille.
On peut aborder d'autres problèmes égyptiens. Il y a tyran et tyran. Il y a le tyran qui se contente de s'en foutre plein les poches en préchant le libre échange, et le tyran, qui, malgré tout, par de grands travaux, arrive à améliorer la vie de son peuple.
J'avais déjà dit, en 2008, que la famine qui agitait le monde était artificielle. L'Ukraine qui déclencha la crise ne souffrait pas de sécheresse (les réservoirs d'eau étaient pleins), elle souffrait de l'envasement des canaux d'irrigation, chose toute à fait différente.
Staline les avait fait creuser, l'URSS les avait entretenu, le nouveau régime ukrainien a laissé faire le marché.
L'Egypte souffre de différents maux, dont aucuns ne sont incurables, à condition de le vouloir.
Le premier est le gaspillage de l'eau, utilisé à 87 % pour l'irrigation. Comme ce taux atteint 50 %, on voit qu'il existe de la marge pour des systèmes d'irrigation plus efficaces.
En outre, comme l'agriculture egyptienne a fait partie des sacrifices consentis au libre échange, au profit du tourisme notamment.("Il
est prévu de limiter le montant total des subventions au crédit, de soumettre les nouveaux emprunts aux taux d'intérêt du marché." )
Son taux d'autosuffisance est il donc bas, à 40 %, mais c'est par volonté politique, au profit du marché (de capitaux).
La solution est simple : c'est investir. Mais pas dans l'immobilier ou à la bourse, mais dans des réels travaux d'infrastructures.
Le transfert des populations de la vallée du nil dans des cités nouvelles, en périphérie désertique a été quasiment abandonné. Il serait nécessaire de le reprendre,
au moins pour limiter le grignotage des terres agricoles de la vallée actuelle du Nil.(ce qu'on appelle "nouvelle
vallée", est en fait un ancien tracé du Nil, irrigué à partir du lac Nasser).
Pour les grands travaux, on entend parler de temps en temps, de relier la dépression de Quattarah à la mer, au moins pour fournir de l'électricité.
Mais c'est un projet de long terme, qui pose certains problèmes (mais pas insolubles), mais visiblement pas dans l'air du temps. Il faut une solide personnalité pour les réaliser.
A titre d'exemple, César parlait de l'assainissement des marais pontins, projet qui fut repris par Garibaldi comme partie d'un projet général pour l'Italie, qui prévoyait de nombreux travaux d'infrastructures, et qui ne fut réalisé que sous Mussolini (qui repris l'ensemble du programme garibaldien).
2 000 ans d'attente, cela montre les temps de latence...
On peut dire qu'effectivement, la remise en eau de la dépression changerait localement le climat (et dans un premier temps, produirait de l'électricité).
En outre, il y a eu le rôle de la crue du nil. Le paysan égyptien n'a pas l'habitude d'aménager l'espace.
Il faut longtemps pour changer les habitudes, deux à trois générations. Le paysan sahélien a commencé à creuser des tranchées qui ont accumulé l'humidité et permis la constitution de haies.
Bien sûr, tout n'est pas possible partout (certaines zones sont vraiment sèches). Mais dans des zones intermédiaires, même peu étendues, c'est possible.
Mais, l'Egypte dispose de soleil et serait tout à fait apte à développer la culture intensive, si elle sait régler le problème du gaspillage de l'eau.
Mais le plus probable, c'est qu'elle envahisse ses voisins. La sécession du sud Soudan, rejetera certainement le nord vers l'Egypte.
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