LA FEINTE...
2 Janvier 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Comme l'a dit un lecteur, le pilote de Polikarpov P2 avait une arme absolue dans son coucou genre fer à repasser, c'était sa maniabilité, et sa capacité à prendre des virages très serrés, quasiment du sur place.
Le pilote de Messerschmitt 109 arrivait à s'écraser tout seul, en voulant suivre le Polikarpov P2 dans sa manoeuvre. Sans compter le moustique à l'arrière, le mitrailleur, qui lui avait un champ de tir très important, et qui arrivait souvent à endommager, sinon à abattre les avions allemands. On peut d'ailleurs fêter la 90° année de service de sa mitrailleuse, le Degtiarev DP 28.

Raison pour laquelle aussi, les allemands sortirent de leur naphtaline leurs appareils démodés, qui eux, pouvaient abattre plus facilement les Polikarpov P2. La filmographie russe et soviétique, la met souvent en exergue, et le pilote soviétique traite de "Dourak" (idiot ou crétin), le pilote qui s'est écrasé, pendant que son co-équipier allemand plus expérimenté (ils volaient au minimum par 2), lui, se contente d'un "idiot" qu'on a pas besoin de traduire...
Pour l'escadrille 588, pilote et mitrailleuse partait au combat sans parachute. Il était hors de question de tomber aux mains de l'ennemi vivante. Raison pour laquelle la petite palestinienne arrêtée (quel courage !), pour avoir giflé des soldats israëliens est l'arrestation la plus contre-productive qui soit. Ils voulaient créer une héroïne ? C'est fait !
Après tout, les nanas qui se sont illustrées dans les guerres, ne manquent pas. Leur virulence, d'ailleurs, étaient souvent proverbiale.
Mais, ce qui est le plus intéressant, c'est qu'au cours de l'histoire, le Dourak qui veut suivre le Polikarpov et s'écrase, c'est plutôt la règle que l'exception. Le pilote expérimenté qui s'aperçoit du piège, et l'évite, c'est plutôt rare.
On les appelle les guerres picrocholines, dont on peut deviner à l'avance qu'elles vont se solder par des désastres, le dourak sur son messer, suit le Polikarpov. C'est plus fort que lui...
Les invasions de la Russie, comme la guerre de 100 ans, étaient perdues d'avance, même si la pénétration en territoire ennemi peut être profonde.
On peut citer, d'ailleurs, le nombre de messer qui essaient de suivre le polikarpov :
- Carburants : "l'année 2018 commence avec une forte hausse",
- la sempiternelle erreur, de la sempiternelle lagaffe : "Lagarde se félicite de la reprise de l'économie mondiale". On devrait tenter une greffe de cerveau sur la dite.
- On ne change pas un truc qui ne fonctionne pas : tentative de changement de régime en Iran, les habituels provocateurs otaniens tuent dans les rues. Comme disait Braudel, la lutte des classes est de toutes les époques, et les bazaris capitalistes jouent le jeu de leur portefeuille et de l'occident.
- contrôle de ces feignasses de chômeurs. Le bredin qui nous gouverne mise sur le refus de plus de deux offres d'emplois. Aucun risque, car personne n'a eu deux offres d'emplois qu'il a refusé. En plus, il est clair qu'il est très simple de répondre à une offre d'emploi. Comme il y a un minimum de 15 personnes pour un emploi, je vous dis pas le résultat.
- Uber et Lyft encombrent les rues. Ivan illitch, sort de ce corps. ( « Lorsqu'une activité outillée dépasse un seuil défini par l'échelle ad hoc, elle se retourne d'abord contre sa fin, puis menace de destruction le corps social tout entier. » )
- La Corée du sud, n'a pas l'air de vouloir suivre les USA, dans le virage du polikarpov : Ils tentent de renouer les liens avec le nord, peu soucieux de se faire réduire en cendres pour les beaux yeux du kremlin-upon-Potomac... Et pour les délices du complexe militaro-industriel.
- Le dit complexe dépend des hommes qui sont au pouvoir. Brejnev aussi puissant que Staline sur le papier était inexistant, moins existant que Khrouchtchev, parce qu'on savait que Staline était Staline, et que personne n'osait lui mentir. Le commandant sur le front, recevant un appel direct du Kremlin n'osait mentir, parce qu'il ne savait pas combien de gens l'espionnaient.
Eisenhower était aussi quelqu'un qui savait dominer le CMI, mais sans doute avait il des doutes sur ses successeurs, de plus en plus inconsistants... Capables, eux aussi, de suivre le polikarpov dans sa manoeuvre.
Il est clair que le monde occidental au moins dans ses élites, s'accroche à suivre la manoeuvre du Polikarpov...
La suite logique, c'est que deux témoins diront, l'un "Dourak", l'autre "idiot"...
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