"LIBRE" ECHANGE...
23 Novembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Economie
Quand pappy condamne le protectionnisme à Toulouse, il prouve son manque absolu d'intelligence. Le protectionnisme n'empêche jamais les échanges extérieurs, surtout de haute technologie avec peu de concurrents, comme pour l'Airbus. Toulouse, malgré ce que dit Juppé ne serait donc pas pénalisé par la fin du libre échange. Il n'y a pour l'heure que Boeing comme concurrent d'Airbus.
On en reparlera quand les chinois auront fini de bâtir leur industrie aéronautique, et leur industrie de la machine outil (pour l'Allemagne).
Les bredins, vous parlent d'une nouvelle zone de libre échange, en voie de remplacer le libre échange qui ne se fera plus avec les USA.
Il y a une petite chose, une broutille, une vétille, rien, quoi, dont on ne parle pas dans ces débats théoriques.
Le libre échange n'existe que parce qu'il existe un monstrueux ventre, le déficit commercial US, un peu Britannique, français, turc et italien... Mais bon, comparé aux 600 milliards de USD, ça fait un peu faiblard.
La Chine peut gueuler tant qu'elle veut, son excédent extérieur dépend pour bonne partie des USA. Que l'économie US régresse, s'effondre, ou redevienne protectionniste, le problème chinois est désormais la possibilité qu'il y ait une absence de débouchés externes. Progressive dans un cas, brutal dans l'autre.
On voit aussi clairement l'impact d'un programme Juppé ou Fillon sur la balance externe, en la comparant avec l'Espagne. Elle a été brutalement rééquilibrée. Et même plus que ça, parce que l'Espagne a toujours profité de transferts, à cause du tourisme.
Donc, qu'on persévère dans le libéralisme, en faisant une purge, ou que l'on redevienne protectionniste, le constat est le même. La demande externe s'effondre. Sans doute beaucoup moins brutalement avec le substitut d'importations, qui est long, mais rapidement avec le programme de l'enfariné à 44 %.
Le Royaume Uni, de retour vers le protectionnisme devrait aussi voir son déficit extérieur se réduire.
Donc, le libéralisme, n'a qu'une vertu pour les pays qui ne le pratiquent pas, c'est de provisoirement créer des clients naïfs, mais ruinés, assez vite.
Quand aux baisses de l'impôt sur les sociétés, c'est de la fausse naïveté aussi. L'argent épargné n'est jamais réinvesti. C'est un cas d'école jamais réalisé. L'investissement se fait avec de l'emprunt, et l'IS incite à l'investissement quand il atteint le taux de 50 %. Là, c'est le trésor qui finalement le finance, d'abord par les amortissements, ensuite par les frais financiers payés. Tous passant en charges...
Quand on veut le baisser à 25 %, ou 15 % ? Je peux vous dire l'impact, nul sur l'investissement. Tout se retrouve en dividendes. Pourquoi investir ?
Si la période libérale a pu durer aussi longtemps, c'est qu'elle a reposé sur deux fictions, l'endettement, et le dollar.
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