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le pire : on manque de $ !

2 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

le mauvais, quand on a dégommé Saddam, c'est qu'on a arrêté aussi ses imprimantes. A l'instar des nazis, beaucoup de monde fabrique des faux-vrais dollars, plus vrais que les vrais et d'ailleurs indétectables. Les dollars n'ont pas de limites de conservation et ceux des années 1950, très facilement copiable.
C'est de cela dont devrait s'inspirer les banques centrales, dans leur cauchemar d'aujourd'hui : ils manquent désormais de dollars.
C'est simple.
On se focalise sur l'économie réelle. Les déficits US concernaient l'économie réelle. Or l'économie financière (et les dettes sont libellées au 2/3 en $), représente dix fois le montant de l'économie réelle.
La contraction de la monnaie dette signifie le remboursement de beaucoup de dettes, ou, du moins, la moins grande possibilité de s'endetter facilement.
En outre, on avait un "effet d'éponge" important. Les banques centrales, les banques tout court, disposant de beaucoup de dollars, dont on ne savait finalement que faire, procédaient à l'achat de bons du trésor US.
C'est un mécanisme connu pendant les guerres : les déficits accumulés et monétisés se retrouvent dans la dette publique, faute de pouvoir utiliser et dépenser ces excédents monétaires, malgré une importante inflation.
Après les banques centrales, britannique, américaine et japonaise, la BCE pense à des "mesures non conventionnelles".
C'est une anti-expression. Ce à quoi on pense, c'est une mesure TRES conventionnelle, c'est la création monétaire directe et à l'état pur, massif et débridé.
Un monde assis sur la dette, purge celle-ci.
Il faut revenir à un monde plus acceptable : au lieu de s'endetter et de gorger des banquiers, les états doivent, à nouveau, fabriquer de la monnaie pour leur propre compte, avec un objectif simple : subvenir aux besoins de leur population.
Pour le moment, ce n'est guère le cas de figure : on essaie de sauver la fortune d'un millier de voyous dorés.
Il est bon de rappeler ce que c'est un riche : quelqu'un qui posséde beaucoup de biens et beaucoup de dettes. Quand celle-ci deviennent criantes et criardes, il risque de tout perdre, car son patrimoine, ses créances, deviennent subitement illiquides et irréalisables, et l'accès au crédit se tarit, même pour lui. Les flux d'entrées deviennent moins importants, pendant que les flux de sortie, s'accélèrent.
Ses liquidités deviennent très vite insuffisantes pour faire face à ses engagements.
Le cas le plus criant est celui des
oligarques russes, revenus en un temps record à leur insignifiance initiale.

La finance est un problème de tuyauterie finalement : une baignoire qui a une entrée et une sortie. Aujourd'hui, il y a beaucoup de sorties, avec un gros trou, et les entrées, normales ne suffisent plus. Si on essaie de remplir une baignoire trouée avec d'autres moyens, on ne parviendra qu'à inonder de manière massive, sans rien résoudre au problème principal : la baignoire est trouée, elle n'a plus de fond.
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