Thalassocratie II.
23 Mars 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Paradoxalement, bientôt 20 ans après la fin de la guerre froide, c'est encore sous le signe d'une rivalité russo-américaine, plus vive que jamais, que s'exerce la tutelle du monde.
En effet, si le triomphe américain semblait sans appel dans la décennie 1990, il faut rappeler un certain nombre d'éléments, toujours d'actualité.
D'abord, la seule existence de la Russie a empêché, empêche, une domination US de longue durée.
Parce que, le vieil équilibre de la terreur, même réduit de 75 %, existe toujours.
On parle de le réduire encore, à une fraction correspondant à 10 % de son ancien potentiel, mais il est encore et toujours là.
La Russie a fait le ménage, dans son complexe militaro-industriel. Elle a arrêté la plupart des projets, mais pas tous, loin de là.
Au contraire, pour la plupart de ceux qu'elle a continué à développé, elle est devenue prix d'excellence.
Elle dispose de la technologie des missiles capables de maitriser armée américaine et armée israélienne.
Au contraire, le pentagone a littéralement ployé et s'est effondré sous le poids de ses budgets d'acquisitions d'armes.
C'est un gaspillage sans nom, aujourd'hui contesté, de plus en plus violemment.
Nixon, en son temps, y avait mis bon ordre. Sans doute, c'est la réelle raison du Watergate.
Nixon n'était pas réputé pour ses idées, Eisenhower le brocardait là-dessus, mais tout le monde savait qu'il était le boss, et il fichait la trouille à la totalité de l'appareil de pouvoir.
Ensuite, l'aviation stratégique russe, les sous-marins chinois, ont réussis chacun à surprendre des porte-avions US.
Enfin, l'armée américaine est épuisée par un combat trop long en Irak et en Afghanistan, les pertes sont lourdes, trop lourdes, bien plus lourdes qu'on ne le dit.
Enfin, les manoeuvres du millénaire ont tournées au désastre pour l'armée US.
L'armée US a été incapable de s'adapter à un adversaire ne combattant pas selon ses normes (silence radio, estafettes et appels par muezzin).
On a vu la montée en puissance de la résistance en Irak, et maintenant la montée en puissance de la guerre en Afghanistan.
La technologie n'a servie à rien en Irak, sinon "à se mettre la tête dans un pot de chambre", et si une certaine normalisation est à l'oeuvre, c'est avec la très antique méthode carthaginoise, très élargie : on prend des mercenaires, et dans ce cas d'espèce, on achète tout le monde.
La dernière superpuissance meurt. Elle peut espérer garder un certain statut en faisant deux choses. La première, c'est de réduire son déploiement, 800 bases à l'étranger, c'est beaucoup trop, en supprimant sa bureaucratie et en regonflant ses unités de combats. 1 400 000 soldats et 150 000 combattants, c'est caricatural. L'US air force a démontré son inutilité profonde. Une guerre se gagne au sol.
Ensuite, en préservant le sceptre de Neptune. C'est sans doute cette option qui a été retenu. Le poids de plus en plus grand des amiraux dans la hiérarchie militaire est de plus en plus éclatant.
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